Epopée Littéraire
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 Avis sur un premier roman

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Sandrine




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MessageSujet: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeJeu 19 Fév - 21:25

Voilà. Embarassed
J'écris en ce moment un roman que j'ai posté sur un blog et j'aimerai
avoir des avis dessus. Ne fut-ce ce qui est bien et ce qui faudrait
éventuellement changer ! Embarassed


Merci d'avance ! Embarassed

Commentaires sur cette page.
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Maxime

Maxime


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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 20 Fév - 20:56

Ce que je voulais dire, c'est de poster le fameux écrit ici même, et non la copie de ton précédent sujet !
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Sandrine




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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 20 Fév - 21:43

ah ok. désolée.
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Sandrine




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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 20 Fév - 21:45

Prologue





Les livres sont des objets vraiment étranges et
mystérieux. Il vous suffit d’en ouvrir un et dés les premières lectures, vous
voilà transportés dans un autre monde. Evidemment, vous n’êtes qu’un simple
lecteur-observateur. Il vous est donc impossible de participer à une épopée
fantastique en compagnie de preux chevaliers ou d’élucider un crime à la
manière d’un Sherlock Holmes rien qu’en lisant le livre. Et puis, même si vous
devinez qui est le coupable, seul le héros du livre doit le découvrir par
lui-même ! Vous pourrez le dire à voix haute, il ne vous entendrait
pas !


Mais il arrive parfois que certains livres possèdent
d’étranges pouvoirs et qu’ils vous transportent, vous lecteurs non avertis,
dans des mondes incroyables où le lecteur-observateur devient malgré lui le
héros de l’histoire


Vous ne me croyez pas ! C’est que vous n’avez
alors jamais entendu parler du monde de Fantasia,
le monde imaginaire de « L’histoire sans fin » ou
que vous venez d’une autre planète !


Cependant, ce n’est pas là que je vous emmène mais à Fäelry ! C’est là que Peter, le
héros de cette histoire, va vivre la plus belle, la plus incroyable des
aventures de son existence, avec tout de même des embûches ! Et ce n’est
que le début de votre découverte de Fäelry !
Alors, tournez la page si vous voulez y aller ! Je vous y attends !
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Sandrine




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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeSam 21 Fév - 16:47

1. Le livre (Partie 1)











La pluie tombe depuis plusieurs heures. Un jeune garçon, assis sur le
bord de sa fenêtre, regarde la pluie. Son nom est Peter Bridger. C’est un jeune
homme de quinze ans dont les parents sont morts dans un accident de voiture
auquel il a miraculeusement survécu cinq ans auparavant. De ce jour tragique,
il a gardé la cicatrice d'une brûlure au bras droit. Il a été d’abord recueilli
par une tante de son père. Hélas, celle-ci n’aimait pas les enfants et au bout
de quelques semaines, elle a préféré le placer dans un orphelinat tenu par
madame Strataton, une femme proche de la soixantaine à la fois autoritaire,
juste, douce et gentille. On peut dire qu'elle vieillie bien car c'est encore
une très belle femme ! La cuisine est préparée par monsieur Crocker, l'homme à
tout faire. Il sait aussi bien faire un succulent repas pour une trentaine de
pensionnaires et réparer une fuite d'eau ou un meuble cassé. Certains
l'appellent "monsieur Bricolo" mais la plupart l’appellent juste
"Chef" ! Il adore donner de temps à autre des petits conseils sur la
vie, particulièrement sur les filles pour les garçons qui sont en majorité.
Là-bas, il n'a, environs, qu'une dizaine de filles dont celle de madame
Strataton, Molly. Celle-ci est âgée de seize ans. Pratiquement tous les garçons
de l'orphelinat, Peter y compris, sont foux amoureux d'elle. Hélas, elle sort
avec le capitaine de l'équipe de basket du lycée, Brad Kingsley. Peter n'a donc
aucune chance de sortir un jour avec elle.


Parmi la trentaine d'orphelins, trois sont à l'université, dix au
lycée, douze à l'école primaire et les cinq autres au jardin d'enfants ! Peter
est le seul adolescent de quinze ans !


Au lycée, il est l'un des meilleurs élèves de sa promo. Seulement,
c'est un garçon très solitaire ! Il n'a, pour ainsi dire, aucun ami ! Oh, il
s'entend bien avec tout le monde mais il ne traîne avec personne en dehors de
l'école ! Et quand je dis qu'il s'entend avec tout le monde, ce n’est peut-être
pas vrai ! Il n'y a qu'une seule personne que Peter n'aime pas : Steven Sharx !
Un petit voyou de la pire espèce ! Avec sa bande, il terrorise tout le bahut !
Sa proie préférée : Peter lui-même ! Pourtant, l'adolescent essaie toujours de
se défendre mais il ne fait pas le poids face à cinq brutes ! Et en général,
cela se termine par le vol de l'argent de poche de Peter ! C'est pour cette
raison qu'il accorde difficilement sa confiance aux gens ! La seule personne en
qui il a une totale confiance est monsieur Bakkersons, un vieil ami de ses
parents et accessoirement le libraire de son quartier ! Il le considère un peu
comme un ami et un mentor ! C'est lui qui lui a donné le goût de la lecture !
La librairie de monsieur Bakkersons est l'endroit où le jeune homme se sent
comme chez lui. De temps en temps, il donne un coup de main au libraire
lorsqu'il reçoit de nouveaux livres. La première fois que monsieur Bakkersons a
vu Peter, il a eu l'impression de voir la mère de l'adolescent. Celui-ci a les
mêmes cheveux blonds et les mêmes traits que sa mère ! Par contre, il a les
yeux bleus de son père !


Laissez-moi vous décrire la ville de Peter, Malleysdale.


Malleysdale est une ville d’environs trente millions d’habitants,
située à milles kilomètres de Boston. Elle a été fondée par une colonie de
puritains au dix-septième siècle. Suite à un tremblement de terre, toute la
ville a due être reconstruite.


Les plus anciennes demeures ont une architecture victorienne dont
l’orphelinat dans lequel vit Peter. Cet orphelinat était, au départ, un asile
pour fou avant de devenir une maison de retraite au cours des années vingt.
Malheureusement, le bâtiment a été laissé à l’abandon durant la seconde guerre.
Il est ensuite devenu un orphelinat peu après la fin de la guerre car la ville
ne savait pas où mettre tous ses orphelinats de guerre. On raconte que la
première directrice de l’établissement était un véritable tyran et faisait
régner la terreur pendant trois décennies. Fort heureusement, à sa mort, Madame
Strataton a pu y remettre de l’ordre en commençant par inscrire ses
pensionnaires à l’école. L’ancienne directrice les faisait travailler comme des
esclaves au lieu de s’occuper de leur éducation. On peut dire aujourd’hui que
Peter et ses camarades ont eu de la chance.


D’ailleurs, je peux vous dire que, depuis que Madame Strataton est à la
directrice de l’orphelinat, beaucoup de ses pensionnaires ont obtenu une bourse
d’étude grâce à leurs excellents résultats, ce qui n’aurait pas été le cas une
trentaine d’années auparavant. Les anciens gagnent très bien leur vie
désormais.


Le quartier de Dreamstreet a vu construire vers la fin des années
septante de nouveaux commerces ainsi que de nouvelles habitations autour de
l’orphelinat. C’est un quartier plutôt calme et sans histoire.


Un jour, alors qu'il se dirige vers la librairie de monsieur
Bakkersons, Peter aperçoit les racailles de son école entrain de martyriser Billy, un gamin de dix ans de
son orphelinat. Il décide de d'interposer, ce qui n'est pas une très bonne
idée. Si déjà il ne sait pas se défendre au lycée, il ne faut pas se demander
quand il cherche à défendre un de ses condisciples ! D'ailleurs, il remarque que
c'est inhabituel de voir Steven et sa bande dans son quartier. Ils sont plutôt
du côté du centre commercial en général !


- Eh, foutez-lui la
paix ! crie le jeune homme.


- Tiens, mais c'est
notre ami Bridger ! s'exclame Steven. Tu n’as pas mon argent par hasard ?


- C’n’est pas le tien
!


Billy réussie à s'échapper en se réfugiant derrière Peter. Deux
gorilles, Jake et Nash, s'apprêtent à lui faire sa fête quand tout à coup, la
police passe prés d'eux. Peter ordonne au petit garçon de rentrer à
l'orphelinat, ce que fait immédiatement l'enfant.


- Tu crois nous
échapper Bridger ! Attrapez-le ! ordonne Steven.


Ses copains attaquent Peter qui leur fait une prise de karaté et les
met k.o en moins de deux ! En fait, ça ne s'est pas passé ainsi ! Peter a
tendance à s'imaginer des scènes où il se bat à la perfection. En réalité,
voyant les voyous foncer sur lui, il n'a pas demandé son reste. Il a pris ses
jambes à son cou et il a filé comme une fusée ! Heureusement, la librairie
n'est pas très loin ! Il a juste le temps d'entrer et de se cacher derrière la
porte. Steven et sa bande passent devant la boutique en continuant leur course.


- Peter ! réplique une
voix masculine.


- Chut ! fait
l'adolescent en jetant un œil discret à l'extérieur.


- Je vois ! Tu es
poursuivi par les garçons qui viennent de passer ! Tu peux rester jusqu'à ce
que tu sois sure qu'ils ne rôdent plus dans le coin !


- Merci ! C'est la
première fois que je les vois dans le quartier ! D'habitude, ils sont toujours
fourrés au centre commercial !


- Tu les connais ?


- Des garçons de mon
lycée ! En fait, ce sont les racailles du bahut !


Soudain, le téléphone se met à sonner. Le libraire va répondre pendant
que Peter regarde la pile de livres posés sur le comptoir. La plupart sont de
vieux livres poussiéreux. Le jeune homme entend subitement une voix juvénile et
féminine. " Elu du feu, viens en mon aide ! " dit-elle. Peter regarde
autour de lui mais il ne voit personne ! Par contre, son attention est attirée
par un livre éclairé d'une source lumineuse sur une table à gauche du comptoir.
Il n'a jamais vu l'ouvrage depuis qu'il connaît le libraire. D'où peut-il
provenir ? Telle est la question que se pose l'adolescent !


Le livre est assez épais. Ses reliures sont en or. Un lion rouge doré
est représenté sur la couverture. Mais ce n'est pas ça qui intrigue Peter. Ce
qui l'intrigue se trouve à l'intérieur. En effet, à la grande consternation du
jeune homme, toutes les pages sont vides ! Comment est-il possible d'avoir dans
sa librairie un livre complètement vide ?


- Remets ce livre
immédiatement où tu l'as trouvé ! ordonne soudainement monsieur Bakkersons. Il
n'est pas fait pour les jeunes !


Peter est surpris du ton froid et sévère qu'emploie le libraire.
Cependant, en regardant à nouveau dans le livre, il s'aperçoit que les
premières pages commencent à se remplir ! C'est impossible ! Quelques secondes
avant, elles étaient encore dépourvues de textes et d'images ! Ce livre est-il
magique ? Peter insiste pour empreinter le livre mais le libraire refuse. C'est
à ce moment-là qu'une jeune femme entre dans la boutique. L'adolescent profite
que monsieur Bakkersons soit parti chercher un livre dans sa réserve pour
mettre le mystérieux livre sous son blouson et filer à l'anglaise. Lorsque le
libraire reporte son attention sur Peter après le départ de la cliente, il
découvre que le jeune homme a disparu.


Ce dernier, une fois à l'orphelinat, va directement dans sa chambre.
Par chance, il ne la partage pas avec un de ses condisciples depuis l'entrée à
l'université de Kyle pour une première année en médecine. D'après madame
Strataton, il a une petite amie avec il souhaite se mettre en ménage. Peter a
encore de longs jours devant lui avant l'arrivée d'un nouveau pensionnaire ! Il
sort le livre et retire sa veste. Il observe longuement le bouquin. A un
instant, il a l'impression que la crinière du lion sur la couverture flamboie
de milles feux. Soudain, il fait un rugissement qui a pour effet de faire sursauter
l'adolescent. Mais qu'est-ce que c'est
pour un livre ? Peter commence à comprendre pourquoi monsieur Bakkersons ne
voulait pas le lui prêter ! Ce livre doit être dangereux. Malgré tout, il est
pris d'une terrible envie de le lire. Piqué par la curiosité, il l'ouvre donc
et commence sa lecture.
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Sandrine




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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeSam 21 Fév - 16:47

1. Le livre (Partie 2)








Le palais de la cité de Faërhilane est d'un calme. Des gardes sont
postés aux quatre coins du palais. A l'intérieur, une jeune fille aux longs
cheveux bruns et aux yeux de saphir se coiffe devant son miroir. Elle s'appelle
Saphianne et elle est âgée de quinze ans. Ses parents sont les souverains des
hommes de Fäelry dont la capitale n'est rien d'autre que Faërhilane. Dans la
chambre d'à côté, sa mère, la reine Jade, raconte une histoire à sa cadette de
huit ans, Edwynne. La petite fille a des cheveux roux à la fois mi-longs et
bouclés. Elle a aussi de magnifiques yeux vert émeraude hérités de sa mère. Une
fois l'histoire terminée, elle embrasse sa mère et s'endort ! La reine va voir
son autre fille en lui souhaitant une bonne nuit. Puis, elle va rejoindre son
mari sur le balcon de la salle du trône. Celui-ci est entrain d'apprendre à
leur fils aîné, Aldaïr, le nom des différentes constellations que contient le
ciel. Aldaïr est un jeune homme de dix-sept ans très courageux et un excellent
guerrier malgré son jeune âge. Etant l'héritier du trône, il fait la fierté de
ses parents et de ses jeunes soeurs qu'il aime énormément. Physiquement, il
ressemble beaucoup à son père lorsque ce dernier était jeune. Tout comme lui,
il a des cheveux noirs et un regard de braise; il est de grande taille et est
athlétique. Tous les trois observent leur cité endormie. Ils ne se doutent pas
un instant que leur vie va changer cette nuit-là.


Tout à coup, des cris perçants se font entendre un peu partout. Un
garde donne l'alerte. Il s'agit d'une attaque de Fëelhems, des créatures
sanguinaires entièrement vêtues de noirs qui sont au service de la Dame Noire, une
puissante sorcière dont le rêve est de régner sur tous les peuples de Fäelry.
Le roi envoie son fils demander l'aide à leurs alliés. Au péril de leur vie, le
roi et son épouse, en bons guerriers combattent l'ennemi afin de le repousser
et de donner une chance à leurs filles pour se cacher. Saphianne, alertée par
les cris, va immédiatement chercher sa sœur sans prendre la peine de se
changer. Elle découvre Edwynne en pleurs sous ses draps. Toutes les deux sont
rejointes par leur gouvernante qui les emmène dans une cachette, sous le
palais, en empruntant des passages secrets dissimulés dans la chambre de la
petite princesse. Saphianne s'inquiète pour ses parents et son frère. Sa
gouvernante la rassure qu'ils vont certainement bien. Quant à Edwynne, elle
s'inquiète plus pour ses affaires et ses jouets que pour sa famille. Quelques
heures plus tard, une terrible nouvelle est annoncée : le roi et la reine sont
morts et la Dame Noire
est en chemin vers la cité. De plus, une partie de ses serviteurs sont à la
poursuite du prince. Le départ des princesses est rapidement préparé. On les
fait s'habiller comme de simples jeunes filles de leur âge afin de leur
permettre de passer inaperçues parmi la population. A l'aube, des familles
entières se retrouvent à la gare souterraine pour envoyer leurs enfants en lieu
sûre ! La Dame Noire
a la réputation de détester les enfants. Elle les fait travailler, paraît-il,
dans des mines où ils sortent rarement
vivants. Saphianne et sa petite sœur, accompagnées de leur gouvernante se
faisant passer pour leur tante, sont effrayées de se trouver au milieu d'une
foule bondée. Edwynne est inquiète pour son frère. Et si les serviteurs de la Dame Noire l'avaient
capturé ? Saphianne la convainc qu'il va certainement bien alors qu'en fait,
elle n'en est pas plus rassurée qu'elle.


Le voyage s'avère très long. Dans le train, alors que Saphianne lit un
livre, Edwynne s'ennuie beaucoup. Sa gouvernante ne l'a pas laissée prendre
tous ses jouets. Elle a dû se contenter du strict nécessaire. A côté d'elle, la
petite fille remarque un jeune garçon au regard triste. Elle n'avait pas fait
attention à lui depuis leur départ du train de la gare. Il a de courts cheveux
foncés et des yeux vert émeraude. Son nom est Niathär. Son père était soldat
pour le roi Filièdus III. Il est mort en voulant protéger le roi des Fëelhems.
Quant à sa mère, elle est morte en le mettant au monde. Le voilà donc, à treize
ans, orphelin tout comme nos deux princesses. Il ignore même comment sont-elles
! Elles ont la chance de ne pas avoir fait d'apparition publique ! Cela leur
donne l'avantage de ne pas se faire reconnaître dans le train !


Edwynne essaie de remonter le moral à Niathär en lui faisant son plus
beau sourire mais rien n'y fait ; il refuse de sourire. Saphianne, agacée
par le comportement de sa jeune sœur, lui demande de rester tranquille et de laisser
le garçon en paix. Lorsque le train arrive à la destination des deux sœurs,
Edwynne donne une de ses peluches à Niathär. De cette façon, il n'est plus tout
seul ! C'est à ce moment-là qu'un léger sourire apparaît sur le visage du
garçon, à la grande joie de la petite princesse. Sur le quai, une femme à
l'allure plutôt sévère les attend. Miss Hitchcock est la gouvernante de Lord
Tyler, un ami du père des jeunes filles. A l'extérieur, un carrosse les
attende. Leur hôte vit dans une immense propriété entourée par une enceinte et non
loin d'un charmant petit village.
Saphianne et sa sœur sont émerveillées par la beauté des lieux.
Cependant, Miss Hitchcock leur impose certaines règles qu'elles devront suivre
: levé à huit heures, le déjeuné est à huit heures et demi, le dîner à midi
pile et le souper à dix-neuf heures. Les deux sœurs peuvent utiliser la
bibliothèque personnelle de Lord Tyler. Par contre, elles ne peuvent en aucun
cas sortir au village sans sa présence. Elles sont également priées de ne pas
tenir contact avec des personnes de leur cité afin de ne pas attirer la Dame Noire vers elles.
De toute façon, elles ne voient pas avec qui elles garderaient contact car
elles n'ont pas le moindre ami.


Lors du souper, elles font la connaissance de leur hôte. Lord Tyler est
un homme mince, à l’allure distinguée. Il a de longs cheveux noirs bouclés
ainsi qu’un regard de braise et une fine moustache digne d’un mousquetaire. Il
porte une de ces tenues que l’on retrouve dans certains films se passant à
l’époque du grand roi soleil. Celui-ci apprend à Saphianne qu'il est son
parrain. Il leur raconte aussi que leur père et lui étaient inséparables durant
leur jeunesse. Son père était le capitaine de la garde royal. Il rêvait de voir
son fils un jour soldat mais Tyler n'aimait pas la vie de militaire. Il aimait
mieux la vie d'aristocrate que menait son grand-père maternel dont il était l'unique
hériter et aussi la vie d'aventurier.


Saphianne avoue se rappeler légèrement de lui. Elle se souvient qu'il
venait à tous ses anniversaires jusqu'à ses
douze ans. Elle n'a jamais compris pourquoi il n'était plus venu.


- J'avais été demandé
à Jaïhonna où je suis resté trois ans. Je ne suis revenu que depuis deux mois !
Mais j'ai quelque chose à vous montrer !


L'aristocrate emmène les deux princesses dans une pièce assez
spacieuse. Elle contient une longue table éclairée par deux grandes fenêtres.
Il y a aussi divers jouets; une maison de poupée, une voiture d'enfants, un jeu
d'échec et encore d’autres.


- La bibliothèque est
juste à côté ! déclare Tyler. Il me semble que tu as reçu un jeu d'échec pour
tes onze ans Saphianne ! T'es-tu entraînée depuis ?


- Bien sûre ! J'y joue
régulièrement avec papa !


Le visage de la princesse s'assombrit soudainement à la pensée de son
père. A son évocation, Edwynne se met à pleurer. Lord Tyler la prend dans ses
bras pour la consoler. Un peu plus tard dans la soirée, Saphianne est ravie de
sa journée. Elle est également heureuse de revoir son parrain qu'elle avait un
peu oublié. Edwynne ne partage pas la joie de son aînée. Elle est non seulement
triste que leur frère ne soit pas avec elles mais en plus, l'absence de leurs
parents commence à se faire cruellement sentir.


- Ne t'inquiète pas !
Aldaïr nous rejoindra dés qu'il le pourra ! lui assure sa sœur.


Mais la petite fille a bien du mal à la croire. C'est vrai qu'elle
trouve Lord Tyler très gentil. Quant à sa gouvernante, elle lui fait peur car
elle l'a regarde avec des grands yeux comme si elle avait fait une bêtise.


Avant d'aller se coucher, Lord Tyler vient voir les filles. Edwynne lui
demande de lui raconter une histoire, ce qu'il fait avec plaisir. Il lui
raconte une de ses aventures en compagnie des elfes de Jaïhonna. Cela a pour
effet d'envoyer la fillette au pays des rêves !
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeDim 22 Fév - 0:22

2. Un premier voyage ( partie 1)








Peter est captivé par l'histoire. Il faut dire qu'il adore les
histoires se déroulent dans une époque semblable au Moyen-âge et dont les personnages principaux sont des créatures
fantastiques tels que des elfes, des serviteurs de l'Ombre en plus du peuple
des hommes. Ce qu'il trouve bizarre, c'est le fait que des trains existent et
qu’il n’y a qu’une seule personne vêtue d’une autre époque ! On ne dit même pas
si ce sont des trains à vapeur ou des trains électriques comme maintenant !
Mais après réflexion, il est plus logique de dire qu'il doit s'agir de train à
vapeur. Le jeune homme est tellement absorbé par sa lecture qu'il ne prend même
pas la peine de descendre pour souper avec les autres pensionnaires. Madame
Strataton n'est guère étonnée de ne pas le voir venir chercher son repas.
Depuis le temps qu'il est dans son établissement, elle a pris l'habitude de le
voir lire un livre au lieu de manger. Elle prend une assiette dans laquelle
elle met le repas de l'adolescent en le plaçant sur le côté. Il n'aura qu'à le
faire réchauffer au micro-onde.


Parmi quelques pensionnaires, certains n'apprécient pas que la
directrice ne lui ordonne pas de venir manger comme les autres. Les mauvaises
langues le traitent de "chouchou de la dirlo" ! Pourtant, Peter se
plie aux règlements comme tout le monde. C'est juste que lorsqu'il lit un
livre, il a rarement faim. Madame Strataton avait déjà essayé de le faire
décoller d'un livre. Sans succès ! C'est pour ça qu'elle abandonné l'idée de le
faire venir au réfectoire ! La littérature est visiblement plus forte que la
faim dans le cas de Peter ! Sur son lit, le jeune homme se met de plus en plus
à aimer Saphianne et Edwynne ! Surtout Edwynne ! Elle lui rappelle beaucoup une
amie d'enfance à lui ! Il se demande comment va-t-elle ? En allant vivre à
l'orphelinat, il avait été obligé de changer d'école ! Alexandra et lui étaient
toujours fourrés ensemble ! Ils ne faisaient jamais rien l'un sans l'autre !
Elle lui manque beaucoup !


Tout à coup, les pages du livre se mettent à s’illuminer d'elles-mêmes
! L'adolescent ne comprend pas ce qui lui arrive ! Il se retrouve soudainement
projeté dans le monde de Fäelry. Il s'attend à déparquer devant Saphianne et
Edwynne. Au lieu de ça, il atterrit sur la place d'une magnifique cité, tout
faite de cristal. Il remarque que les vêtements des habitants sont très
colorés. Soudain, il sent une main se poser sur son épaule. Il se retourne
rapidement. Une jeune femme se tient devant lui en le dévisageant, intriguée.
Elle a de longs cheveux noirs ébène, des yeux bruns et d'étranges oreilles
pointues. Elle porte une longue robe
mauve dont les manches sont fendues. Peter comprend qu'il est en face d'une
elfe.


- Vous semblez perdu ?
demande l'elfe.


- Je viens tout juste
d'arriver ! Quel est le nom de cette ville ?


- Sairfnir, la cité de
cristal ! Souhaitez-vous que je vous fasse la visite de ma cité ?


- J'en serai ravi !


- Suivez-moi dans ce
cas !


- Je m'appelle Peter
Bridger ! Et vous ?


- Vardheïlla !


Vardheïlla montre tout Sairfnir au jeune homme. Celui-ci est émerveillé
par la beauté de la ville. Il découvre qu'elle est entourée d'une eau si pure
et si claire que l'on voit à travers. De plus, certains quartiers de la cité
sont entourés de cette eau. Cela donne à l'adolescent l'impression d'être à
Venise.


Alors qu'il observe l'architecture aux influences elfiques, il entend
des acclamations et des cris. Il s'aperçoit qu'une foule s'est rassemblée sur
la place où il est apparu. Il essaie de se frayer un chemin pour voir ce qui se
passe. Vardheïlla reste avec lui. La foule s'écarte au passage d'une femme
d'une grande beauté. L'adolescent n'a jamais vu une femme aussi belle qu'elle.
Ses longs cheveux sont d’un blond doré et légèrement bouclé. Ses yeux sont
aussi bleus que l'océan. Elle porte une longue robe blanche avec des manches
transparentes. Vardheïlla explique à Peter que la femme qu'il voit n'est rien
d'autre que la reine de Sairfnir. Le jeune homme se rend compte que la reine en
question a elle aussi les oreilles pointues comme sa guide. Sairfnir
serait-elle une cité elfique ?


Quand la reine passe prés d'eux, elle remarque tout de suite sa présence.
Un sourire illumine son visage. Peter la trouve encore plus radieuse. Il tombe
littéralement sous le charme de la souveraine.


- Serait-ce vous que
l'Esprit de Fäelry aurait choisi pour être l'Elu du feu ? demande la reine au
garçon.


- Je vous demande
pardon ?


- Comment vous
appelez-vous mon garçon ?


- Peter Bridger pour
vous servir ! déclare l'adolescent en lui faisant une révérence.


- Vous n'êtes pas du
monde de Fäelry, n'est-ce pas ?


- Non ! Je viens d'un
autre monde ! Pourquoi m'avez-vous appelé "Elu du feu" ?


- Lorsqu'une personne
d'un autre monde vient dans le nôtre, elle a toujours un lien avec le gardien
de Fäelry !


Soudain, le ventre de Peter commence à crier famine. La reine invite le
jeune homme à dîner au palais. Peter ne s'étonne pas de voir que le palais est
également en cristal. Cependant, il remarque qu'à certains endroits, les murs
sont tapissés. Sans doute pour donner un peu d'intimidé aux pièces. Dans la
grande salle à manger, Peter fait la connaissance du prince Ménélas, le fils de
la reine. Son père est mort lors d'une guerre contre les forces du mal. Le
prince a de longs cheveux comme la plupart des elfes mais contrairement à sa
mère, ses cheveux sont d'un blond très pâle. Il porte une tunique qui rappelle
au jeune homme les tenus qu’avait le célèbre "Robin des Bois". Petit,
Peter adorait jouer au justicier qui défendait la veuve et l'orphelin mais
Alexandra avait tendance à lui voler non seulement le rôle mais son arc
fabriqué par le père du garçon. Elle ne voulait jamais jouer les Marianne.


Le dîner se passe sans toute quiétude. Peter parle un peu de son monde.
Ménélas est déçu d'apprendre qu'il n'y ait pas d'elfes dans le monde du garçon.
A l'arrivée du désert, la reine devient subitement sérieuse. Peter pressent
qu'elle cherche à lui parler de quelque chose d'important. D'un ton calme, elle
lui demande de retrouver les filles du roi des hommes de Fäelry et de les
amener auprès du roi Ursian. Selon elle, elles ne vont pas tarder à être à
nouveau en danger. Peter hésite. Il sait qu'elle parle de Saphianne et
d'Edwynne mais pour lui, ce qui se passe n'est qu'une histoire dont il n'est
que le lecteur, voire l'observateur. Il n'est pas censé avoir de rôle dans ce
livre.


- Je peux vous dire,
monsieur Bridger, que si vous ne faites rien, vous risquez de vous retrouver
bloquer dans ce livre ! déclare la reine.


- Que voulez-vous dire
? demande l'adolescent, intrigué.


Elle lui apprend qu'il n'est pas le premier à venir à Fäelry. Cela
s'est déjà produit dans le passé. A cette époque, elle était âgée de treize
ans. Quatre jeunes adolescents d'environs de son âge étaient apparus dans le
jardin du palais royal : trois garçons et une fille ! Le plus vieux avait seize
ans ! Son petit frère et ses amis étaient enthousiasmés à l'idée de vivre des
aventures fantastiques. La reine avoue être tombée amoureuse de l'autre garçon
mais celui-ci était visiblement très amoureux de la jeune fille qui les
accompagnait. Le plus âgé avait refusé de participer à l’histoire et il est le
seul à n’avoir jamais pu rentrer chez lui. L’adolescent se rappelle de la
réaction de monsieur Bakkersons lorsqu’il avait découvert le livre dans la
librairie de ce dernier. Celui-ci avait même refusé de le laisser lire
l’ouvrage. Il n’a sans doute pas voulu que quelqu’un d’autre subisse le sort
vécu par son frère. Le jeune homme ne savait même pas que le libraire avait eu
un frère. Il faut dire qu’il ne parle pratiquement jamais de sa famille. Seulement des parents du garçon au temps de
leur jeunesse ! Au sujet des amis qui accompagnaient les deux frères,
étaient-ils justement monsieur et madame Bridger ?


La reine fait remarqué à Peter qu’il a les mêmes cheveux blonds et les
mêmes traits que la jeune fille. Pour l’adolescent, cela ne fait plus aucun
doute : monsieur Bakkersons et ses parents sont bel et bien venus à
Fäelry.


- J’accepte d’aider
Saphianne et Edwynne si c’est le seul moyen pour que je puisse rentrer chez
moi ! dit-il finalement.


- Mère, vous ne pouvez
pas lui donner une telle mission ! Ce n’est encore qu’un enfant !
intervient Ménélas.


- Eh, j’ai quinze
ans ! se défend Peter.


- Raison de
plus !


- C’est pour cette
raison que vous l’accompagnerez mon fils ! déclare la reine.


A contrecœur, le prince accepte lui aussi. Pourtant, il reste persuadé
que l’adolescent est encore trop jeune et inexpérimenté pour se battre en cas
d’attaque. Le lendemain matin, tous les deux quittent la cité de Sairfnir au
galop. Ils font rarement des pauses durant la journée, ce qui a tendance à
énerver Peter. Il n’est pas si endurant que l’elfe pour les voyages à longues
distances. De plus, à chacune de leurs haltes à la tombée de la nuit, le prince
lui enseigne le maniement d’épée. Hélas pour l’elfe, le jeune homme se révèle
un très mauvais élève. Il se montre donc très sévère avec lui, le réprimant à
chaque faux pas ! Au levé du jour, Peter est en général très fatigué car
l’elfe ne lui laisse que deux heures pour dormir. L’adolescent a du mal de
profiter de ses nuits de repos. Mais le pire, c’est qu’il se fait réprimander
par le prince sur sa façon de tenir un cheval. Ce n’est pas la faute de Peter
s’il n’a jamais monté de chevaux de toute sa jeune vie !


Un jour, Peter fait galoper son cheval le plus vite possible. Un peu
plus tard, s’étonnant de ne plus entendre Ménélas, Peter se retourne et
constate que l’elfe n l’a pas suivi.


- C’est peut-être
mieux ainsi ! pense-t-il.


Il se retrouve dans un désert sous une chaleur étouffante et un soleil
de plomb. Le jeune homme commence à regretter son compagnon de route. Il lui
cassait les pieds mais au moins, il savait où ils devaient aller. Fatigué et
assoiffé, Peter tombe par terre et sombre immédiatement dans l’inconscience.
Dans son sommeil, il revoit ses parents qui lui sourient et l’encouragent de ne
jamais abandonner. Puis, il entend une voix, celle provenant du livre de
monsieur Bakkersons. Lorsqu’il se réveille, il ne voit nulle part son cheval.
Tout à coup, la voix de la reine de Sairfnir se fait entendre. Au début, il
croit avoir à faire à un mirage. Il se rend vite compte qu’il s’agit bien de la
reine. Celle-ci ayant le don d’ubiquité, elle sait exactement où se trouve le
jeune homme. Elle lui indique le chemin en lui envoyant des images.
L’adolescent se remet en route. Selon les indications de la reine, il longe une
rivière en suivant le soleil jusqu’à une forêt. De là, il prend un autre chemin
qui oblige le soleil à se placer sur le côté de Peter. A la tombée de la nuit,
il continue à marcher. La lune au dessus de lui l’éclaire faiblement. Le
surlendemain matin, en sortant enfin de la forêt, il découvre un peu plus loin
un manoir entouré d’une enceinte. Cela doit être le manoir de Lord Tyler. Les
rires d’une petite fille confirment qu’il est au bon endroit. En regardant de
l’autre côté des grilles du portail, Peter aperçoit Edwynne entrain de jouer avec
un cerceau. Cela a l’air de beaucoup amuser la fillette. Cependant, le jeune
homme est trop faible pour parler et pour faire le moindre pas. A bout de
force, il s’effondre littéralement sur le portail. Edwynne entend un bruit
lourd tomber prés des grilles. Lorsqu’elle voit la silhouette d’un adolescent,
elle court prévenir immédiatement Lord Tyler.


- Monsieur Tyler, il y
a un garçon gisant par terre devant le portail ! s’écrie-t-elle en entrant
dans la salle de jeux.


- Saphianne, nous
reprendrons notre partie d’échec un peu plus tard ! déclare l’aristocrate d’un
ton chaleureux. Edwynne, allons voir un peu ce garçon !


La petite fille conduit son protecteur vers le portail. Lord Tyler
examine Peter avant de le porter dans une chambre située non loin de celle des
deux princesses. Sur les ordres de Tyler, Saphianne est allée chercher Miss
Hitchkoc. L’état du jeune homme inquiète l’homme. Dés qu’elle le voit, la
gouvernante suggère de ne pas garder Peter au manoir sous le prétexte qu’ils ne
savent pas d’où il vient. C’est peut-être un serviteur de la
Dame Noire !


- Au cas où vous ne
l’auriez pas remarqué Miss Hitchkoc, ce n’est encore qu’un enfant !
réplique sèchement son maître. Il ne doit pas avoir plus de quinze ans ! La
Dame Noire déteste les enfants !
Alors, je ne vois pas pourquoi elle aurait envoyé un jeune garçon !


L’homme n’aime guère entendre les remarques de sa gouvernante. Mais il
doit bien admettre qu’elle fait son travail à la perfection.
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Sandrine




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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeDim 22 Fév - 0:23

2. Un premier voyage ( partie 2)








La nuit est déjà tombée quand Peter se réveille. Il remarque qu’il se
trouve dans une chambre plutôt spacieuse. La chaleur des couvertures n’est pas
désagréable. Cela lui fait du bien d’être dans un lit douillet. Tout à coup,
son estomac se met à gargouiller. L’adolescent est très affamé. Il n’a pas
mangé depuis son arrivée à Fäelry… Enfin, depuis son départ de Sairfnir !
C’est vrai qu’il avait mangé en compagnie de la reine et de son fils Ménélas.
Peter se demande si ce dernier est retourné dans sa cité. Bien qu’il se sent
encore faible, le jeune homme tente de se lever lorsqu’une voix lui déconseille
fortement de se mettre debout. Debout sur le palier de la porte, Lord Tyler
observe le garçon tandis qu’Edwynne apporte un repas chaud sur un plateau
qu’elle dépose sur les genoux de l’adolescent.


- Dites-moi jeune
homme ! D’où venez-vous ? demande l’aristocrate en s’asseyant dans un
fauteuil de velours juste à côté du lit.


- De Sairfnir !
dit Peter.


- Ah ! Comment va
cette ravissante Chaendra ?


- Euh… bien !


- Il y a bien
longtemps que je n’ai pas été la voit !


- Tu t’appelles
comment ? demande à son tour Edwynne.


- Je m’appelle Peter
Bridger !


- Moi, c’est
Edwynne !


- Enchanté !


Voyant qu’ils ont l’air de sympathiser, Lord Tyler laisse les deux
enfants entre eux. Edwynne raconte à Peter que leur hôte est quelqu’un de très
gentil. Tous les soirs, il lui raconte une de ses aventures auprès des elfes.
La fillette aimerait bien rencontrer des elfes ! D’après Lord Tyler, ce
sont une des plus belles créatures qui puissent exister. Après les fées, il en
va de soit ! Peter a vraiment l’impression de revoir son ami Alexandra
quand ils étaient petits ! N’ayant jamais voulu grandir, Alex – c’est
ainsi que Peter l’appelait – rêvait de « Peter Pan » et du monde des fées ! Ses yeux pétillaient à
chaque fois qu’elle parlait des fées ! Exactement comme la petite
princesse en ce moment même ! Celle-ci rajoute que sa sœur adore faire des
parties d’échec avec son parrain qui n’est rien d’autre que Lord Tyler
lui-même. Peter a le malheur de dire qu’il en est au courant. Cela a pour effet
de titiller la curiosité de la petite fille. Heureusement pour lui, Saphianne
entre dans la chambre, inquiète de ne pas voir sa jeune sœur. Dés que son
regard se pose sur l’adolescente, le cœur de Peter se met à battre de plus en
plus vite. Une chaleur envahie tout son corps, un nœud se forme dans son ventre
et ses mains deviennent soudainement moites. Le jeune homme tombe complètement
amoureux de la princesse. De toutes les filles qu’il ait connues, Saphianne est
à ses yeux la plus belle de toutes !


- Ah, tu es là
Edwynne ! réplique-t-elle. Tu es vraiment incorrigible ! Laisse-le
tranquille ! Il a besoin de se reposer !


- Oh mais elle ne me
dérange pas du tout ! la rassure Peter. Au contraire, sa compagnie me fait
du bien !


- Et pan ! lâche
Edwynne. Peter, je te présente ma sœur Saphianne !


- Ravie de faire ta
connaissance ! fait Saphianne.


- C’est
réciproque !


- Tu sais Peter !
continue Edwynne. J’ai aussi un grand frère ! Il n’est pas avec nous mais
il ne va pas tarder à nous rejoindre ! N’est-ce pas Saphianne ?


- Oui !


Peter n’est pas dupe ! Il sait que malgré son sourire forcé,
Saphianne ne croit pas revoir un jour son frère. Edwynne, toujours très curieuse, pose des questions à l’adolescent
sur sa famille. Il leur apprend que ses parents sont morts cinq ans plus tôt.


- Et où habites-tu
maintenant ? demande Saphianne.


- Dans un
orphelinat ! déclare le jeune homme.


- Cela doit être un
horrible orphelinat pour que tu te sois enfui ! s’imagine Edwynne.


- En fait, non !
Si je suis parti, c’est parce que je rêvais de vivre des aventures !


Il ne peut s’empêcher de sourire à l’évocation du mot
« horrible » concernant l’orphelinat car ce qui est certain, s’il
venait de l’époque de tyrannie, il se serait bel et bien enfui !


Pendant sa convalescence, le jeune homme a droit aux visites d’Edwynne
tous les jours. Saphianne vient également le voir. Peter est de plus en plus
sous son charme. Dés qu’il a l’autorisation de sortie, il accompagne les deux
sœurs partout où elles vont. Cependant, contrairement à elles, il peut aller au
village tout seul ! Il découvre un village où il fait bon de vivre et où
tout le monde se connaît ! Bien entendu, Peter évite de parler de
Saphianne et d’Edwynne. Personne au village ne sait qu’elles sont
princesses ! Aux yeux de tout le monde, ce sont de jeunes nièces à Lord
Tyler !


L’adolescent s’entend plutôt bien avec son hôte. Par contre, il
n’apprécie vraiment pas Miss Hitchkoc ! Celle-ci essaie de le mettre à la
porte ! Il se doute qu’il n’est pas la bienvenue pour elle ! Il sent
qu’elle leur cache quelque chose mais quoi ? Il va bientôt le
savoir !


Peter attire malgré lui les attentions des jeunes villageoises de son
âge, et même des plus jeunes que lui ! Il préfère rentrer au manoir plutôt
que de se faire draguer. Le soir même, une fête est organisée sur la place du
village. Lord Tyler s’y rend en compagnie de ses trois protégés. Peter invite
Saphianne à danser. Celle-ci refusant poliment l’invitation, l’adolescent se
retrouve assailli par les jeunes villageoises qui désirent toutes danser avec
lui. Edwynne vient à son secours en lui demandant de danser avec elle.


- Cette invitation ne
peut pas être refusée à une charmante petite fille ! fait Peter.


- Oh non !
protestent le groupe des demoiselles.


- Ce n’est qu’une
enfant ! s’exclame une.


- Sa place est dans un
lit à cette heure-ci ! renchérie une autre.


- Oui ! Rentre
chez toi ! Tu n’as rien à faire ici ! Ici, c’est une fête pour les
grands !


Voyant les jeunes villageoises se montrer méchantes avec elle, Edwynne
s’en va en pleurant. Lord Tyler tente de la consoler tandis que Saphianne va auprès
de ces filles pour leur dire le fond de sa pensée.


- Vous n’avez pas
honte de parler ainsi à une petite fille !


- Elle n’avait pas à
venir nous ennuyer ! dirent la bande de pestes.


- Vous n’êtes que des…
des …


- Des quoi
Mademoiselle-pourrie-gâtée ?


- Des sales pimbêches
sans cervelle qui ne pensent qu’à se trouver un mari ! lache Peter. Si
c’est pour vous voir être grossières avec une enfant comme vous le faites bien
remarquer, aucune de vous ne dansera avec moi !


- Mais Peter !
protestent à nouveau les jeunes filles. On s’est faite belle pour toi !


- Ben si j’avais su,
je ne serais pas venu !


Tout à coup, Lord Tyler appelle Peter et Saphianne. Ils le voient
porter Edwynne qui pleure toujours.


- Alors comme ça, vous
faites pleurer les petites filles ! réplique l’aristocrate aux jeunes
villageoises. Vous devriez avoir honte à votre âge ! A mon époque,
les jeunes filles d’une quinzaine d’années étaient plus fair-play que
vous quand les garçons accordaient une danse à une petite fille ! Il
n’y avait aucune jalousie à ce moment-là ! La prochaine fois, soyez plus
aimables avec vos cadettes ! N’oubliez pas que c’est à vous de leur
montrer le bon exemple ! Hum !


- Oui monsieur !
disent les villageoises, honteuses de se faire gronder.


- Et maintenant,
faites vos excuses !


- On te demande pardon
Edwynne ! disent-elles en chœur pendant que la fillette s’essuie ses
larmes.


- Peter, on te laisse
la première danse avec elle ! Mais après, ce sera notre tour ! fait
une blonde en dentelle rose.


- Chacune aura sa
danse mais je ne veux plus de jalousie !


- Tout ce que tu
veux ! répliquent-elles en chœur.


C’est ainsi que tout le monde s’amuse en oubliant ce petit incident qui
a failli gâcher la fête ! Toutes les filles ont pu danser avec Peter, y
compris Saphianne. Son parrain a réussi à la convaincre de lui accorder une
danse. Il aurait été injuste qu’elle n’ait pas eu droit elle-aussi à sa danse
en compagnie du jeune homme. Cette nuit-là, Peter a rêvé qu’il était dans un
palais lors d’un bal. Il était élégamment vêtu et portait une couronne elfique
en argent. Il dansait avec Saphianne qui était magnifique. Des personnes qu’il
ne connaissait pas les applaudissaient. On peut dire qu’il passe une très bonne
nuit !


Une semaine plus tard, Edwynne se réveille en plein milieu de la nuit,
suite à des hennissements et des bruits de galop provenant de l’extérieur.
Intriguée et prise d’une terrible curiosité – attention, la curiosité est un
vilain défaut – la petite fille se lève en prenant une bougie avec elle.
En allant vers la fenêtre d’où elle a une vue sur le portail, elle aperçoit la
silhouette d’un cavalier. Persuadée qu’il s’agit de son frère, elle va prévenir
sa sœur avant d’aller réveiller Peter en explosant de joie. Le pauvre garçon,
qui rêvait de Saphianne, se demande ce que lui veut la fillette.


- Mon frère est
là ! Mon frère est là ! crie-t-elle.


Saphianne vient d’entrer dans la chambre de Peter. Elle semble
sceptique à l’idée que son frère les ait retrouvées ! Peter est du même
avis ! Il a encore en tête la conversation qu’il avait eue avec la reine
Chaendra. Si les filles courent un grand danger, cela risque de ne pas
tarder ! Et si Miss Hitchkoc était au service de la
Dame Noire sans que Lord Tyler soit au
courant ? Non, c’est un peu grotesque comme hypothèse !


Voyant que personne ne la prend au sérieux, Edwynne s’enfuit en
pleurant. Inquiets, Peter et Saphianne courent après elle pour la rattraper.
Ils la découvrent en larme dans les bras d’un Lord Tyler ne comprenant pas ce
qui se passe.
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeLun 23 Fév - 16:19

3. La fuite ( partie 1)








Lorsqu’Edwynne s’est endormie après avoir bu un verre de lait, Lord
Tyler convoque les deux adolescents dans son bureau. Saphianne s’en veut
d’avoir laissé de faux espoirs à sa sœur au sujet de leur frère. L’aristocrate
a un comportement qui intrigue Peter. Au lieu de rassurer sa filleule en lui
disant qu’elle n’avait fait ce qu’elle croyait bien faire, il lui reproche
d’avoir, au contraire, eu tort de cacher la vérité à Edwynne sur un ton sec. De
plus, il vouvoie la jeune fille alors que d’habitude, il la tutoie en se
comportant comme un père pour elle. Non ! Il doit bien avoir autre
chose ! Mais quoi ? Cela fait peut-être que quelques semaines que le
jeune homme est au manoir mais il a eu le temps d’observer la façon dont se
comportent l’aristocrate et la gouvernante. La seule personne dont il doit se
méfier est cette dernière !


Leur hôte leur annonce, sans aucune retenue et d’un ton totalement
désintéressé, qu’Aldaïr a été fait prisonnier par la
Dame Noire. La jeune princesse, sous le
choc, s’assied. Peter s’assied à côté d’elle. Puis, Lord Tyler leur demande de
ne rien dire à Edwynne. Le garçon est consterné ! A l’instant même, il
avait reproché à l’adolescente d’avoir laissé espérer sa sœur pour le retour de
leur grand frère et maintenant, il leur dit de ne rien lui raconter sur la
capture de son frère ! Pour l’adolescent, cela ne fait aucun doute !
Soit Lord Tyler a complètement changé en se cognant la tête par exemple, soit il
a un dédoublement de la personnalité ou
alors c’est un ennemi qui a pris son apparence ! Le matin suivant,
Lord Tyler n’est pas présent pour le déjeuner. Miss Hitchkoc, plus froide que
jamais, prétend qu’il est parti pour une affaire de dernière minute après la discussion
qu’il a eue avec Peter et Saphianne. Mais l’adolescent ne la croit pas du
tout ! Si Lord Tyler était parti pour une urgence après leur avoir parlé,
il les aurait prévenus ! Il en est certain ! Dans la salle de séjour,
Edwynne joue à la poupée tandis que les deux adolescents font une partie
d’échec. Cependant, le jeune homme a la tête ailleurs ! Saphianne le
remarque tout de suite quand elle s’aperçoit qu’il ne fait pas attention à ce
qu’il fait. Elle lui demande ce qu’il a.


- Il y a quelque chose
qui cloche chez Lord Tyler ! déclare Peter.


- Quoi donc ?


- Depuis hier soir, il
n’est pas comme d’habitude ! Déjà qu’il t’a sermonnée au lieu de te
rassurer sut ton frère ! Et en plus, il t’a vouvoyée alors qu’il ne l’a
jamais fait jusqu’ici !


- Ah, je n’ai pas fait
attention ! Echec et mat ! Tu as encore perdu !


- De toute façon, je
n’ai pas la tête à ça ! Quelque chose ne tourne pas rond dans cette
histoire !


- Verrais-tu des
choses que je ne puisse pas voir ? demande la jeune fille ironiquement.


- Je ne plaisante pas
Saphianne ! Je suis peut-être arrivé depuis peu mais je sais vite voir un
changement chez une personne et ton parrain a soudainement changé du jour au
lendemain ! Cela doit avoir un lien avec le cavalier qu’Edwynne a vu cette
nuit !


- Je t’interdis de
mêler ma sœur dans cette histoire ! Jusqu’à preuve du contraire, mon
parrain n’a pas changé !


Voyant qu’il ne la fera pas changé d’avis, Peter sort pour se changer
un peu les idées. Il décide de chercher des preuves pour prouver à Saphianne
qu’il a raison. Il fouille partout dans le manoir. Dans la chambre de
l’aristocrate, l’adolescent découvre des traces de sang par terre et certains
objets sont tombés ou renversés ! Cela a tout l’air d’une bagarre. Peter
se demande si le sang appartient à Lord Tyler ou son agresseur ! Le jeune
homme est désormais sûr qu’il est arrivé quelque chose de grave à son
protecteur. Intrigué, il continue ses investigations. Ses recherches le
conduisent vers le bureau de l’aristocrate. Il surprend une étrange conversation.
Jetant un coup d’œil par l’entrouverture de la porte du bureau, Peter aperçoit
la gouvernante et Lord Tyler parlant à un miroir lumineux flottant dans les
airs. L’image d’une femme s’y reflète. Elle a de longs cheveux blonds bouclés
et elle porte une robe noire dont les manches sont transparents. Sa peau est si
blanche qu’avec le noir de sa tenue, Peter a l’impression de voir une
morte-vivante aux lèvres rouge sang ! Miss Hitchkoc l’informe que les deux
princesses ne se doutent de rien ! La mort de Lord Tyler est passée
inaperçue. Elle promet à la femme sombre du miroir que les princesses seront
mortes à la tombée de la nuit. Par contre, la femme en noire lui demande de lui
ramener vivant l’élue du feu ! Réalisant qu’il avait vu juste, Peter
retourne auprès des deux sœurs sans faire le moindre bruit. Dans la salle de
séjour, il les exhorte à s’échapper. Hélas, Saphianne refuse de l’écouter,
persuadée que le jeune garçon a perdu la tête. Pourquoi s’enfuiraient-elles
alors qu’elles sont en sécurité ?


Peter décide alors de leur révéler la vérité sur lui en espérant
qu’elles acceptent de le suivre. Il leur explique qu’il vient d’un autre monde,
qu’il est entré dans livre et que le seul moyen pour rentrer chez lui est de
participer à l’histoire dont font parties les deux princesses. Edwynne comprend
mieux comment le jeune homme était au courant de tout. Il leur apprend
également la triste nouvelle concernant Lord Tyler ainsi que les manigances de
Miss Hitchkoc. La petite fille lui demande si la
Dame Noire a bel et bien enlevé son frère.


- Je ne sais pas
Edwynne ! avoue-t-il. Je suis parti juste après avoir entendu Miss
Hitchkoc dire à la Dame Noire
qu’elle allait vous tuer cette nuit !


Saphianne, qui commence à s’énerver, ne croit absolument pas Peter.
C’est impossible que la gouvernante leur veille du mal ! Elle est au
service de son parrain depuis des années ! Si elle était au service de la
Dame Noire, il l’aurait su ! Edwynne,
qui croit l’adolescent, a de la peine en voyant son aînée refuser d’admettre la
vérité ! Lord Tyler lui avait dit un soir
qu’elles devaient s’attendre à fuir sans cesse tant que la
Dame Noire ne sera pas vaincue ! C’est
pour cela qu’elle croit ce que Peter dit.


- Nous n’avons pas
besoin de ton aide ! lâche Saphianne à Peter.


- Mais je ne veux pas
mourir moi ! réplique sa sœur, les larmes aux yeux.


Peter se met à sa hauteur et lui sèche les yeux. Il lui promet qu’il
fera tout son possible pour qu’elle puisse avoir un avenir ! La fillette
sourie ! Elle l’informe qu’elle connaît un endroit conduisant à un lieu
très éloigné de là où ils sont actuellement. Saphianne ordonne à sa sœur de ne
pas suivre Peter mais Edwynne a décidé qu’elle ne voulait pas mourir
bêtement ! Sinon, leurs parents se seraient sacrifiés pour rien !
Saphianne n’a donc pas le choix que de les suivre ! Sans perdre une seule
minute, tous les trois font rapidement leur sac ! Bien entendu, ils
n’emportent avec eux que le strict minimum ! Ils font attention à ne pas
tomber sur Miss Hitchkock. Sinon, leur tentative de fuite serait un échec et
les deux princesses risqueraient d’en payer le prix ! Edwynne les mène
dans la cave où, au fond de la pièce, elle tourne une pierre sur le mur. Un
passage se crée automatiquement dans le mur, juste à côté de la pierre. Peter
et Saphianne sont émerveillés. Intriguée, la jeune fille veut observer la porte
lumineuse plus en détail mais sa petite sœur la pousse dedans sans aucun
remord.


- Et après, c’est moi
qu’on vient traiter de petite curieuse ! dit Edwynne avec humour.
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeLun 23 Fév - 16:20

3. La fuite ( partie 2)





Celle-ci traverse le portail à son tour, suivie de prés par Peter.
Puis, elle fait tourner une autre pierre dans le sens inverse avant de la
retirer immédiatement, de peur que Miss Hitchkoc ne les suive. Peter réalise
qu’ils sont dans une caverne recouverte de peintures rupestres. L’une d’elles
attire son attention. Il voit sur la paroi un lion fait de flammes qui est
entouré d’une licorne et d’un petit groupe de fées. Un peu plus loin, un dessin
représente le lion de feu enfonçant une épée dans la roche. Un autre montre
uniquement l’épée dans son socle. Selon Edwynne, les dessins représentent la
création de Fäelry.


- Comment peux-tu
savoir cela ? lui demande sa sœur.


- Ce sont les nomades
qui me l’ont dit ! Mais ils sont partis maintenant !


En sortant de la caverne, tous les trois découvrent un paysage enneigé.
Heureusement, Peter trouve des capes à l’entrée de la caverne. Comme aucun
d’eux n’a pensé à en prendre au manoir, ces vêtements tombent plutôt bien.
Saphianne est émerveillée par la beauté des paysages. A vrai dire, elle n’a jamais
de la neige de toute sa vie. Edwynne, de son côté, est moins impressionnée vu
qu’elle est souvent venue dans ce lieu fort enneigé. Par contre, elle est déçue
de ne plus voir le bonhomme de neige qu’elle avait fait un mois auparavant.
Peter lui explique la durée de vie d’un bonhomme de neige est très limité. La
petite fille entreprend d’en refaire un avec l’aide du garçon.


Tout à coup, Saphianne entend un bruit de galop. Sa sœur est inquiète
elle aussi. Le bruit se rapproche de plus en plus dans leur direction. Peter se
met devant les filles pour les protéger en ayant comme arme une grosse branche
en bois. Ces dernières ont tellement peur de croiser un serviteur de la Dame Noire ou la
Dame Noire elle-même qu’elles s’agrippent
au jeune homme. Celui-ci sent l’agréable parfum de Saphianne. Cela a pour effet
de faire accélérer son cœur. Edwynne, sur le point de pleurer, s’accroche au
bras du garçon. D’un geste protecteur,
il passe son bras autour de ses petites épaules.


A leur stupéfaction, ce n’est pas un serviteur de la
Dame Noie mais une elfe ! Et pas
n’importe laquelle : Vardheïlla, l’elfe dont Peter avait fait connaissance
dés son arrivée à Sairfnir. Il est, cependant, très heureux de la revoir et il
la présente à ses amies. Edwynne est enchantée de rencontrer une elfe !
Elle lui pose mille questions sur les elfes ! Vardheïlla leur explique
qu’elle est partie à la recherche de Peter suite à un songe. L’elfe remarque
que la nuit commence à tomber. Elle décide de les emmener dans son refuge. Ce
dernier se situe tout en haut d’un arbre centenaire dont les feuilles
dissimulent très bien l’abri. Les enfants sont surpris de voir un abri tout en
haut d’un arbre. Leur hôte leur explique que tous les elfes de la forêt construisent
leurs habitations de cette façon. Elle leur révèle que sa mère est une elfe de la Forêt de Lumière. Son père, originaire
de Jaïhonna, est l’ambassadeur du seigneur Jaïnon à Sairfnir. C’est ainsi
qu’elle est née dans la cité de cristal. Avant de monter, elle libère son
cheval.


- Pourquoi vous faites
ça ? lui demande Edwynne. Vous n’aurez plus de moyen de transport !


- Ne vous en faites
pas pour moi, votre majesté ! Il revient toujours quand je
l’appelle !


Une fois à l’intérieur, Vardheïlla allume un feu dans la cheminée au
centre de la demeure. Pendant ce temps-là, les trois enfants regardent
l’habitation avec émerveillement. Les meubles et la décoration sont de style
elfique tout comme l’étage supérieur où se trouve deux lits à baldaquin ainsi
que quelques armoires. Dans la pièce principale, une petite cuisine est mise à
côté des escaliers. Une table et des chaises font à la fois face à la cuisine
et à la cheminée. Saphianne monte dans la chambre pour se débarbouiller.
Vardheïlla lui dit qu’elle peut prendre des vêtements dans la garde-robe. Il en
a aussi pour Edwynne. En attendant, l’elfe prépare un repas chaud typiquement
elfique. Peter, de son côté, n’a pas perdu son temps ! A peine arrivé
qu’il s’est déjà attaqué sur la bibliothèque de son amie !


Dans la chambre, Saphianne remarque les robes de l’elfe alors que sa
sœur endosse sa robe de nuit. La plupart des robes ressemblent à celles que
portait sa mère. Elle se souvient qu’étant petite, elle a toujours adoré aller
regarder dans la garde-robe de sa mère. A l’appel de Vardheïlla, les deux sœurs descendent. Peter
a bien du mal à sortir de sa lecture mais il est vite assailli par les
chatouilles que lui font subir les filles ! Finalement, il remet le livre
à sa place et s’assied à table. Edwynne demande à prier. Elle remercie le ciel
de leur avoir trouvé un toit et un repas chaud. Elle souhaite également que ses
parents soient heureux là où ils se trouvent à présent avec le parrain de sa
sœur.


- Bon appétit !
crie la petite fille.


Le repas est un véritable
régale ! Vardheïlla leur raconte qu’elle a connu la reine Jade
lorsqu’elles étaient enfants. Elles étaient les meilleures amies du monde. Une
tante à l’elfe était la nourrice de celle qui allait devenir plus tard la
future reine de Fäelry. C’est comme ça que Vardheïlla, passant ses étés chez sa
tante, était amie avec Jade. Elle trouve qu’Edwynne a le même regard que sa
mère. Quant à Saphianne, elle a hérité de ses traits et de sa grâce !


- Pourtant, les
courtisans de papa et maman me disaient sans cesse que je ne leur ressemble pas
à cause de mes cheveux roux ! réplique la fillette.


- Vous ressemblez à
vos parents, votre majesté ! C’est juste que vous avez la couleur qu’avait
autrefois votre grand-mère maternelle !


- Je croyais que mamie
avait toujours eu les cheveux gris et blancs !


- C’est ce qu’ont les
vieilles personnes, votre majesté !


- J’aurai les cheveux
blancs quand je serai vieille ?


- Oui ! Même moi
j’en aurai mais je les aurais avant toi ! fait Peter.


- Est-ce que mon frère
a bel et bien été capturé par la Dame Noire ?
demande Saphianne, hésitante.


- Qui vous a dit un
mensonge pareil ?


- Mon parrain !
dit-elle.


- Son meurtrier !
rectifie Peter d’un ton froid.


- Tu n’en sais rien du
tout ! Ce ne sont que des spéculations !


- C’est pas vrai !


Les deux adolescents commencent à se chamailler. Vardheïlla leur
ordonne de se taire. Puis, elle demande à Peter de lui raconter ce qui s’est
passé dés son arrivée chez Lord Tyler. Le jeune homme parle des soins qu’il a
reçus, de la gentillesse de son hôte jusqu’à la veille au soir où il a trouvé
l’aristocrate bizarre. Il parle également des traces de sang découvertes dans
sa chambre et de la discussion surprise dans son bureau.


- Alors, cela veut
dire qu’il avait un espion dans son entourage ! conclue-t-elle.


- Sûrement la
gouvernante ! réplique Peter. Elle n’arrêtait pas de me dire de partir vu
que j’allais mieux ! Je faisais tout le temps le malade imaginaire en face
d’elle !


- Elle me regardait
toujours comme si j’avais fait des bêtises et quand elle me parlait, on aurait
dit qu’elle me grondait ! confie Edwynne.


Vardheïlla suggère qu’il est temps pour eux d’aller se coucher car ils
vont devoir se lever tôt. Peter grimace. Il n’a jamais aimé se lever tôt.
Saphianne et Edwynne dorment dans le grand lit à l’étage tandis que l’elfe
dorme dans l’autre. Quant à l’adolescent, il passe la nuit sur le divan en
lisant à nouveau les livres de son amie. Le lendemain, il est réveillé en
sursaut par une Edwynne en pleine forme. Après le déjeuner, Vardheïlla leur
donne des indications pour rejoindre le camp du roi Ursian. Elle leur donne
également quelques vivres pour la route. Les trois enfants reprennent leur
chemin. Au cours de la journée, ils passent tout prés du château de la
Dame Noire mais il n’est plus habité à
présent qu’elle a établi ses quartiers au palais de Faërhilane en
s’autoproclamant reine de la cité.


En observant le château entouré d’eau, Peter réalise ce qui risque
d’arriver à la cité de ses nouvelles amies. Quant à Saphianne, elle a le
sentiment qu’elle ne reverra sans doute jamais sa cité et peut-être même son
frére ! Peter remarque le regard triste de la jeune fille. Il s’apprête à
lui adresser quelques mots réconfortants lorsqu’il voit de loin une silhouette
s’approcher dangereusement d’eux. Le jeune homme se rend compte que la silhouette
est en fait un cavalier aussi blanc que son cheval. Sans une seule seconde, il
prend la main d’Edwynne et entraine ses amies entre les arbres tout en évitant
les ruines de l’ancien château de la Dame
Noire. Ils trouvent une cachette derriére un énorme arbre
déraciné. De leur cachette, ils entendent des bruits de galop. Puis, quelqu’un
met un pied à terre. Alors que Peter et Edwynne sont attentifs au moindre bruit
qui les entoure, Saphianne est de plus en plus inquiéte.


- Sortez de votre
cachette ! Je ne vous veux aucun mal ! fait une voix à la fois forte
et douce.


Peter se risque à demander à l’étranger qui est-il. Celui-ci prétend se
nommer Mïrthän. En entendant son nom, les trois enfants sortent de leur
cachette. Lord Tyler leur a souvent parlé des personnes rencontrées lors de ses
nombreux voyages. D’après lui, Mïrthän est un grand mage au service du bien.
Son véritable nom est Breanalf. Mïrthän lui a été donné par les elfes. Cela
veut dire « sage homme » !


Ils se retrouvent face à un homme d’un âge certainement avancé. Ses
longs cheveux et sa barbe sont d’un blanc argenté tandis que ses vêtements et
son cheval sont d’un blanc pur !


- Il ressemble plus à
Saint-Healod qu’à un magicien ! trouve Edwynne.


Peter, n’ayant jamais entendu parler de ce saint-Healod, demande qui
est-ce. La petite fille lui explique que Saint-Healod est le saint patron de
tous les enfants. Lorsqu’arrive la nuit du sept décembre, il dépose à côté de
la cheminée des cadeaux pour les enfants qui ont été sages durant l’année écoulée !
Evidemment, Saphianne ne croit plus à tout ça !


- C’est un peu comme
le Père Noël ! déclare l’adolescent.


- C’est qui le Père
Noël ? demande la fillette.


- Un vieux monsieur en
habits rouges et de la fourrure blanche qui apporte des cadeaux aux enfants
sages dans la nuit du vingt-quatre au vingt-cinq décembre ! Il travaille
toute la nuit car il va chez tout le monde, dans tous les pays qui composent
mon monde ! Sauf que chez moi, il dépose les cadeaux sous un sapin de
noël ! Cela donne l’occasion aux familles de se réunir autour d’un bon
repas le jour de noël !


- Un jour, on fêtera
noël tous ensembles ! fait Edwynne. D’accord ? (Elle présente la main
à Peter).


- D’accord !
dit-il en serrant la petite main. Quand ce sera noël dans mon monde, on le
fêtera tous les trois !


- Tous les
quatre ! corrige-t-elle. Tu as oublié Aldaïr !


- Excuse-moi !


- En parlant de
cadeaux ! réplique le magicien. Il se trouve que j’en ai pour vous !


Contrairement à ce que pense Edwynne, les cadeaux de Breanalf s’avèrent
être en fait des armes ! A la jeune enfant, il lui donne une dague qui
avait appartenue à son père lorsqu’il avait son âge. A Saphianne, il lui offre
un carquois contenant des flèches et un arc. Son parrain les avait ramenés de
son dernier voyage chez les elfes. Il aurait aimé les lui offrir pour son
seizième anniversaire. Saphianne est touchée. Elle a toujours rêvé d’avoir son
propre arc. Décidément, même mort, son parrain la surprendra toujours.


- Merci
beaucoup ! dit-elle.


Dés que vient le tour de Peter, il reçoit une magnifique épée forgée au
cœur même d’un volcan. Le pommeau représente la tête d’un lion et des symboles
elfiques sont écrits le long de la lame. Celle-ci est faite à partir d’un métal
inconnu. C’est une épée très ancienne qu’un jeune garçon avait réussi à retirer
de son socle de pierre. Peter revoit l’image de l’épée enfoncée dans un rocher
sur les parois de la caverne. Breanalf lui révèle que le jeune garçon
s’appelait Matthew Bridger. Le jeune homme regarde le vieillard d’un air
surpris.


- Oui, c’est bien de
votre père dont je vous parle ! Alors, faites bon usage de cette
épée ! La lame a la particularité de se changer en lame de flamme !


- J’en prendrai
soin ! promet l’adolescent.


- Ah, au fait !
Vous pouvez la placer sur le côté sans avoir besoin d’un fourreau !


- C’est très pratique
contre le vol !


- En effet !


- Est-ce que vous
venez avec nous jusqu’au camp du roi Ursian ? demande Edwynne.


- Malheureusement,
non ! Je dois me rendre rapidement à Sairfnir !


- Que se passe-t-il
là-bas ? demande Peter à sont tour.


- La
Dame Noire compte envoyer une partie de son
armée afin de détruire la cité elfique ! J’espère ne pas arriver trop
tard !


- Moi aussi !
murmure-t-il.


Le magicien les salue avant de monter sur son cheval et de partir en
trompe vers la cité de la Reine Chaendra.
Peter espère au fond de son cœur que Breanalf arrivera à temps et sauvera la
cité !
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Sandrine




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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeMar 24 Fév - 22:59

4.
Le camp du roi Ursian (partie 1)














Les enfants décident de se remettre en route. A la tombée de la nuit,
ils n’ont toujours pas trouvé le camp du roi Ursian. Saphianne commence à
douter. Et si tout ceci n’était pas vrai ? Et si tout ceci n’était rien
d’autre qu’un horrible cauchemar ? Peter s’aperçoit du mal aise de la
jeune fille. Elle n’en peut plus de devoir fuir constamment. Quand ce cauchemar
va-t-il se terminer ? De plus, elle reproche au jeune homme d’être venu à
Fäelry ! S’il n’avait pas été là, son parrain serait encore en vie !


- Mais qu’est-ce que
tu racontes ? dit-il. Si je n’avais pas été là, à l’heure qu’il est, vous
seriez mortes toutes les deux !


Saphianne s’apprête à protester une nouvelle fois lorsque Peter lui
ordonne de se taire. Un bruit lourd se fait entendre dans toute la région. Dans
son refuge, Vardheïlla l’entend également. D’ailleurs, ce bruit étrange
l’inquiète beaucoup. Et elle n’est pas la seule ! Même Breanalf, qui a
arrêté son cheval, est lui-aussi visiblement inquiet ! Il prend son bâton
qu’il agite au-dessus de lui tout en murmurant des paroles incompréhensibles en
elfique. De la neige se met soudainement à tomber. Voyant le neige faire son
apparition, Peter saisie l’occasion pour se mettre à l’abri. Il fait grimper
les filles tout en haut d’un arbre bien que ces dernières aient des difficultés
à monter dans l’arbre. Enfin, c’est plutôt Saphianne qui a du mal à grimper à
cause de sa longue robe que lui a offert Vardheïlla. Sa sœur, elle, n’a aucun
mal. Et dire que lorsqu’elle avait l’âge d’Edwynne, l’adolescente grimpait
mieux qu’elle ! La jeune fille ne comprend pas pourquoi Peter leur fait
faire ça !


- La neige va faire
disparaître nos traces et dans le cas où quelqu’un arrive ici, il ne saura pas
nous trouver ! leur explique-t-il.


En effet, un peu plus tard, un énorme carrosse apparaît. Ce dernier est
tiré par quatre chevaux noirs aux yeux rouges sang. Le cocher, un homme assez
imposant et entièrement vêtu de noir, descend et s’en va ouvrir la portière du
carrosse. Du haut de leur arbre, les trois enfants voient sortir une main que
le cocher saisie avec douceur, aidant ainsi une femme à descendre de la voiture.
Peter réalise que la femme, habillée d’un manteau aussi noir que sa robe, est
en fait celle qu’il avait vue dans le miroir quand ils étaient au manoir. Cela
voudrait dire qu’il s’agit de la Dame Noire !
Une autre femme descend à son tour. Les deux sœurs restent bouche bée : la
deuxième femme n’estrien d’autre que Miss Hitchkoc, la gouvernante de Lord
Tyler ! Saphianne se rend compte que Peter ne leur avait pas menti. Elle
regrette de s’être montrée désagréable avec lui depuis qu’ils se sont enfuis.


- Miss Hitchkoc, allez
voir si les sales morveux sont dans les parages ! ordonne la
Dame Noire.


- Oui votre
majesté !


La nouvelle reine de Faërhilane remarque que le passage est obstrué par
les arbres. Son carrosse aura très peu de chance de savoir y passer. Qu’à cela
tienne ! Elle fait apparaître une boule de feu dans l’une de ses mains et
la projette devant elle. Cela a pour effet de détruire les arbres qui gênaient
son chemin. Cependant, l’explosion que produit la boule de feu fait légèrement
secoué l’arbre sur lequel sont cachés les enfants. Edwynne manque même de
tomber. Un grand « crac » attire l’attention de la
Dame Noire qui regarde dangereusement dans
leur direction quand tout à coup, elle aperçoit un loup. Celui-ci, la voyant,
prend aussitôt la fuite. Même les animaux la craignent tellement que cette
femme est mauvaise ! Lorsque Miss Hitchkoc revient, sa maîtresse conclue
que les enfants ont réussi à rejoindre le camp du roi Ursian alors qu’en fait,
ils sont juste au dessus d’elle ! Les deux femmes retournent à l’intérieur
du carrosse. Le cocher donne un coup de fouet et les sombres montures se
remettent au galop.


Dés qu’ils sont sûrs que leur ennemie soit bien loin à présent, les
enfants descendent de leur cachette. Peter ramasse des bouts de bois pour faire
un feu. Autour du feu, Saphianne et Edwynne se remémorent leurs souvenirs avec
leurs grands-parents. Ceux-ci les emmenaient camper loin de la cité de
Faërhilane. Edwynne se souvient qu’Aldaïr avait tendance à aller se promener
seul durant la nuit. Les deux sœurs se mettent à rire en revoyant la tête de
leur frère au déjeuner. Il avait seulement dormi pendant deux ou trois heures.
Leur grand-mère l’avait alors sermonné mais cela n’avait servi à rien !


Cette époque de leur insouciance est désormais révolue ! Peter,
lui, ne dit pas un mot ! Lui aussi se remémore certains de ses souvenirs
comme ses vacances scolaires dans un camp d’été. Ses parents n’avaient jamais
le temps pour lui car ils tenaient un restaurant qui, aujourd’hui, est devenu
une pizzeria ! L’année où ils devaient enfin passer des vacances d’été
ensembles, ses parents sont morts sur la route alors qu’ils se rendaient sur
leur lieu de vacances ! Depuis, le jeune homme déteste la période des
grandes vacances ! Saphianne se rend compte qu’il est subitement distant.
En voyant son regard triste, elle comprend qu’il pense à sa famille ! Le
matin suivant, une surprise les attende ! En effet, à leur réveil, ils
découvrent que toute la neige a totalement fondue ! Ils décident de se mettre
plus à leur aise. Les filles ôtent leur cape tandis que Peter retire son pull à
capuche en le mettant ensuite autour de sa taille. Puis, ils se remettent en
marche.


Au sommet d’une colline qu’ils atteignent en fin de matinée, ils
aperçoivent le camp du fameux roi Ursian. Ravis de l’avoir enfin trouvé, ils
descendent la colline afin de le rejoindre. En chemin, l’attention d’Edwynne
est attirée par les Esprit de la forêt, sorte de nymphes des bois entièrement
vêtues de feuilles, qui la saluent majestueusement. La petite fille les salue à
son tour par une révérence avant d’aller retrouver les deux adolescents. Dés
qu’ils pénètrent dans le camp, tous les
regards se posent sur eux. Saphianne se sent gênée par tant de regards. Elle
n’a pas trop l’habitude d’être observée ainsi. Quand ses parents faisaient des
réceptions où des personnes de hauts rangs étaient conviés, les deux
princesses, étant encore trop jeunes, n’étaient pas obligées d’y assister, ce
qui les arrangeait. Seul Aldaïr était obligé vu son rang d’héritier du trône !


- Pouvez-vous nous
indiquer la tente du roi Ursian s’il vous plaît ? demande Peter à un
groupe de soldats.


- Qui le
demande ? fait une voix forte derrière eux.


Tous les trois se retournent pour faire face à un homme de grande
taille et à l’allure fière. Il doit avoir dans la trentaine. Ou peut-être
plus ! Ses cheveux foncés commencent à être parsemé de cheveux gris.


- C’est vous le roi
Ursian ? demande Edwynne.


- Oui, c’est
moi ! Et vous êtes ?


- Je m’appelle Peter
Bridger et voici les princesses Saphianne et Edwynne de la cité de
Faërhilane !


- Les filles du roi de
Fäelry ! s’étonne le roi. Votre frère n’est pas avec vous ?


- Nous pensions qu’il
était avec vous ! continue l’adolescent.


- Vous n’allez pas
nous faire croire que c’est un simple gamin qui a sauvé deux jeunes princesses
d’une mort certaine ! déclare Féonos, le capitaine de la garde du roi
Ursian.


Le capitaine est un homme robuste qui ne vit que pour la guerre. C’est
également un excellent guerrier ! Sa barbe et ses cheveux sont aussi noirs
que son regard ! Saphianne intervient en prenant la défense de son ami.
Elle révèle au roi que s’il n’était pas venu à Fäelry, la reine Chaendra
n’aurait pas envoyé Peter les chercher pour les conduire auprès de lui. C’est
grâce au jeune homme si sa sœur et elle sont encore en vie ! Mais Féonos
reste plutôt sceptique. Comment un garçon a-t-il pu les conduire sans avoir une
arme sur lui ? Peter dévoile son épée au nez du capitaine. Tous les
soldats reconnaissent la célèbre épée forgée au cœur d’un volcan. Tous ont
entendu l’histoire racontant qu’elle a été libérée par un jeune garçon venant
d’un autre monde. Cependant, ils ignorent encore la parenté qui le lie à
Peter ! Le roi demande que l’on installe une tente pour les jeunes filles
et une autre pour le garçon.
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeMar 24 Fév - 23:00

4.
Le camp du roi Ursian (partie 2)








Un moment plus tard, dans la tente de Peter, on lui apporte des
vêtements neufs. Il se contente de ne mettre que la tunique. Il préfère garder
son jean et ses baskets. Tout à coup, un soldat vient l’informer que le roi
souhaite s’entretenir avec lui. L’adolescent va donc le voir. Ursian observe
son armée d’une des collines qui entoure son camp. A l’approche du jeune homme,
il lui demande, d’un ton calme et bienveillant, ce qui s’est passé au manoir de
Lord Tyler. Peter lui apprend que Lord Tyler a été tué par un serviteur de la
Dame Noire, avec la complicité de la
gouvernante de l’aristocrate. Le souverain est peiné par cette triste nouvelle
car Lord Tyler, tout comme le roi Filiédus, faisait parti de ses plus vieux
amis d’enfance. Il connaissait le père de Saphianne et d’Edwynne depuis de très
nombreuses années.


- Au fait, avez-vous
entendu ce bruit lourd qui est apparu cette nuit ? demande-t-il à Peter.


- Oh oui ! Il
s’agissait de la Dame Noire !
Par chance, la neige s’est mise à tomber en couvrant nos pas ! Nous avons
pu ainsi nous cacher avant que la reine n’arrive !


- Vous vous êtes
cachés où ?


- En haut d’un
arbre ! La neige ayant caché nos traces, elle n’aurait jamais pu deviner
que nous étions au dessus d’elle !


- C’était une
brillante idée mon garçon !


- Merci !


- Pourrais-je voir un
instant votre épée ?


- Bien sûre votre
majesté !


L’adolescent fait apparaître l’épée et la présente au roi. Ce dernier
n’a jamais vu de prés une épée aussi magnifique ! Remarquant les
inscriptions sur la lame, il a du mal à croire que ce soit un garçon de quinze
ans qui en soit le détenteur !


- Savez-vous
l’utiliser mon garçon ?


- Non ! Breanalf
n’a pas eu le temps de me donner quelques bases lorsqu’il me l’a donnée !
Il devait se rendre à Sairfnir !


- Je crains qu’il ne
soit arrivé trop tard ! Je viens de recevoir un message de la reine
Chaendra ! Sa cité a été
complètement détruite ! Fort heureusement, son peuple et elle-même ont
trouvé refuge chez les elfes de la
Forêt de Lumière ! (une pause) Alors, ce serait Breanalf
qui vous a transmis l’épée du feu sacré ! Intéressant !


Peter avoue qu’il est le fils de celui qui avait réussi à retirer
l’épée. Ursian est stupéfait par cette révélation. Cela signifie que le jeune
homme n’est peut-être pas comme tous les garçons de son âge ! Il lui
propose de l’entraîner sur le maniement d’épée. Peter accepte avec joie. Ils se
mettent tout de suite au travail. Le souverain se montre moins sévère que
Ménélas ! Peter comprend mieux les explications du roi ! Pendant ce
temps-là, Saphianne et Edwynne discutent prés d’un coin d’eau. Toutes les deux
trouvent le roi Ursian très gentil mais Saphianne n’apprécie guère le capitaine
Féonos. Il la regarde d’une façon si étrange que cela r end la jeune fille mal
à l’aise en sa compagnie. Elle ne se rend pas encore bien compte que sa beauté
attire déjà tous les regards de la gente masculine mais ce n’est pas pour cette
raison que Féonos la regardait ! Edwynne fait remarquer à sa sœur qu’elle
aussi, elle regarde Peter d’une autre façon. L’adolescente nie complètement.
Pour elle, le jeune homme est toujours le même depuis le début mais la petite
fille ne la croit pas du tout. Elle a la certitude que sa sœur est tombée
amoureuse de lui. Or, Saphianne refuse de l’admettre même si au fond d’elle,
elle ressent de nouveaux sentiments pour lui. Sa petite sœur déclenche une
bataille d’eau et toutes les deux essaient d’éclabousser l’autre.


Peu après, Peter, ayant fini son entraînement pour la journée, va
retrouver les filles. Il découvre que ces dernières, à moitié mouillées,
s’amusent bien tout en éclatant de rire. Tout à coup, l’adolescent aperçoit, à
travers les branches d’un arbre, une sombre silhouette qui semble espionner les
princesses. Aussitôt, il va prévenir le capitaine Féonos mais celui-ci ne lui prête
guère attention.


- Pour un capitaine de
la garde du roi, il n’en a rien à cirer de la sécurité de Saphianne et
d’Edwynne ! pense Peter.


A vrai dire, pour lui, Peter n’est qu’un gamin parmi les autres !
Il ne croit absolument pas que le jeune homme soit le fils du garçon qui a
retiré l’épée de son socle ! Et en ce qui concerne Saphianne et Edwynne,
il déteste leur mère car elle n’a jamais voulu de lui ! S’il arrivait
quelque chose aux deux sœurs, il s’en ficherait pas mal ! Le roi Ursian
lui a donné pourtant l’ordre de s’occuper de leur sécurité mais rien à
faire ! Sa haine envers leur mère est trop forte ! C’était en fait de
la haine que Saphianne avait vu et non du désir dans les yeux du capitaine.
Mais elle a comme même pu sentir qu’il avait quelque chose contre elle !
Un jour, il va le payer cher de sa vie !


Lorsqu’il retourne au point d’eau, l’étranger a mystérieusement
disparu. Au soir, les trois jeunes gens partagent la table du roi. Chacun
raconte ce qu’il a fait de sa journée. Ursian demande à Peter qui a été son
maître d’arme. Il raconte que c’était Ménélas, le fils de la reine Chaendra
mais il était très sévère avec lui et il le critiquait sans lui expliquer ce
qui n’allait pas ! Puis, il signale qu’il a aperçu quelqu’un rôder autour
du camp. Le roi promet de demander à Féonos de vérifier si l’inconnu est encore
là. Cela a pour effet de rassurer le garçon !


Bien des jours plus tard, Saphianne décide de s’entraîner au tir à
l’arc. Sa sœur, qui est entrain de lire un livre prêté par le roi, remarque le
regard attentionné de son aînée pour Peter. Le jeune homme s’entraîne en
compagnie du roi comme maître d’arme. Le garçon a encore quelques lacunes dans
cette discipline mais le roi est plutôt positif de sa lente progression. Pour
ce qui de Saphianne, elle réussie à toucher sa cible du premier coup. Il faut
dire que la jeune fille s’était déjà entraînée par le passé en empruntant l’arc
de son père. Soudain, un garde sonne le clairon, annonçant la venue d’un
visiteur connu par le roi. Les deux sœurs, suivies par Peter, vont à la
rencontre du visiteur. Elles découvrent un jeune homme âgé d’environs dix-sept
ans qui leur paraît étrangement familier. Ce dernier est en pleine conversation
avec le roi Ursian. Elles reconnaissent finalement leur frère Aldaïr. Cependant,
jamais sûre d’elle, Saphianne hésite d’aller le voir, ce qui semble pas être le
cas d’Edwynne. La fillette s’élance vers son grand frère en courant et en
hurlant son nom. Voyant qu’il s’agit bel et bien de lui, l’adolescente s’élance
à son tour vers son frère, folle de joie de le revoir sain et sauve !
Peter est heureux pour ses amies.


- Il est temps de
faire vos adieux, monsieur Bridger ! fait une voix familière.


Les quatre jeunes gens se retournent pour faire face à Breanalf.
Aldaïr, n’ayant pas fait attention aux paroles du magicien, révèle à ses sœurs
que c’est grâce à lui qu’il les a retrouvées ! Le vieux mage l’avait
rencontré en route. Il lui avait raconté que les deux princesses faisaient
route vers le camp du roi Ursian. Le jeune prince remercie chaleureusement
Peter d’avoir aider ses sœurs bien-aimées !


- Oh, y a pas de
quoi ! dit Peter.


- Que voulez-vous dire
Breanalf en parlant d’adieux ? lui demande Saphianne.


- Maintenant que vous
avez retrouvé votre frère, je peux rentrer chez moi ! Tu sais bien ! Je
vous l’avais dit au manoir ! répond Peter.


- Oui, c’est
vrai ! dit-elle, le regard triste.


- Alors, on ne se
reverra plus ! réplique Edwynne.


- Si ! On s’est
promis de fêter noël ensemble ! Tu t’en souviens ?


Edwynne s’en rappelle parfaitement bien ! Ils s’étaient fait cette
promesse lors de leur rencontre avec le magicien.


A peine Peter dit-il au revoir à ses amies qu’il se retrouve projeté
sur le sol de sa chambre. Le livre, posé sur son lit, se referme tout
seul ! Peter est soulagé d’être revenu dans son monde ! Quant au
livre, il décide ne pas le rendre à Monsieur Bakkersons.il s’est fait tellement
d’amis qu’il serait malheureux de ne plus jamais les revoir, ni de les aider à
chaque fois qu’il entendra cette mystérieuse voix.
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 27 Fév - 21:59

5. Un nouveau dragonnier (partie 1)





Le lundi matin, au lycée, Peter a du mal de faire comme si rien
d’extraordi-naire ne lui était arrivé durant le week-end ! Pour ses
camarades, il est toujours le même ! Par contre, quelques-uns de ses
professeurs se sont aperçus d’un change-ment en lui ! Ils le trouvent plus
responsable que les jeunes de son âge ! Cela ne l’empêche pas d’avoir des
accrochages avec Steven Sharx ! La seule différence est qu’il arrive à se
défendre plus ou moins !


Mais mon histoire n’est pas encore terminée ! Au contraire !
Elle ne fait que commencer !
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 27 Fév - 22:00

5. Un nouveau dragonnier (partie 2)





Ce lundi matin-là donc, alors qu’il se remet de son aventure à Fäelry,
Peter apprend par Ben que deux nouvelles sont arrivées. Et d’après lui, la
première donne à la fois l’impression de sortir tout droit d’un conte de fée et
d’être un garçon manqué ! Quant à la seconde, elle fait peur à voir !
D’ailleurs, Ben l’avertie qu’elles sont juste derrière eux !


En se retournant, il est surpris de voir sa meilleure amie d’enfance,
Alexandra. La jeune fille a toujours son éternel grand sourire. Elle a de longs
cheveux bruns très soyeux, une paire de lunettes sur le bout du nez, une blouse
aux manches fendues sur un sweat-shirt, un jean délavé et des converses
noirs ! Elle est accompagnée d’une fille plus grande qu’elle dont le look
« manga gothique » fait
vraiment peur à la regarder. Elle a de courts cheveux noirs, un maquillage
sombre, une peau blanche et des vêtements de la même couleur que ses
cheveux ! Morgan-ne, tel est son nom, est la belle-sœur d’Alex de deux ans
son aînée ! Toutes les deux s’entendent à merveille depuis que le
père d’Hallie s’est mis en ménage avec la mère d’Alex !


Morganne est une vraie fan des bandes dessinées japonaises mais vu son
look assez spécial, ça se voit ! Cette passion pour les mangas, elle l’a
transmise à sa petite sœur.
Cependant, Alex a également une passion pour les livres d’héroïc-fantasy !
Une passion qu’elle partageait déjà avec Peter ! Mais depuis quelques
années, l’adolescente s’est mise à l’écriture ! Hélas, ses histoires sont
rarement achevées ! C’est bien dommage car d’après sa belle-sœur, elle est
très douée et elle devrait persévérer dans cette voie-là ! Même leurs
parents le lui ont déjà dit !


- Alex, c’est
toi ! s’étonne Peter


- Eh oui ! Tu lis
toujours les dignes descendants du Seigneur des Anneaux [1]? lui
demande-t-elle.


- Toujours … Et
toi ?


- Toujours
aussi ! … En plus des mangas !


Alex présente le jeune homme à Morganne. Peter découvre que Morganne
est une fille plutôt sympa en dehors de l’image qu’elle véhicule ! A la
sonnerie de la cloche, elle laisse les deux vieux amis. En classe, Peter fait
les présentations. Il se rend compte que sa vieille amie est devenue timide, ce
qu’elle n’était pas cinq ans auparavant. C’était une vraie boule de nerfs en
réalité !


A l’intercours, ils se racontent leurs vies respectives passées loin de
l’un l’autre. Alex révèle à Peter que dans son ancien lycée, ce n’était pas
rose tous les jours ! On se moquait souvent d’elle que ce soit sur sa
façon de s’habiller ou de parler ! Devant le casier de l’adolescent, ils
tombent sur Steven Sharx ! Celui-ci essaie d’extorquer de l’argent à Alex
mais elle a vite fait de ne pas se laisser faire en lui tordant le bras, lui
promettant de le lui casser s’il s’obstine à les ennuyer Peter et elle. Le
jeune homme est satisfait de la grimace de Steven dés qu’Alex le lâche. Les
prochaines journées de Peter promettent d’être meilleures ! Alex lui
explique qu’elle a décidé de ne plus se laisser faire par les idiots du lycée
et de faire des efforts pour être moins timide ! Il est plutôt fier de son
initiative !







[1] Œuvre littéraire du britannique J.R.R Tolkien.
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 27 Fév - 22:00

5. Un nouveau dragonnier (partie 3)





Dans une cité sombre, plus précisément dans les cachots, une jeune elfe
y est retenue prisonnière. Elle semble très mal au point car elle a des difficultés
à respirer et elle fait de la fièvre. Soudain, elle ouvre les yeux, prononçant
le nom de Peter et lui demandant de l’aider ! Puis, elle se met à gémir de
douleur !


Peter se réveille en sursaut ! Qui était cette elfe ? Elle
avait le même regard que lui ! Et pourquoi l’appelait-elle à l’aide ?
Il ne la connaît même pas ! Fatigué, il se recouche en n’y pensant plus.
La nuit suivante, il refait le même rêve ! Sauf que cette fois-ci, l’elfe
prétend qu’elle est sa sœur aînée ! Sa sœur ? C’est impossible !
Comment peut-il avoir une sœur à Fäelry ? Et une elfe qui plus est !
Au lycée, il a du mal de suivre les cours tant que ses l’épuisent. Alex,
inquiète, lui demande ce qu’il a. Le jeune homme lui raconte ses rêves étranges
pendant que son amie, très inspirée, prend note !


Durant les nuits suivantes, l’elfe apparaît dans ses rêves, lui
demandant toujours son aide. Un soir, lors d’un de ces rêves, elle lui demande
de trouver un œuf de dragon, le dernier, avant que les serviteurs de la
Dame Noire ne mettent la main dessus !
Juste avant qu’elle ne se retire, l’elfe se présente : elle s’appelle
Nirya ! Le lendemain, Peter pense à cette sœur venant de nulle part !
Il se pose beaucoup de question à son sujet. Nirya est-elle vraiment ce qu’elle
prétend être ? Et pourquoi est-ce à lui qu’elle demande à trouver un œuf
de dragon ? Il s’appelle Peter et non Eragon[1] !


Pendant toute la journée au lycée, il réfléchie à ce qu’il va
faire ! Va-t-il retrouver Fäelry pour aider cette soi-disante sœur ou
va-t-il rendre le livre à Monsieur Bakkersons ? D’ailleurs, cela fait un
long moment qu’il ne l’a pas vu ! Finalement, il décide de retourner à
Fäelry ! Ce monde magique commençait à lui manquer ! Dés qu’il rentre
de l’école, il fait ses devoirs. Puis, il prend le livre ! Comme ce n’est
pas vendredi, il ne sait pas s’il va mettre plusieurs jours pour revenir. Il
accroche ensuite sur le devant de sa porte une pancarte sur laquelle il fait
écrit « Ne pas déranger ! Je
lis ! ».
Une idée d’Alex lorsqu’il lui a parlé de Fäelry et de ses
rêves ! Il lui a promit de l’y emmener un jour ! Peut-être pour les
fêtes de fin d’années ! L’adolescent s’installe confortablement sur son
lit et commence sa lecture ! Dés les premières phrases, le jeune homme se
retrouve en bas d’une falaise abritant une grotte au sommet. Il vérifie d’abord
s’il a toujours en sa possession l’épée de son père ! Fort heureusement,
il l’a toujours ! Il se met à grimper avec difficulté jusqu’en haut de la
falaise. Lorsqu’il arrive au sommet, il découvre au fond de la grotte un œuf
aux reflets dorés, supposant qu’il s’agit de l’œuf dont lui parlait de l’elfe
dans ses rêves ! Tout à coup, l’œuf se met à bouger de plus en plus au fur
et à mesure que Peter s’en approche. Soudain, l’œuf éclos, révélant un adorable
petit dragon rouge et or. Peter n’a jamais vu une petite créature si fragile et
si mignonne. Il imagine Alex s’exclamant « Oh comme il est
mignon ! » et essayant de le prendre dans ses bras comme on prend un
nouveau-né. En tendant de toucher le bébé-dragon, l’adolescent lui fait peur
car le petit dragon recule un peu. Il a
l’air d’être quand même curieux.


- N’aie pas peur ! lui
dit Peter. Je ne te veux aucun mal !


L’animal sursaute subitement et se cache derrière son nid. Le jeune
homme voit surgir de nulle part un drôle de petit bonhomme à la barbe jaune. Il
conclu qu’il doit être un nain.


- Ah, c’est vous le nouveau
dragonnier !


Cette phrase paraît être dite plus comme une constatation que comme une
question.


- Pardon ? lâche
Peter.


- L’œuf a éclos ! Je
l’ai senti ! Je viens ici et c’est vous que je trouve ! Donc, cela
veut dire que vous êtes le nouveau dragonnier !


- Génial ! pense-t-il.
Maintenant, on me prend pour le nouveau Eragon !


- Je m’appelle
Draughil ! déclare le nain.


- Peter Bridger !


- Oh, vous êtes ce jeune
homme qui a sauvé les filles du roi de Fäelry !


- Euh… Oui ! Comment
vont-elles ?


- Fort bien ! Le roi
Ursian les a amenées dans sa cité d’Urthan alors que leur frère est parti pour la Forêt de Lumière ! Il
paraît que la plus jeune est un adorable petit bout de chou !


- C’est vrai qu’on ne sait
pas résister au charme d’Edwynne ! admet le garçon.


-Alors, elle va faire
chavirer le cœur de beaucoup de jeunes hommes quand elle aura l’âge de sa
sœur ! D’après ce que j’ai entendu dire, la princesses Saphianne a de
nombreux prétendants ! Au fait, je ne vois pas votre dragon !


- Il s’est caché derrière
son nid !


- Et vous attendez quoi
pour aller le chercher ?


Peter va donc chercher le jeune dragon mais il se fait à nouveau
gronder par Draughil. Selon lui, il doit donner un nom à la créature car elle
ne viendra pas que si l’on l’appelle petit dragon. L’adolescent se creuse la
tête pour trouver un nom mais aucune idée ne lui vient à l’esprit. Et le nain
ne l’aide pas non plus à le critiquer. En se rappelant subitement du cours de
latin, il trouve un nom.


- Draco !dit-il.


Malheureusement, le dragon ne vient toujours pas. Il cite tous les noms
de personnalités ayant un dragon comme emblème ! Le dragon s’avère être
plus têtu qu’une mule !


- Cela me rappelle un
ancien dragonnier que j’ai connu autrefois ! Il était d’un courage et
d’une bravoure sans faille mais il lui arrivait souvent de n’en faire qu’à sa
tête !


- Que lui est-il
arrivé ?


- Il est mort au
combat ! Son dragon y est également mort en voulant protéger son maître !
C’est que, voyez-vous mon garçon dés que le dragon reconnait l’autorité de son
maître, il se crée un lien indestructible entre eux ! C’est ainsi que la
plupart des dragonniers sont morts avec leur dragon, les uns cherchant à
protéger les autres !


- Comment il
s’appelait ?


- Cranack le Brave !


- Cranack ! crie immédiatement
Peter.


A peine a-t-il prononcer ce nom que la petite créature apparaît. Le
jeune homme répète plusieurs le nom. L’animal s’approche pas à pas de son jeune
maître. Ce dernier s’assied par terre en croissant les jambes. Le jeune dragon
se jette sur lui en lui léchant la langue. Peter rigole, la langue râpeuse de
son protégé lui chatouillant la main.


- Je crois qu’il apprécie
beaucoup son nom ! Venez avec moi ! Vous devez avoir faim tous les
deux !


L’adolescent prend le dragon dans ses bras et suit l’étrange
bonhomme ! La nain habite dans une maisonnette construite au sommet d’un
vieil arbre centenaire. Draughil prépare une soupe à base de lait, de miel et
des miettes de pain. Peter trouve le repas délicieux. Il se promet de refaire
cette recette à l’orphelinat. Tout comme chez Vardheïlla, la maison en bois
comporte plusieurs étages. Enfin, deux étages en plus ! La cheminée est
située au centre de la pièce principale servant à la fois de salon, de salle à
manger et de cuisine. Au premier étage se trouve la chambre de Draughil ainsi
que sa salle de bain personnelle. Le deuxième étage est son bureau. Le dernier
étage est une chambre pour amis avec salle de bain !


Peter reste plusieurs jours chez Draughil, le temps que Cranack
atteigne la taille d’un jeune adulte. Il s’installe donc dans la chambre
d’amis. Le nain fabrique un grand panier dans lequel le dragon pourra dormir
tant que sa petite taille le lui permettra. Durant son séjour chez lui,
Draughil enseigne au jeune homme tout ce qu’il doit savoir sur les dragons
ainsi que sur ses pouvoirs de dragonniers mais de manière théorique ! Seul
un magicien ou un dragonnier peut lui apprendre à se servir de la magie du
feu !







[1] Œuvre littéraire de l’américain Christopher Paolini.
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeVen 27 Fév - 22:01

5. Un nouveau dragonnier (partie 4)





Deux mois plus tard, Cranack a atteint la taille d’un enfant de six ans
tandis que son jeune maître est complètement devenu un spécialiste sur les
dragons. Cranack commence à parler la langue des hommes. Peter l’aide à parler
couramment et tous les deux s’entendent à merveille. D’ailleurs, ils se
considèrent comme des frères !Draughil conseille l’adolescent à encourager
le jeune dragon à apprendre à voler. Comme la météo le permet, Peter emmène son
protégé dans une clairière et l’aide à essayer de voler. Après plusieurs
tentatives, Cranack réussit à voler un peu dans les airs. Il se promet de
recommencer le jour suivant, fier de son exploit !


A la tombée de la nuit, Peter est très fier, lui-aussi, de son
« petit frère ». Alors qu’il mange le repas préparé par Draughil, il
se demande si certains dragonniers vivent encore de nos jours. Le lendemain
matin, Peter ne trouve pas Cranack dans son panier en se levant. Draughil, lui,
travaille dans son bureau. En voyant l’adolescent descendre, il lui annonce que
le jeune dragon est parti s’entraîner au vol dans la clairière. Peter descend
pendre son déjeuner. Depuis combien de temps la créature est-elle dehors ?
Il se dépêche de manger pour aller à son tour dans la clairière afin de savoir
comment se passe l’entraînement du dragon. A sa grande surprise, c’est un jeune
dragon presqu’adulte qu’il voit atterrir lourdement non loin de lui. L’animal
vérifie si ses longues ailes n’ont rien reçu lors du choc. Puis, il salue le
jeune homme.


- Cranack, c’est toi ?


- Bien sûr que c’est
moi ! Tu ne me reconnais pas ?


En observant le dragon de plus prés, Peter reconnaît déjà la rouge doré
de ses écailles. Cranack a l’air plus mur, plus sûr de lui ! Seul son
regard encore enfant trahie son âge ! Jugeant que Cranack est assez grand
pour se débrouiller sans lui, Peter le laisse seul. Cependant, il préfère que
l’animal reste dans les parages. Dés qu’il rentre chez Draughil, Peter
s’aperçoit que le nain est sorti et qu’il discute avec un homme.


- Ah, Peter ! fait
Draughil. Ne soyez pas timide ! Venez mon garçon que je vous présente
Arcanus ! C’est le dernier dragonnier qui a survécu lors d’une bataille
bien qu’il aurait préféré mourir !


- Alors, c’est toi le
célèbre Peter Bridger ! On parle de toi en héros même s’il paraît que t’es
pas battu une seule fois !


L’homme est de grande taille, la carrure robuste et les traits vieillis
par les usages du temps. Ses cheveux autrefois noir ébène sont gris depuis bien
longtemps ainsi que sa barbe. Ses yeux sont aussi perçants et pareils à ceux
d’un aigle. Arcanus demande au jeune homme de préparer ses affaires car ils
doivent faire une longue route vers Jaïhonna, une cité elfique. Le garçon le
trouve un peu sévère à cause de son regard mais en même temps, il lui rappelle
son vieil ami le libraire. Ce dernier doit d’ailleurs se demander si Peter est
toujours en vie ! Dés que l’adolescent est fin prêt, l’ancien dragonnier
lui donne les rennes d’un cheval à la robe blanche alors qu’il monte un cheval
noir. Ils se mettent en route. Le voyage qu’ils entreprennent s’avère très long
et très fatiguant. Mais ce n’est pas la
première fois que Peter fait un tel voyage. Le premier lui avait laissé un
mauvais souvenir.


De temps en temps, le jeune homme prend des nouvelles de son dragon par
télépathie. Cranack les suit à distance en essayant de ne pas faire apparaître
son ombre au dessus d’eux. En fin de journée, Arcanus décide de s’arrêter et
d’établir un camp. Pendant qu’il va chercher du bois, il ordonne à Peter de
faire venir Cranack pour qu’il l’examine. Peter obéit et l’instant d’après, le
dragon atterri lourdement sur le sol. Son jeune maître lui conseille
d’améliorer son atterrissage. Lorsqu’Arcanus revient avec le bois, l’animal se
montre d’abord craintif puis méfiant avec lui !


- C’est un magnifique
dragon de deux mois que je vois là ! Les pattes sont robustes et les
griffes sont acérées comme il faut !


- Vous en connaissez
vraiment des trucs sur les dragons ! déclare Cranack.


- Oh oui ! J’ai
même connu ta mère, Ysëd ! C’était mon dragon ! Une très belle femelle !


- J’aurai aimé la
connaître !


- Je n’en doute
pas !


Arcanus demande à Peter quel est son niveau au combat. Honnête, il lui
avoue que son niveau est plutôt nul. L’homme lui lance un bâton que
l’adolescent rattrape parfaitement bien, ce qu’il n’aurait jamais su faire
auparavant. Sentant que le vieux dragonnier va certainement essayer de le
tester, Peter se tient prêt à se défendre. Sans crier gare, Arcanus fond sur
lui en l’attaquant sur le côté droit. Le jeune homme se défend comme il peut.
Cependant, il réussie à lui tenir tête et à éviter la plupart de ses coups.
Hélas, l’homme le désarme en lui faisant perdre l’équilibre. Peter,
déséquilibré, tombe par terre sur le dos. Arcanus est obligé d’admettre que
l’adolescent sait tout de même se battre mais ce n’est pas assez selon
lui ! Il doit savoir manier l’épée comme si elle faisait partie de
lui ! Il doit sentir chaque coup qu’il porte à son ennemi, quitte à
l’attaquer s’il le faut !


A la tombée de la nuit, l’ancien dragonnier allume le feu en utilisant la
magie. Peter s’étonne qu’il ne laisse pas Cranack s’en charger. Arcanus estime
que le dragon est encore trop jeune pour savoir cracher des flammes tout en
contrôlant leur dimension.


- c’est quelque chose
qu’il doit apprendre en compagnie de dragons adultes ! explique-t-il.


Peter comprend que sans sa mère ou un adulte, son « petit
frère » ne saura peut-être jamais cracher du feu ! Un comble pour un
dragon ! Il doit pourtant bien avoir une solution mais laquelle ?
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeSam 28 Fév - 18:33

Chapitre VI (partie 1)





Le jour suivant, ils reprennent la route. A chacune de leur halte,
Arcanus donne des cours d’escrime au jeune homme qui s’améliore de jour en
jour. Arcanus se montre plus aimable avec lui et une complicité amicale semble
naître entre eux. Peter apprend que son troisième maître d’arme a été marié
mais il a perdu sa femme et son fils il y a bien longtemps ! Ils ont été
tués lors d’une attaque des serviteurs de la Dame Noire. Le vieux
dragonnier, qui se battait non loin de son village, avait essayé de les
arrêter. En vain ! Il ne se passe pas une seule journée sans qu’il ne
pense pas à sa famille ! C’est également ce jour-là que sa dragonne est
morte en voulant le sauver. L’animal a été sévèrement blessé. Arcanus avait
fait tout ce qu’il pouvait pour soigner sa dragonne. Avant de mourir, Ysëd
avait demandé à son maître de veiller sur son petit et sur le jeune dragonnier
qui l’accompagnera. Arcanus a tenu sa promesse. Il veille désormais le fils de
sa dragonne et le nouveau dragonnier.


Un jour, Peter demande à son mentor s’il connaît une elfe du nom de
Nirya. L’ancien dragonnier lui révèle que Nirya est la fille du roi de la Forêt de Lumière. Elle a
disparu depuis plusieurs années. Nulle ne sait si elle vit toujours. Tout ce
que l’on sait, c’est qu’elle se rendait chez des alliés du roi Elmïnar.


- Je l’ai vue en rêve
dans mon monde ! C’est elle qui m’a, pour ainsi dire, envoyé chercher
Cranack ! Elle prétend être ma sœur aînée !


- C’est peut-être
vrai ! Il paraît que le roi, veuf suite à la mort de son épouse
lorsqu’elle a mis au monde leur fille, il est tombé amoureux d’une jeune femme.
A ce moment-là, ce n’était encore qu’un prince. Cet amour aurait été réciproque
et un enfant serait né de cette union. Je crois que la jeune femme venait d’un
autre monde et leur union était donc impossible. Quand j’ai rencontré la
princesse Nirya, elle avait quatorze ans mais elle en paraissait quatre ans de moins.
Les elfes grandissent lentement contrairement aux humains. Elle m’avait dit
qu’elle avait un petit frère dont le prénom veut dire « pierre » dans
une langue venant d’un autre monde. Elle était encore plus fière car elle
prétendait que la mère de l’enfant faisait partie du groupe des jeunes enfants
à avoir trouvé l’épée du feu sacré ! Je crois plutôt qu’elle a toujours
voulu avoir le rôle de l’aînée. L’épée est un mythe ! Personne, à part
Breanalf et les habitants d’Urthan, ne sait à quoi elle ressemble ! Tous
les dragonniers ont rêvé de la posséder un jour car elle possède de nombreux
pouvoirs !


Peter commence à se demander si la princesses elfe avait en fait
raison. Dans l’histoire d’Arcanus, il y a trop de référence par rapport à ce
qu’il a appris depuis son arrivée dans le monde de Fäelry. Il se met enfin à
croire Nirya. Au cours d’une nuit, il rêve à nouveau de l’elfe. Elle le remercie
d’avoir été cherché l’œuf. A présent qu’il est éclos, il a trouvé son maître à
qu’il obéira et non à la Dame Noire.
Elle ne pourra jamais utiliser le dragon pour ses noirs projets. Peter lui
demande où elle est. Nirya lui révèle être retenue dans la Forteresse de Rorhûtem
mais elle lui déconseille de venir la délivrer ! Il n’est pas encore assez
fort pour se battre contre les Fëelhems, les serviteurs les plus sombres et les
plus puissants de la Dame Noire !
On les appelle aussi les « Chevaliers des Ombres ». L’elfe disparaît
et le jeune homme se réveille. Il s’aperçoit qu’il fait encore nuit. A côté de
lui, Arcanus ronfle bruyamment. L’adolescent décide d’aller sauver sa « sœur ». Il laisse un mot à
Arcanus et part pour la
Forteresse de Rorhûtem sur le dos de Cranack. Heureusement
pour lui, le vieux dragonnier avait fabriqué un porte-passager qu’il avait
placé sur le dos du jeune dragon. Ils survolent le pays durant plusieurs jours
à la recherche de la Forteresse. Dés
qu’ils la trouvent, ils atterrissent pas très loin. En observant les alentours,
Peter se rend compte qu’il n’a aucun moyen pour lui entrer à l’intérieur.
Comment va-t-il faire pour sauver Nirya s’il ne sait pas entré ?


Soudain, une idée lui traverse l’esprit. Il envoie Cranack pour faire diversion.
Alors que le dragon s’approche de la forteresse, un cri perçant se fait
entendre. La porte d’entrée s’ouvre, laissant passer cinq cavaliers entièrement
vêtus de noir et dont le visage est dissimulé derrière un sombre masque. Peter,
caché contre l’un des murs de forteresse, profite de l’occasion pour pénétrer à
l’intérieur avant que les portes ne se referment derrière lui. Cependant, il
n’avait pas prévu que quelqu’un le suivait depuis plusieurs jours. En effet,
une silhouette a tout juste le temps d’entrer à son tour dans la forteresse.
Puis, il suit lentement le jeune homme tout en maintenant une distance entre
eux. De son côté, Peter utilise une formule qui lui permet de localiser l’elfe.
Il réussie par la retrouver. C’est une princesse malade qu’il découvre. Bien
qu’elle soit très faible, il la porte en donnant rendez-vous à Cranack sur le
toit Tout à coup, des soldats apparaissent au bout du couloir. Peter se
retourne et se retrouve face à un jeune homme beaucoup plus vieux que
lui ! Ce dernier, un archer, le tient en joue. Peter est donc pris au
piège !


- Baisse-toi !
réplique l’inconnu.


Peter se baisse. L’inconnu tire une flèche d’énergie si puissante
qu’elle met k.o les soldats. Le jeune homme serait-il un sorcier ou un
elfe ? Non, il ne peut pas être un elfe ! Il n’a pas les oreilles
pointues ! Un sorcier peut-être !


- Je vais essayer de
les retenir un moment ! Profite pour la faire sortir d’ici !


Peter ne se pose pas de question, trop pressé de quitter les lieux.
Comme prévu, Cranack l’attend sur le toit. Il dépose doucement l’elfe devant
lui et ordonne au dragon de s’envoler. La créature s’envole immédiatement.
Peter tient fermement Nirya contre lui, de peur qu’elle ne tombe ! Le
dragon les dépose dans une clairière située à plusieurs kilomètres de la Forteresses de
Rorhûtem. L’adolescent réalise que Nirya a une forte fièvre. S’il ne se dépêche
pas de rejoindre Arcanus à Jaïhonna, elle risque sans doute de mourir !
Soudain, une lumière aveuglante illumine la clairière et l’inconnu, surgissant
de nulle part, atterrit brusquement sur le sol. Peter, d’un geste rapide,
dégaine son épée.


- Je déteste ce moyen
de transport ! déclare l’inconnu. J’atterris toujours mal ! Le
problème, c’est le moyen de transport le plus rapide !


- Qui es-tu ? lui
demande Peter, méfiant.


- Trishran
Bakkersons !


- Bakkersons ? Tu
veux dire que tu es le neveu de monsieur Bakkersons !


- Mon père venait d’un
autre monde ! continue Trishran sans faire attention à ce que dit Peter.
Il avait…


- Un petit frère de
trois ans son cadet ! le coupe l’adolescent.


- Comment le
sais-tu ?


- Je viens de te le
dire. Tu es le neveu du libraire de mon quartier. Je croyais qu’un millénaire
s’était écoulé depuis que monsieur Bakkersons et mes parents sont venus à
Fäelry !


- En effet ! J’ai
neuf cent quinze ans !


- Combien ?
s’étonne le jeune dragonnier.


- Et toi, tu as quel
âge ? Cent ans ? Deux cents ans ?


- Non. J’ai seulement
quinze ans. Je viens du même monde que ton père ! Le temps passe plus vite
ici que chez moi !


- Alors mon oncle Jason
est encore vie ! Chouette !
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MessageSujet: Re: Avis sur un premier roman   Avis sur un premier roman Icon_minitimeSam 28 Fév - 18:34

Chapitre VI (partie 2)





Trishran propose d’aider Peter à rejoindre Jaïhonna. Il prodigue
d’abord des soins à Nirya afin de faire tomber la fièvre le temps du voyage. Sa
magie de guérison n’est pas aussi puissante que celle des elfes. Seul le
seigneur Jaïnon de la cité elfique pourra la guérir complètement. Cranack se
charge de porter Nirya jusqu’à la cité. Il promet de bien faire attention à
elle.


N’ayant plus de cheval, Peter cherche une solution pour se rendre à
Jaïhonna. Tout à coup, il entend un hennissement et voit apparaître le cheval
de Vardheïlla.


- C’est un magnifique
cheval ! fait le magicien.


- Il s’appelle
Almanïr ! Je connais sa propriétaire !


Comme ce n’est que le seul cheval, Peter est obligé de le partager avec
Trishran. Il est tout de même surpris de voir un magicien paraître aussi
jeune ! En plus d’être le neveu du libraire !


Ils chevauchent le plus vite possible. Cranack survole les environs en
les suivant de prés. Il prend soin de ne pas voler trop vite afin d’éviter que
l’elfe ne tombe. Peter s’inquiète pour elle, la sachant très faible. A force de
communiquer avec lui à travers ses songes, elle a fini par perdre ses forces.
Au bout de trois jours, ils arrivent dans une vallée entourée de cascade.
Trishran indique au jeune homme que l’entrée se trouve derrière la deuxième
cascade à leur droite. Un passage leur permet de passer sous la chute d’eau sans
se faire mouiller. Trishran passe en premier devant Peter qui se contente de le
suivre en tenant Almanïr. De l’autre côté, ils sont accueillis par le seigneur
Jaïnon en personne et de sa garde. Trishran salue respectueusement le seigneur
elfe. Quant à Peter, par télépathie, il donne le signal à Cranack de traverser
la cascade. Le dragon atterrit en douceur dans la caverne. Certains elfes, qui
n’ont jamais vu de dragons de toute leur vie, sont vite effrayés par la
créature.


- N’ayez aucune
crainte ! les rassure le jeune dragonnier. Il est avec moi ! (se
tournant vers le dragon) Comment va-t-elle ?


- Elle lutte pour
survivre mais je crois que la fièvre est remontée ! répond Cranack.


- Ne vous inquiétez
pas Monsieur Bridger ! Je vais m’occuper d’elle immédiatement ! J’ai
senti que quelqu’un était malade avant même votre arrivée ! La salle de
guérison est déjà prête !


Cranack ne bouge pas pendant que deux elfes font descendre Nirya pour
la mettre sur une civière. En passant prés de l’adolescent, elle lève
péniblement la main. Peter sert un moment sa main comme s’il avait peur qu’elle
s’évapore. Elle lui sourit faiblement. Puis, elle se laisse emmener dans la
salle de guérison. Jaïnon charge un elfe d’accompagner les deux garçons jusqu’à
leur appartement respectif. Au sujet du dragon, il est allé se reposé tout en
haut de la cité, un endroit autrefois réservé au repos des dragons ! Le
jeune dragon est un peu impressionné par la « tour des dragons ». Il
essaie d’imaginer ce que pouvaient bien faire ses illustres ancêtres !


Un peu plus tard, Peter reçoit la visite d’Aëlone, la plus jeune fille
du seigneur Jaïnon. Il est surpris de découvrir une petite fille d’une dizaine
d’année. En réalité, elle va bientôt avoir quatorze ans. Son père l’envoie pour
conduire le jeune homme au Conseil qui aura lieu le soir même. En attendant,
elle lui sert de guide en lui faisant la visite de la cité. Elle lui donne également
des nouvelles de Nirya. Elle est toujours faible mais son état s’est amélioré
grâce aux soins qui lui ont été apportés. Toutefois, elle a encore besoin de
repos. L’adolescent ne pourra donc la voir que lorsqu’elle sera entièrement
rétablie. Peter est comme même déçu de ne pas pouvoir lui rendre visite mais au
moins, il est rassuré que le seigneur Jaïnon aie pu la sauver. Durant la visite
de Jaïhonna, Peter est impressionné par l’architecture de la cité. Des
habitations, toutes magnifiques, se surplombent l’une sur l’autre. Cette cité
est bien différente de celle de Sairfnir. En repensant à la cité de cristal, il
se demande si la reine Chaendra, le prince Ménélas et Vardheïlla vont bien. La
bibliothèque de Jaïhonna l’impressionne d’avantage. Jamais il n’a vu une
bibliothèque aussi grande ! Elle est même plus grande que celle de son
lycée et de la libraire de monsieur Bakkersons.


Peter aurait bien aimé l’explorer mais Aëlone le presse de la suivre.
Le Conseil ne va pas tarder à commencer. Peter n’a pas fait attention que le
soir se met à tomber. La jeune elfe le conduit jusqu’à l’entrée d’une salle
très bien éclairée par des bougies ainsi que par des torches, et aéré par
plusieurs entrées ouvertes. Quant à la salle, elle est parfaitement ovale, ce
qui donne une atmosphère de bien-être. Des fauteuils sont disposés de façon à
suivre la forme de la pièce. Peter retrouve avec joie Arcanus, mais aussi
Breanalf et Ménélas. Ce dernier s’excuse d’avoir été dur avec lui. Peter lui
pardonne. Pour lui, cela fait parti du passé ! Ménélas lui apporte des
nouvelles de son peuple. Ils ont trouvé refuge auprès de leurs frères de la Forêt de Lumière. Il lui
annonce également ses fiançailles avec Vardheïlla ! D’ailleurs, il remet à
Peter les salutations de sa mère, de sa fiancée et du prince Aldaïr !
Peter est ravi d’avoir de leurs nouvelles. Tout à coup, le seigneur Jaïnon
demande à ses invités de bien vouloir s’asseoir. Peter s’assied entre Breanalf
et Arcanus tandis que Ménélas s’assied auprès des ambassadeurs de Sairfnir et
de la Forêt de
Lumière.


- Peuples de Fäelry,
je vous remercie tous d’avoir accepté de venir. Depuis plusieurs mois, les
forces de la Dame Noire
se sont multipliées ! Comme vous le savez sans doute déjà, la cité de
Faërhilane est sous sa domination ! En ce qui concerne Sairfnir, elle a
été détruite ! Nous devons agir vite avant que d’autres cités, qu’elles
soient elfes, humaines, nains ou fées, soient détruites à leur tour !


Tout le monde écoute attentivement l’elfe. A l’évocation de son
ancienne cité, une ombre passe sur le visage de Ménélas. Peter s’aperçoit de la
tristesse de son ami. Il a de la peine pour lui. Lui aussi, il a dû quitter son
ancien lieu de vie à la mort de ses parents. Il avait eu beaucoup de mal à s’y
faire ! Avec le temps, Ménélas se fera à sa nouvelle vie !


Parmi les membres du Conseil, il y a un homme qui ne cesse d’observer
l’adolescent avec curiosité. Il se demande qu’est-ce qu’un garçon d’une
quinzaine d’années peut-il bien faire parmi eux ! Breanalf s’aperçoit de
cette observation. L’homme prend la parole. Son nom est Dorthos, fils du roi
Asharöth V de Cascalhonne, une cité bâtie autrefois au pied d’une ancienne
cascade mais à présent, cette cascade a cessé de couler suite à une terrible
sécheresse qu’a connu la cité un siècle auparavant. Dorthos raconte les
attaques incessantes des orques contre sa cité.


- On nous a prédit
depuis plusieurs années la venue d’un élu ! Où est-il ? Je commence à
me demander si nous n’avons pas perdu notre temps en croyant à cette stupide
prophétie !


- Votre peuple n’y a
pas cru en vain ! lui assure Breanalf. Cette prophétie est entrain de se
réaliser à travers ce garçon !


- Quoi ? Ce…
gamin est l’élu ! Vous vous moquez de moi ! Il n’a pas l’étoffe d’un
guerrier ! Sois gentil mon garçon ! Rentre chez toi !


Arcanus et Ménélas prennent la défense de Peter. Le jeune homme est
peut-être jeune et inexpérimenté mais il a risqué sa vie pour délivrer sa sœur
des griffes des Fëelhems. Mais cela ne convainc pas Dorthos ! Une dispute
éclate entre les membres du Conseil. Les uns prétextent que l’adolescent est
inapte au combat et les autres insistent sur le fait que c’est l’Esprit de
Fäelry lui-même qui a choisi Peter comme élu !


- Si vous trouvez que
je ne sais pas me battre ! déclare Peter. Eh bien, vous n’avez qu’à
m’évaluer et vous verrez par vous-même !


L’idée du garçon paraît tout à fait convenable à Arcanus et à Breanalf.
Le seigneur Jaïnon demande l’avis aux autres membres. Certains émettent
quelques réticences mais tout le monde se met d’accord pour évaluer le jeune
homme. Cependant, ils conviennent une nouvelle réunion sans la présence de
Peter !


Jaïnon déclare que la séance est levée jusqu’à la prochaine réunion.
Peter, fatigué, va directement dans sa chambre. Il se demande qui peut bien
être cet Esprit de Fäelry. Cela a probablement un lien avec la voix qui
l’appelait dans la libraire de monsieur Bakkersons. Epuisé, l’adolescent
s’étend sur son lit et s’endort sans prendre la peine de se changer et de
retirer ses baskets !
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