Magali
Nombre de messages : 2506 Age : 31 Passion : Ressentir Coup De Coeur Livresques : La mante au fil des jours - Christine renard + J'irai cracher sur vos tombes - Boris Vian + Le Rêve - Emile Zola + L'insoutenable legereté de l'être - Milan Kundera Préférences Littéraires : Boris Vian, Emile Zola, Jean-christophe Grangé, Milan Kundera. Date d'inscription : 22/06/2008
| Sujet: Emile Zola ~ L'Oeuvre Sam 5 Sep - 13:46 | |
| L'Oeuvre
Camarade de jeunesse de Cézanne, ami et défenseur de Manet et des impressionnistes, Zola a résumé dans 'L' Oeuvre' toute son expérience du milieu et des problèmes de la peinture sous le Second Empire et les premières décennies de la IIIe République. Document de premier ordre sur ces 'Refusés', ces 'plein-airistes' que nous considérons comme les fondateurs de la modernité, 'L' Oeuvre' dit aussi la tragédie d'un homme, Claude Lantier, tempérament romantique hanté par des rêves d'absolu, le désir de 'tout voir et tout peindre. Des fresques hautes comme le Panthéon ! Une sacrée suite de toiles à faire éclater le Louvre !' Mais, devant l'incompréhension de l'époque, l'absolu du rêve deviendra celui de la détresse, et Claude, qui a commencé comme Manet, aura la même fin que Van Gogh. Comment commenter un livre pareil. Bonne et excellente question. Je vais tacher de m’occuper de vous parler du personnage principal Claude Lantier, fils de Gervaise dans L’Assommoir. Lantier est l’un des personnages les plus vivants qu’il m’ait été donné de rencontrer dans l’ensemble des romans de Zola. Avec Angélique (Le rêve), il represente un ideal. L’ideal de la création. C’est un terme pour le moins étrange dans le cas de Lantier, peintre de génie delaissé par la reconnaissance, mort dans sa folie destructrice. Ce que j’entends par « l’idéal de l’artiste » c’est bien sur le chemin parfait que moi, personnellement, j’emprunterais. Et quel chemin a-t-il pris, Claude ? Celui qui me parait le mieux pour un artiste (peintre ou autre) : Celui de la souffrance et de la folie. C’est ça que j’ai aimé, vivre pour son art jusqu’à en perdre la raison, jusqu’à s’auto détruire et détruire les autres. D’ailleurs, j’ai pris Christine en pitié de nombreuses fois, et plus encore à la fin. Pauvre femme délaissée, trompée par son mari avec « l’idyllique » beauté artistique. Sa situation était plus que tragique, c’était un non sens. Elle aurait été plus heureuse si Claude l’avait trompée avec une femme « vraie ». En bref, un gros bloc de mélodrame et de tragédie, que j’adore chez Zola, et particulièrement présent ici. On assiste en spéctateur à la lente chute du couple. Puis, après la « séparation », à la chute de chacun des protagonistes. Et j’aime ça, une fois de plus. | |
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