La ferme des animaux (George Orwell)

La ferme des animaux

George Orwell



Résumé : Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : "Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux." Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : "Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres."

Anecdote : Avant sa parution en 1945, le livre avait été refusé par quatre éditeurs, ceci à cause de la critique du régime stalinien (d'ailleurs représenté par des cochons) qui en est le thème central. George Orwell s'est plaint de cette censure dans la préface de La ferme des animaux, préface qui a d'ailleurs été.... Censurée! Vous pouvez toutefois retrouver celle-ci en cliquant ici : http://www.wikilivres.info/wiki/La_Ferme_des_animaux_-_Pr%c3%a9face . Source : Wikipedia.

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Mon avis : Ayant lu 1984 il y a peu de temps, on retrouve dans La ferme des animaux une fois encore l'aversion de George Orwell pour le régime stalinien, et force est de constater que l'auteur excelle en la matière. Si le quatrième de couverture du livre n'était pas si explicite, on s'attendrait plutôt à une utopie au début de l'oeuvre, tant le discours de Sage l'Ancien sur la soumission et sur le manque de liberté des animaux de la ferme est réaliste, rendant les revendications du vieillard compréhensibles. Celui-ci constate en effet que les animaux sont utilisés comme des machines par Monsieur Jones : Ils le servent, travaillent pour lui - ceci sans même pouvoir jouir des fruits de leur labeur - cela pour être finalement tués lorsqu'ils ne peuvent plus travailler. Le souhait de Sage l'Ancien que les animaux puissent vivre de leur travail est donc plein de sens pour quiconque juge que les animaux devraient avoir les mêmes droits que les hommes, et cela n'est pas sans rappeler l'idée même du marxisme.

Cela dit, plus le récit avance et plus on constate que cette société égalitaire va peu à peu se transformer en une véritable dictature, avec bien évidemment tout ce qui y a trait : Propagande, menaces, terreur, mensonges, pensée unique, modification des informations, promesses non tenues, etc.... Cette métamorphose de la société rêvée par Sage l'Ancien est très intéressante, car les cochons dirigeants s'approprient peu à peu les vices de ces hommes qu'ils décriaient tant, n'hésitant pas à se comporter en véritables traitres et à retourner leur veste. D'ailleurs, j'ai trouvé l'idée de symboliser la classe dirigeante par des cochons vraiment cocasse et forte de sens, tout comme l'idée de dépeindre les autres animaux de la ferme selon les expressions usuelles, l'âne étant en effet têtu, les moutons influencables ou encore le corbeau délateur.... Cette caractérisation des membres de la ferme est très ludique et ne manque pas de faire sourire, ceci tout en incriminant d'une façon détournée le régime stalinien.

En ce qui concerne le style d'écriture du livre, je l'ai trouvé beaucoup plus simple et accessible que pour 1984. On croirait parfois lire une fable pour enfants, ce qui est très plaisant, c'est pourquoi je pense que ce livre mérite d'être lu, car il est divertissant ceci tout en restant dénonciateur et virulent, notamment grace à la fin qui ne manque pas de faire méditer.