L'Orange mécanique - Anthony Burgess

Il me parait obligatoire de parler de ce livre qui pose le problème des banlieues et de la violence chez les jeunes défavorisés avant qu'il ne prenne de l'ampleur dans la société.
Je pense que tout le monde connait l'histoire et que nous pouvons ainsi sauter l'étape du résumé.

Alors quelqu'un a lu cette merveille ? Qu'en avez-vous pensé ? Trouvez-vous le film meilleur ?
Que pensez-vous de la censure de cet ouvrage?

Je n'ai jamais vu le film, jamais lu le livre. J'ai seulement entendu parler du nom. Donc je pense qu'un résume est nécessaire surtout que c'est un peu le but ici. Faire des fiches avec résumé et avis pour donner envie aux autres de découvrir le livre .

Je suis assez d'accord avec Mademoiselle_Aime. J'ai, personnellement, déjà vu le film et feuilleté le livre, mais je ne suis pas persuadé que ce soit le cas de la majorité des membres du forum.

Bon, comme je n'ai pas le lu livre, je me sens plus que mal placé, non seulement pour en parler, mais également pour le comparer au film.
Du reste, je suis un inconditionnel de Stanley Kubrick. Tous ses films m'ont fasciné, mis à part peut-être Eyes Wide Shut...
Orange mécanique (le "L" apostrophe est réservé au livre) pose en effet le problème de "l'ultra-violence" à travers le personnage d'Alex, jeune anglais d'un futur proche, quelque peu pervers, et adepte de Beethoven (qui a vu le film ne pourra d'ailleurs pas oublier la Symphonie n° 9 du grand compositeur allemand). L'ultra-violence est évidemment flagrante dès le début du film, mais elle se fait plus discrète et moins physique par la suite.
Je crois que l'on peut aussi s'accorder pour dire que le film met en lumière la liberté de choix dans nos sociétés contemporaines. Ce que Kubrick montre ici (je parle uniquement de Kubrick car je n'ai pas lu livre, je le rappelle), c'est une société dans laquelle les gens agissent (et donc font leurs choix) uniquement en fonction des lois écrites, édictées et incontournables. Ces lois sont moralement bonnes, mais l'individu qui les respecte parce qu'il n'a pas d'autres choix n'est pas "bon". En fait, pour faire plus simple, un homme contraint à agir par et pour le bien n'est pas bon.

Concernant la censure, elle s'est ici appliquée au film, parce que ce dernier a été mal interprété. La morale du film est que la violence appelle la violence ; comme on peut le voir pour Alex qui la subit à son tour après l'avoir invoquée. Kubrick, lui même, a décidé de retiré le film des salles de cinéma, car, à raison, il craignait qu'Orange mécanique soit considéré comme une apologie de la violence.

En tant que film, il est relativement bon et possède des plans assez beaux.

Mais je considère que le livre est supérieur. Il explore toutes les formes de violence et nous montre une jeunesse frustrée et violente.


Lisez le, au plus vite. C'est une merveille de réflexion et de mots.

Markus a écrit:

Mais je considère que le livre est supérieur. Il explore toutes les formes de violence et nous montre une jeunesse frustrée et violente.


Lisez le, au plus vite. C'est une merveille de réflexion et de mots.

C'est un peu court. J'attendais un avis plus détaillé.

Justement, je préfère te laisser à ta lecture et voir, ce que tu y as vu. Surtout que pour m'appuyer, je devrais prendre des scènes comme exemple et que ce serait dommage pour les personnes qui comptent le lire.

D'après ce qui m'a été dit, le film de Kubrick est assez fidèle au roman de Burgess. Le suspense risque donc d'être minime. Par ailleurs, j'ai une foule de livres qui m'attend... et pour l'instant, L'Orange Mécanique n'en fait hélas pas partie.

Il est proche, sans vraiment l'être.

Nul doute que lire le livre après avoir vu le film ne peut être qu'une bonne expérience. Cela dit, je pense qu'une fiche de lecture particulièrement détaillée inciterait nombre de ceux qui la lirait à lire le roman par la suite. Y compris moi-même.

C'est vraiment peu parlant comme avis. Enfin bref, j'ai vu le film, mais il y a très longtemps. Je n'avais pas particulièrement aimé, mais en même temps je ne suis pas une fan de Kubrick. J'ai dû me forcer à regarder Eyes Wide Shut il y a quelques années car nous avons étudié le livre à la fac, La nouvelle rêvée (de Schnitzler), et ayant adoré le livre, j'ai été déçue de constater que Kubrick avait totalement zappé le message qu'il comprenait sur le fantasme et le désir.

Enfin il faudrait que je regarde une nouvelle fois Orange mécanique pour avoir un avis plus objectif (et plus frais!) mais les souvenirs que j'ai ne me donnent pas particulièrement envie de lire le livre.

J'en ai lu un extrait dans "The art of fiction". Apparemment, le type d'expression utilisé est le skaz, langage adolescent et oral, mêlé à des mots d'origine russe. Enfin, c'est que j'en ai déduis d'un simple extrait, en VO. J'ai le livre déniché en brocante.

Tu pourrais me donner l'édition et l'année ?

Il se pourrait que tu aies l'édition non-censurée, que j'aie aussi et qui est rare à présent.

Oui, Burgess se sert de plusieurs langues pour établir un dialecte propre à Alex et ses "droogies". Il me semble qu'il y a de l'anglais, du russe et une autre langue. Je trouve cette démarche vraiment intéressante et c'est aussi un des points qui fait que ce livre est toujours d'actualité.

Le livre de poche, 1962. J'aurais bien aimé l'avoir en VO, cependant.