American Gods - Neil Gaiman

Shadow (Ombre) vient de passer trois ans en prison, libéré sur parole, il apprend que sa femme et son meilleur ami viennent de mourir dans un accident de voiture et qu'ils étaient amants. Désemparé, le jeune homme est contacté par un individu mystérieux, se faisant appeler Voyageur, qui l'entraîne dans une aventure mêlant mythologies et réalité.
Les premiers émigrants américains ont importé leurs croyances, créant ainsi des avatars des dieux du vieux continent. Aujourd’hui, les anciens dieux saxons, figures directement issues du Wallala et passées à la postérité dans les comics, inspirant nombre de supers héros, perdent leur influence au fur et à mesure que prospèrent les nouveaux dieux de la technologie et du consumérisme.

Onirique.
C’est le mot qui me vient immédiatement à l’esprit en pensant à American Gods.
Ecrit par Neil Gaiman (fiche de mayubee ici) en 2001, ce roman à été salué et reconnu par de nombreux prix.

L’histoire est simple, le lecteur suit Ombre un homme spectateur de sa propre vie depuis qu’il est sortit de prison. Ombre se retrouverais être le garde du corps d’un Dieu antique ou d’un arnaqueur ou des deux… Ce Dieu aura besoin d’être protégé, car une guerre se prépare. Opposant ancien Dieu et nouveaux. Dans ce roman Gaiman développe une notion de dépendance entre les Dieux et leurs croyants.
En effet si les croyants venaient à oublier leurs Dieux et donc à ne plus les vénéraient alors la puissance de ceux-ci s’amenuiseraient.
La force de ce roman est là l'auteur "humanise" les dieux en les fragilisant, en leur attribuant des sentiments purement humain comme le besoin de reconnaissance, de gloire…

Mais le fil de l’histoire semble se dissoudre au fil des pages. Comme dans un rêve.
Gaiman possède une imagination débordante, c’est indéniable. Il fait s’exprimer avec brio un bon nombre de dieux, de héros et de légende comme Odin, Horus, Anubis et j’en passe. Et en « crée » des nouveaux – ou du moins leur donne la qualité de Dieu – comme les Médias, l’Informatique, etc.
Alors, on pourrait croire que l’histoire ne se révèle être après tout qu’une "dénonciation" de ces "nouveaux Dieux" à qui l’Homme donne tant d’importance. On peut aussi y voir un récit initiatique, un récit où le héros acquerrait son identité au fil des pages.
Ombre –ce n’est après tout qu’un surnom- devient alors Homme grâce aux Dieux.


American Gods a reçu les prix :

• Hugo 2002 (meilleur roman)
  
• Nebula 2002 (meilleur roman)
  
• Locus 2002 (meilleur roman de fantasy)
  
• Bram Stoker 2002 (meilleur roman)
  
• Bob Morane 2002 (meilleur roman étranger)

et possède une "suite" : Anansi Boys.

Je l'ai acheté, tant il me plaisait. J'espère qu'il ne me décevra pas !