L'ami retrouvé - Fred Uhlman

Difficile de trouver un livre dont l'auteur a un nom commençant par la lettre U. J'ai fini par trouver ( merci Mémé !)
C'est avant tout une histoire d'amitié entre deux garçons qui n'aurrait jamais du exister.
Nous sommes en 1932, Hitler commence à gagner du terrain en politique. Hans Schwarz est élève dans un lycée où ne vont que des jeunes bien riches. Cependant, Hans est juif et vit dans un quartier bourgeois de Stuttgart. Il subit quelques moqueries de ses camarades, n'a pas d'amis, est une élève moyen mais il le vit très bien. Un jour, un nouvel élève débarque dans sa classe : Conrad Graf von Hohenfels. Il vient d'une prestigieuse famille dont quelques ancêtres ont illustré l'histoire de l'Allemagne. Hans est subjugé par tout cela et décide alors de devenir son ami. Il va alors tout faire pour que Conrad le remarque : améliorer ses notes en classe, faire les exercices de gym et j'en passe mais Conrad ne le regarde pas. Mais un jour en mars, Hans apperçoit Conrad devant lui et décide alors de lui parler. Merveilleux ! Ils deviennent amis, presque inséparables. Hans lui présente ses parents et Conrad devient un habitué de la maison, il vient les voir plusieurs fois par semaine. Mais quand Hans vient chez son ami, il ne voit jamais ses parents. Conrad lui explique alors que sa mère hait les juifs et ce serait la honte de la famille si on découvrait son amitié pour Hans. Mais Hitler se retrouve au pouvoir et au lycée, tout se dégrade pour Hans : il subit les moqueries de ces camarades et perd l'amitié de Conrad. Ses parents l'envoient alors en Amérique pour qu'il puisse devenir avocat.
Trente ans plus tard, il va découvrir une chose merveilleuse : il n'a jamais perdu l'amitié de Conrad.
Un livre absolument incroyable. J'aime beaucoup les livres se passant pendant la Seconde Guerre mondiale car ils nous apportent souvent des leçons d'histoire. Celui-ci m'a boulversé. J'ai vraiment vu ce qu'était le véritable sens du mot amitié. A lire . . .

J'ai beaucoup aimé mais j'ai été aussi déçu de voir la fin arrivée. Une belle leçon d'amitié à travers la guerre mais aussi la différence de statut. J'ai trouvé ce livre beaucoup trop court

Ooh il a l'air bien !! J'aime aussi beaucoup les histoires se passant durant la guerre, et ça a l'air d'une belle histoire d'amitié. Je vais l'ajouter à ma liste à lire ^^

Hum, c'est intéressant, je regarde s'il est moochable...

Ah, ben, il est moochable chez notre cédrus... c'est partit ^^

Je viens de faire un tour dans les listes des challenges 2010 et j'ai repéré plusieurs fois ce livre à la lettre U. C'est fou ça ! Bref pour dire que je suis en plein dans la suite La lettre de Conrad et que je me réserve le 3° ( et oui je viens de voir ça ) pour 2011.

Il faut que la lettre U n'est pas la plus facile à dénicher .

Voici mon avis concernant ce livre :

J'ai trouvé cette histoire vraiment touchante et émouvante, bien qu'elle soit trop courte à mon goût. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Hans, et on ne peut que compatir à sa solitude et à ses idéaux, et on comprend aisément l'attraction que joue sur lui Conrad, qui paraît vraiment intriguant et mystérieux. J'ai beaucoup aimé leur histoire et la façon dont ils discutent de la vie ensemble. Ils sont certes très jeunes, mais ils paraissent cela dit très mûrs et très intelligents, et l'auteur montre bien comment ils découvrent la vie et les premiers émois de l'adolescence ensemble. En outre, j'ai fortement apprécié le côté historique de cette histoire, même s'il n'est pas assez exploité selon moi. Ainsi, on voit par exemple que de nombreux Allemands pensaient que le nazisme n'était qu'une passade à ses débuts, après quoi ils ont dû être plus réalistes et constater que malheureusement, il en était autrement. La façon dont les camarades de Hans changent de comportement après la venue du nouveau professeur montre bien à quel point les jeunes sont influençables et combien ils ont été manipulés à l'époque.

La fin de l'histoire est très triste, mais j'ai regretté qu'on n'en sache pas plus au sujet de Conrad et du complot dont il est question. Cela dit, sachant qu'il y a une suite à ce livre, je suppose qu'il suffit de lire celle-ci pour en savoir un peu plus à ce sujet. Autrement, il s'agit là d'une belle histoire d'amitié, qui montre que la condition sociale et la religion des gens est loin d'être un frein à leur rapprochement. A noter cependant que de nombreux termes sont écrits en allemand dans ce texte, ce qui n'a pas été un problème pour moi mais qui peut l'être pour d'autres, quoi que cela n'entrave pas véritablement la lecture de ce livre.

C'est exact Candyneige59 ! La suite, La lettre de Conrad donne le point de vue de Conrad sur leur amitié et le complot dont il a fait partie.

Je crois que je le lirai bientôt alors car là la fin laisse en suspens! Merci pour la confirmation!

Si tu veux, prend La Lettre de Conrad suivi de Pas de résurrection. Ainsi, tu auras ce qui se voulait être une trilogie pour Fred Ulhman.

Je n'ai pas regardé ta critique car Gossipgirl m'a justement offert le livre (que je vais lire avant la fin des vacances). Je te lirai donc candy lorsque j'aurais écrit ma propre critique.

J'ai hâte de lire la tienne alors ^^

Ravie que ce livre t'ai plu. J'ai ressenti exactement la même chose que toi à certains passages.

Quels passages?

Au début du livre quand ils se rencontrent et aussi quand ils se montrent mutuellement leurs maisons. J'ai aussi ressenti cela dans la Lettre de Conrad.

Il faut vraiment que je trouve ce livre.

Tu le trouveras avec Pas de résurrection. Les deux sont dans le même livre. En plus, Pas de résurrection est le 3° "tome" de cette histoire selon les souhaits de Fred Uhlman avant sa mort. C'est le livre de la critique que j'ai faite de La lettre de Conrad.

Oui, je l'avais lu dans ta critique et il est bon de le savoir . Je n'ai plus qu'à me mettre à sa recherche.

Cela fait plus de deux mois que je le recherche et je ne l'ai toujours pas trouvé. Je ne désespère pas de le trouver bientôt j'espère.

Mais tu ne l'as pas déjà lu?

Je parle de Pas de résurrection. En fait, j'ai trouvé La Lettre de Conrad tout seul sous la forme d'un livre à étudier pour les élèves de 5° mais Pas de résurrection n'est apparemment disponible qu'avec la Lettre De Conrad alors je verrai bien.

"Je ne puis me rappeler exactement le jour où je décidai qu'il fallait que Conrad devint mon ami, mais je ne doutais pas qu'il le deviendrait."

L'auteur.

Fred Uhlman, né en 1901 à Stuttgart (Allemagne), et est mort à Londres en 1985.


Il était écrivain et peintre britannique d'origine allemande. Mais, bien avant, il fut avocat... après des études de droit, en Allemagne. Il quitta son pays de naissance en 1933 pour venir en France, échappant ainsi au sort des juifs...


Il se consacra à sa passion : la peinture et d'autres petits emplois pour subsister. En 1936, son périple et sa fuite continu. L'Espagne, où il rencontre son épouse, puis le Royaume-uni, où il sera enfermé dans un camps de réfugié, à cause de son origine allemande !

Est-ce là que lui est venu l'inspiration de ces livres ?

le résumé.

Stuttgart, 1932. Hans Schwarz, fils d'un médecin juif, rencontre Conrad von Hohenfels, issu d'une famille aristocratique au passé prestigieux. Tout les sépare : pourtant une amitié naît, exceptionnelle, exigeante. Mais déjà, avec la montée du nazisme, grondent des rumeurs de haine. Hans, exilé aux États-Unis, s'efforcera d'oublier son passé. Un passé qui se rappellera à lui un jour...


Apparemment beaucoup de similitudes avec la propre vie de l'auteur, dans ce livre qui pourrait être considéré comme une sorte d'autobiographie...

L'histoire

L'amitié. Si un seul mot devait définir cet ouvrage, ce serait celui-ci. La découverte d'un ami. L'amour qui peut lui être porté, très fort, ici. Une amitié sincère qui pourtant est vouée à l'échec de part les événements qui les entourent, de part leur appartenance à des classifications opposées ! Un allemand, comte de surcroit, et un juif (même très éloigné de la pratique religieuse)... En d'autres temps. En d'autres lieux... mais l'histoire les pousse à s'éloigner, tant physiquement que moralement, et estompe peu à peu les sentiments.

J'ai trouvé ce texte charmant, une jolie prose, qui nous guide dans les sensations et les doutes du personnage, qui nous donne envie d'aimer, à notre tour Conrad, alors que tout les éléments en font un pro-nazi.

L'intrigue est loin d'être aussi simple que l'auteur le laisse croire. Sous cet aspect de petite histoire d'amitié, Fred Ulhman dénonce les rouages implacables de la montée du nazisme, de la mise à l'écart. Le passage poignant sur la mort de ses parents, m'a troublé. Le gaz ! Ici, la métaphore est incroyable...

Le style

Je viens d'évoquer la prose, simple et efficace. J'ai aussi apprécié la mise en forme, les chapitres courts, qui se lisent d'un trait. Les phrases douces, qui révèlent des sentiments passionnés.

La lente amitié qui nait, après une présentation des lieux, de l'univers où se déroule les évènements... puis, à la fin, un seul chapitre pour le restant de sa vie.

Et les derniers mots. Toute l'histoire se résume là.

Au final

Un très beau petit livre, comme le dit Koestler dans l'introduction... petit mais véritablement touchant.

Je l'ai lu en Février à l'occasion du Read A Thon.

Ce court roman (ou cette longue nouvelle ?) est avant tout l’histoire d’une amitié de
celles qui n’auraient jamais dû exister entre un Juif et un
« autre ». Aucune violence dans ce tout petit livre d’une centaine de
page mais plutôt la montée du nazisme dans les mentalités et Fred Uhlman nous
montre, avec une certaine réussite, qu’il est possible de conserver des liens,
des années durant malgré les aléas de la vie et de l’histoire, malgré la
distance… malgré tout.

La Seconde Guerre mondiale sert surtout de fond.
On apprécie que cela ne soit pas surexploité mais il est vrai que le reste
parait très superficiel. Bien que ces quelques pages restent relativement
touchantes, il manque un petit quelque chose, ce petit truc qui fait que la
lecture est vraiment marquante.

Bref, ce roman pourtant très connu n’est pas pour autant inévitable.

Ce livre se lit en une toute petite heure, sans fioritures, sans heurts avec le vocabulaire ou
le style.

Tellement court, tellement superficiel, qu’il est difficile d’en parler sans faire de spoilers…

Cela vous donne-t-il envie de lire la suite La lettre de Conrad ?