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 Ma nouvelle fantastique (Enaïs)

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Enais

Enais


Féminin Nombre de messages : 468
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Coup De Coeur Livresques : les ames vagabondes de stephenies meyer
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MessageSujet: Ma nouvelle fantastique (Enaïs)   Ma nouvelle fantastique (Enaïs) Icon_minitimeJeu 11 Juin - 0:33

LE MONDE DE COULEURS



-Sidfrien, Sidfrien viens voir dépêche-toi.
-Arrête un peu de crier, il est tard, tu vas réveiller toute la forêt, répond ledit Sidfrien.

J'essaie d'ouvrir les yeux, mais mes paupières n'ont jamais été aussi lourdes. Ma tête me fait mal. A part ces deux voix masculines que je ne connais pas, aucun bruit ne m'entoure. Je m'inquiète, mais je ne suis pas en état de bouger, et encore moins de me défendre, je peux que me contenter de rester là. Une main se pose sur mon épaule, et me secoue brusquement, c'est ce que m'indique mon corps, mais il me fait tellement mal que je ne m'y fis pas.

-Mylgan ! Arrête un peu de la secouer, si elle est ici, au milieu du chemin, ça me paraît évident qu'elle ne s'est pas installée là pour dormir. Elle ne doit pas être bien.

C'est la deuxième voix, qui vient de recommencer à parler, enfin quelqu'un de sensé. L'autre a arrêté de me secouer, pour le plus grand bonheur de ma tête qui ne supporte plus très bien toute cette agitation.

-Bon monsieur le génie, on fait quoi alors ? Demande cyniquement le dénommé Mylgan.
-Aide moi à la porter, on va la ramener cher toi, et demain si elle ne va pas mieux j'appellerai le maladotin.

Des bras puissants se glissent sous mon corps, et me soulèvent, alors que je me demande qui peut bien être ce maladotin. Mes pensées recommencent à se mélanger, je ne comprends plus la discussion. Je laisse alors mon esprit partir, alors que je suis installée contre un torse chaud.

J'ouvre difficilement les yeux, il fait soleil dehors, c'est le matin. Pourtant mes paupières sont lourdes, bien trop lourdes. J'essaie de savoir ce que j'ai fait hier soir pour être autant fatiguée, mais rien, le trou noir. Je ne me souviens de rien. Je sens la panique me gagner, j'ouvre les yeux en me redressant. Où est ce que je suis ? J'observe attentivement la chambre, car c'est bien dans une chambre que j'ai passé la nuit, pour trouver un indice de l'endroit où je me trouve. Les murs sont d'une étrange couleur, le bleu nuit et le violet fusionnent, on pourrai croire qu'ils ont été mélangés à même le mur alors que les couleurs étaient encore fraîches. A part ça la chambre est banale, et même plutôt vide, une commode est placée face au lit, aucun objet ou bibelot n'est visible, seul un miroir est suspendu au-dessus de ce meuble. Des bruits extérieurs entraînent mon regard vers la seule fenêtre de la chambre, elle est ouverte et donne sur un arbre aux allures imposantes.

-Oh très bien vous êtes réveillée, je vous apporte de quoi manger.

Alors que je n'ai qu'eu le temps de me retourner, la porte se referme. Je reste pourtant pantoise devant ce que je viens de voir. Ce n'est pas un humain qui viens de passer en coup de vent dans la chambre. Mais une chose qui s'apparenterait plus à un extraterrestre. La créature était bleue, entièrement bleu nuit, avec comme des oreilles de chat sur la tête. Mais ce qui m'a le plus surprise, ce sont ses mains. Elles avaient sept doigts, j'en suis presque sûre. Je me frotte les yeux pour être sûre d'y voir bien clair la prochaine fois. Je dois avoir rêvé, j'ai dû me prendre un coup sur la tête qui ne m'a pas fait du bien. Ou alors c'était un déguisement, il y a toujours des illuminés qui en portent en permanence.

-Je commence à perdre la tête, moi. Et voilà maintenant je parle seule !

Je me redresse doucement pour aller me voir dans le miroir, je ne sais pas où je suis, ni chez qui je suis, alors je préfère vérifier que je suis quand même un minimum présentable.

-AAAAH !

Je fait un bon en arrière en me retournant. Il y a une créature dans la chambre. Je me retourne dans tout les sens, mais je ne trouve rien. Pourtant je suis sûre d'avoir vue son reflet dans le miroir. Après avoir inspecté une fois de plus la chambre, je me persuade d'avoir halluciné et retourne vers le miroir.

-AAAAAAH !

C'est moi ! C'est dans le miroir ! Je suis...je suis toute grise ! Sur la pointe des pieds je m'approche du miroir et pose ma main dessus. Il est froid. Il n'a rien de différent des autres, alors pourquoi est-ce qu'il m'envoie une image de monstre....? Enfin c'est un joli monstre gris, avec de longs cheveux noirs et lisses, avec deux oreilles de chat qui dépasse, et des petits yeux en amande couleur de jais. La bouche couleur grenat ressort bien cet assortiment sombre de couleurs. Sur les mains il y a deux pouces en trop, soit sept doigts. Je m'approche un peu plus du miroir pour être sûre de bien voir. Ma main s'approche du sommet de ma tête et entre en contact avec les oreilles de chat, sur mon crâne.

-AAH !

Elles sont vraies ! Elles sont vraies ! Elles ont bougé quand je les ai touchées. Je recommence ma démarche et touche à nouveau les oreilles. Elles sont douces et se courbent sous la caresse, j'en aurais presque envie de ronronner.

-Aïe !

Pour être sure qu'elles soient réelles je viens de les pincer, et vue la douleur je confirme, elles ne sont pas en plastique. La porte s'ouvre tellement vite que j'en sursaute. La créature bleue entre dans la chambre avec dans les mains un grand plateau qui a l'air préparé pour un énorme festin.

-Et voilà le plateau de madame ! Super, vous êtes debout. Vous nous avez fait peur hier. Quelle idée de tomber au milieu de la rue. Heureusement que mon ami Sidfrien et moi étions là. Vous êtes chez moi ici, dans la chambre d'amis. Vous allez bien ? J'ai oublié de vous le demander. Oh je suis désolé, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Milgan. Je suis un caresseur de fruit avec Sidfrien. Et vous ?

Je reste sans voix devant un tel débit de parole, mais surtout, à aucun moment sa bouche n'a bougé. Ses lèvres sont restées hermétiquement close tout le long de sa tirade.

-Euh...En...Enaïs.

Oh ! Mes yeux doivent s'agrandir de stupeur. Ma bouche non plus n'a pas bougé quand je lui ai répondu. J'ai fait de la télépathie. Tout comme lui.

-Et bien alors Enaïs, ça vous dirait de casser la croûte avec moi ? Je n'ai pas eu le temps de manger encore, alors j'ai tout préparé. Je ne savais pas ce que vous aimiez alors j'ai fait un peu de tout. Les malamangues je les ai caressées moi-même, elles sont de la première fraîcheur.

Je regarde ces drôles de fruits roses qu'il me désigne. On dirait des mangues, mais avec la taille d'une pastèque, enfin je le suppose parce que le fruit est coupé en deux. Le plateau entier est garni de ce qui semble être des fruits, mais je n'en reconnais aucun. Il y en a de tous les couleurs, même des bleus et violets.

Je m'installe sur le lit face à mon hôte. Et pioche un premier fruit, après qu'il aitlui-même commencé à manger. Je me lance et déguste une de ces malamangues. C'est très savoureux, extrêmement bon, mais je ne saurais le décrire, ça ne s'apparente à rien que je ne connaisse. Le fruit fond sur la langue, et il a un goût sucré, comme de la fraise, mais avec un arrière-goût de melon et de banane, mais avec quelque chose en plus que je ne saurais décire. Après cette expérience réussie, je me jette sur un autre fruit. Je ne m'en était pas aperçue, mais mon ventre criait famine. Le second fruit est beaucoup plus surprenant. Il est violet, et rempli de petites épines sur l'extérieur, mais l'intérieur est d'un bleu turquoise étonnant, avec un énorme noyau vert. Ce qui m'a surprise, c'est son goût, j'ai l'impression de manger du poulet aux épices. C'est délicieux, mais très inattendu venant d'un fruit. Le repas se poursuit avec mes découvertes culinaires, alors que Milgan se lance dans un monologue enflammé, dont je ne saisis pas tout. La télépathie à un avantage certain, on ne parle jamais la bouche pleine.

-Alors tu viens d'où ? Parce que je ne t'ai jamais vue par ici, et je m'en serai souvenu, ta couleur n'est pas très commune. M'interroge Milgan.

-Euh ! En fait j'en sais rien, je ne me souviens de rien, à part mon prénom. Je sais juste que ce monde est étrange. Rien ne m'est familier, même nos apparences ne sont pas normales pour moi. J'ai l'impression de venir d'ailleurs. D'un endroit où rien n'est pareil. Mais je n'arrive pas vraiment à m'en souvenir, c'est une impression.

-Tu sais quoi, je vais aller réveiller mon Magnopteur, Sidfrien et après on va aller voir un maladotin. Je pense que c'est le mieux à faire.

Sur ce mon hôte sort de la chambre, avec le plateau presque entièrement vide. Magnopteur ? Sidfrien ? Maladotin ? Je ne comprend rien à ce qu'il raconte, mais je décide de lui faire confiance. Après tout c'est la seule personne que je connaisse. Après un petit moment d'attente, je me décide enfin à sortir de la chambre pour voir ce qu'il en est. Je suis un couloir, et tombe dans ce qui semble être le séjour. Les murs de toute la maison sont les mêmes que ceux de la chambre, d'un violet et un bleu nuit qui fusionnent. Cette maison a un charme incontesté. Le mobilier est entièrement fait de bois, mais tout semble sorti de terre tel quel, il n'y a pas de jointure, les étagères contre le mur, semblent en fait avoir été sculptées dans ce même mur. Les chaises, le canapé; tout est magnifiquement sculpté, les branches s'enlacent, s'enroulent pour former les meubles. Tous ces objets me font penser à de très vieux arbres avec leurs belles courbes qui se seraient transformés pour être fonctionnel. Je m'avance vers le fauteuil, et le caresse doucement, c'est doux, je ai l'impression d'avoir du bois très précieux sous la main. Je le contourne et m'assois dessus avec délicatesse. Je n'ai jamais rien trouvé d'aussi confortable. Le bois épouse les formes de mon corps parfaitement, on pourrai croire qu'il a été taillé pour moi. Je reste assise dans le fauteuil, en observant le reste de la pièce. Alors que je m'attarde sur les fenêtres qui donnent sur un magnifique panorama, bien qu'étrange par ses couleurs, mon hôte et une autre personne, cette fois turquoise, entrent dans la pièce.

-Ah ! Très bien Enaïs, si tu es prête, on peut y aller, déclare Milgan.

-Oh fait moi c'est Sidfrien, se présente la créature turquoise.

-Enaïs, je lui réponds poliment, avec un sourire.
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MessageSujet: Re: Ma nouvelle fantastique (Enaïs)   Ma nouvelle fantastique (Enaïs) Icon_minitimeJeu 11 Juin - 0:33

Sur ces simples présentations nous passons le seuil de la porte. J'ai l'occasion de découvrir pour la première fois ce paysage étrange. Nous sommes dans ce qu'il semble être une rue, mais le sol doit être en terre battue, seule sa couleur me fait douter, le sol est bleu ! Il n'y a aucun véhicule qui passe, mais beaucoup de monde à pied. Les maisons sont toute bicolores, comme celle de Milgan, mais toutes ont des couleurs différentes qui fusionnent. Mais le plus étrange c'est qu'elles ont des branches, et des feuilles de même couleur. Je me retourne pour observer celle dont je sors, et constate qu'il y a en effet des branches sur celle-là aussi. Je marche à la suite de Milgan et Sidfrien, tout en observant tout ce qui m'entoure. A cause des branches des maisons, on dirait que l'on se trouve dans une forêt, alors qu'on est en ville. Je me concentre maintenant sur les personnes que l'on croise. Elles sont comme moi maintenant, toutes de différentes couleurs, avec les cheveux noirs, et les yeux plissés.

-Milgan, euh...enfin je sais pas trop comment le dire, mais tu peux un peu m'expliquer..tout...enfin le monde... Pourquoi toutes les maisons sont de deux couleurs, et c'est quoi ces drôles de petits animaux ? Demande-je en regardant ces étranges cochons de couleur.

-Oh bien sûr que je veux bien répondre a tes questions, surtout si ça peut d'aider à retrouver la mémoire. Ce sont de Pouboloir, ils sont tous multicolores. Tu peux les caresser si tu veux, ils sont très gentils, il y en a beaucoup ici, nous sommes dans une ville chanceuse, on en a plus qu'il n'en faut pour manger tout les déchets. Et ils font le meilleur engrais du pays !

C'est génial ces animaux qui servent à recycler. Je me penche pour en caresser un qui passe a mes pieds. Ils sont en effet très affectueux.

-Oh ! Il ronronne !

Milgan et Sidfrien rient de mon émerveillement face à ce son si doux. Le petit animal se frotte encore un peu contre moi, avant de repartir à son travail de recyclage. Mon hôte bleu reprend alors ses explications.

-Les maisons sont de deux couleurs, parce qu'elles sont de la couleur de leurs propriétaires. Une fois qu'on attend la majorité, à 100 lunes, un pleureur nous confie une graine, on la plante, et en peu de temps notre maison pousse. Si l'on a pas encore trouver notre âme complémentaire, la maison nous permet de la trouver grâce à sa couleur. Tu te souviens quand même que les couleurs correspondent à notre âme, à notre caractère.

Je n'ose pas lui dire que je ne me souviens vraiment de rien, comme si je venais d'un autre monde. Alors je l'écoute, et dévore toutes les connaissances qu'il veut bien me livrer. Nous continuons à marcher vers chez le maladotin, alors que Sidfrien et Milgan parlent avec passion de l'univers qui nous entoure.

-Oh ! Il vole, il y a des personnes volantes !

Sidfrien me regarde avec de grands yeux étonnés.

-Bien sûr qu'on peut voler, comment on ferait pour aller loin sinon ? Toi aussi tu peux voler.

Il écarte alors bras et jambes, et une membrane s'étend entre ses membres. Je fais de même. La sensation qui m'étreint quand la peau se tend, pour former des sortes d'ailes est indescriptible, ça tire et chatouille en même temps. Je range mes ailes, et nous continuons à avancer, mais avant ça ils m'ont promis qu'après notre passage chez le maladotin, j'aurai droit à un cour de vol.

Deux hommes, l'un d'eux portant un bébé, viennent saluer mes nouveaux amis. Ces derniers les félicitent pour la naissance de leur enfant. Mais le plus étrange en réalité, c'est que l'un des hommes ne porte pas le bébé, mais l'a dans une poche, comme les kangourous. Une fois les deux hommes partis, je me tourne vers mes guides.

-Comment ça marche pour les enfants ? Enfin je veux dire, tous les hommes ont une poche ? Et euh...enfin deux hommes...ils...euh...ils peuvent avoir des enfants ?

-Bien sûr qu'ils peuvent. Tout le monde peut, il suffit de trouver sa moitié d'âme. Sidfrien, sa moitié est un homme. Moi par contre c'est une femme. Mais on n'a pas encore d'enfants, on est encore un peu trop jeunes. En réalité ce qu'il se passe, c'est que dès que l'un des conjoints tombe enceinte; l'autre développe une poche ventrale pour pouvoir s'occuper du bébé une fois l'enfant né.

Leur mode de reproduction est bien, comme ça il n'y a jamais de problème d'homophobie. Et puis le principe des couleurs élimine le racisme. Du moins c'est ce qu'il me semble. C'est un mode presque parfait on dirait. Je commence à vraiment m'y attacher, c'est un monde où j'ai toujours voulu vivre.

-Tien on est arrivés chez le maladotin. C'est la maison rouge et verte, m'indique Sidfrien.

-Oh regardez, Risquotte est là ! C'est mon magnoteur, il m'a adopté il y a quelque temps, mais je ne le trouvais plus depuis deux jours.

Je regarde l'animal indiqué, il est violet, il a une certaine ressemblance avec les écureuils, mais a deux queues, et de petites oreilles tombantes, qui lui donnent un air très attendrissant. Juste devant ses oreilles il y a deux petites cornes blanches et rondes, comme du nacre. Je sursaute d'un coup quand cette drôle de bête saute dans un bruit de sonnette sur Milgan.

-Tu veux le caresser ? Son propriétaire.

Je prends alors la petite chose dans mes bras. Elle est d'une douceur incroyable, je la garderais bien. Mais ce petit être ne l'entend pas de la même oreille, et repart se percher sur l'une des branches de la maison, alors que nous rentrons dans ladite maison du fameux maladotin.

Maladroite comme je suis, je trébuche sur la marche d'entrée et m'apprête à tomber lourdement. Mais ma chute ne s'arrête pas et je tombe sans plus m'arrêter, dans un trou noir.


Je me réveille d'un bond, je suis en sueur dans mon lit. Mes yeux parcourent rapidement les alentours. Je suis bien dans ma chambre, la pleine lune dehors éclaire pleinement la pièce, tout est normal. Où sont Milgan, Sidfrien et les autres ? Je me lève pour me regarder dans le miroir, ma peau est rose, j'ai perdu ma belle couleur gris perle. Mes yeux ne sont plus bridés, je n'ai que 5 doigts. Je ne pourrai jamais voler. Où est passé la chromatésiste que j'étais il y a encore quelques minutes ? Je fais le tour de ma chambre et regarde dehors. Est ce que tout ça était un rêve ? Pourtant ce monde plein de couleurs était si beau, si vrai. Je ne veux pas le quitter, je ne veux pas l'oublier. Ici, dehors tout est si gris, si triste. Je me pince, je ne ressens que la douleur, il ne se passe rien d'autre. Alors c'est vrai, toute cette aventure n'était qu'un rêve ? Ici la guerre menace, une ambiance de peur règne en permanence, les agressions, les meurtres sont de plus en plus courants. Tous les jours il y en a de nouveaux qui passent aux infos. Je veux retrouver mon monde de couleurs, des larmes commencent à s'échapper de mes yeux. Comment l'humanité a pu tourner si mal ? La planète est entrain de mourir par notre faute, la pollution est un lot courant, la pauvreté on la croise à chaque coin de rue, sans s'en émouvoir. Est ce que le monde a perdu son coeur ?

Je suis assise en tailleur au milieu de mon lit, c'est le milieu de la nuit, et je pleure. Je pleure pour se monde qui meurt à petit feu. Je pleure pour ses enfants qui meurent parce qu'ils n'ont rien à manger, pour ces animaux abattus de sang froid parce qu'ils encombrent. Je pleure pour ces arbres abattus pour faire de la place, pour que les riches aient des maisons beaucoup trop grandes. Je pleure toutes les larmes de mon corps pour la décrépitude du monde.

J'aimerais, j'aimerais pouvoir faire quelque chose, hurler, me faire entendre. Leur dire qu'il ne faut pas perdre espoir, que tout n'est pas perdu, il faut changer. Il faut changer le monde. Ouvrir nos coeurs et réparer la planète que l'on a cassée. Mais qui m'écouterait ? J'ai 19 ans, je suis insignifiante dans ce monde, trop grand, qui va trop vite. Pourtant il faut faire quelque chose, on court tête baissée à notre perte, à la perte de nos enfants, de notre futur.

Pourtant tellement de monde se bat pour arranger ça, des chanteurs, Tryo, Sinsemilia... Des organisations, WWF, les Restos du Coeur, Médecins sans Frontières... Mais une majorité reste aveugle, ou ignorent les cris poussés par la planète. C'est pas une petite poignée de personnes qui peuvent changer ça, c'est tout le monde qui doit agir dans le même sens.

Je me lève, je ne peux pas rester là à pleurer, ça ne rime à rien. Je prends une feuille, un stylo et commence. J'écris tout, toute mon aventure avec Milgan et Sidfrien, leur façon de vivre en paix, leur monde de bonheur. J'écris l'espoir qui m'anime de changer les choses. J'écris mes espoirs qu'un jour la terre changera, qu'un jour l'humanité va arranger ces erreurs. J'écris l'espoir que je veux transmettre aux autres. J'écris l'espoir...

FIN

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