Zazie dans le métro (Raymond Queneau)

Zazie dans le métro

Raymond Queneau



Résumé : Zazie vient rendre visite à son oncle à Paris. Le métro parisien est malheureusement en grève, ce qui force l'oncle Gabriel et sa nièce à se déplacer à pied. Et c'est grâce à cette promenade improvisée que nos deux héros vont rencontrer des personnages insolites, à travers lesquels on découvre une Zazie débrouillarde et extravertie qui n'a pas la langue dans sa poche....

Mon avis : Il est vraiment difficile de définir ce livre tant il est particulier et loufoque. A mon avis, on adore ou on déteste, comme c'est généralement le cas avec les auteurs décalés. Pour ma part, Zazie dans le métro m'a beaucoup fait rire. La fillette dont il est question est certes vulgaire et parfois même choquante, mais on s'attache vite à elle, car derrière tout ça, on sent qu'elle rêve avant tout de découvrir le monde des adultes. L'histoire de sa famille est assez choquante, ce qui laisse penser que Zazie serait finalement ainsi à cause des choses qu'elle a vécues. Celle-ci va vivre des tas de péripéties au cours du récit, et on ne peut que sourire devant ces personnages hauts en couleurs parlant en argot. Entre Gabriel qui philosophe, Laverdure qui répète toujours la même chose, la veuve Mouaque qui s'éprend d'un homme qu'elle ne connait pour ainsi dire pas et Zazie qui ne cesse de demander à son oncle s'il est "hormosessuel", cette lecture est un vrai régal.

En outre, la façon d'écrire particulière de Queneau est très drôle elle aussi. L'auteur écrit certains termes en phonétique, à quoi il ajoute de nombreux jeux de mots qui m'ont vraiment amusée. La fin de l'histoire est assez surprenante, et en ce qui concerne la toute dernière réplique de Zazie, elle résume vraiment bien son aventure, nous laissant penser que ce séjour avec son oncle - aussi loufoque a-t-il pu être - s'est finalement avéré être un vrai voyage initiatique. Un livre que je recommande donc, ne serait-ce que pour découvrir l'étrange mais délicieuse plume de Raymond Queneau.

Citations

- "La rue c'est l'école du vice."

- "Pourquoi qu'on dit des choses et pas d'autres?"

- "L'être ou le néant, voilà le problème."