Retour au pays, Robin Hobb

Dame
Carillon n’a rien demandé, pourtant elle fait partie des colons qui
partent pour le désert des pluies. Persuadée que son exil n’est que
provisoire, elle se raccroche comme elle peut à ses privilèges, mais
déchante rapidement devant les conditions de voyage déplorables.
Enceinte de son quatrième enfant, elle perd son troisième au cours du
voyage. De surcroît, elle découvre que loin d’être une manière de
prospérer, cet exil est une punition pour complot.Des
choses étranges se passent au désert des pluies : l’eau ronge bientôt
la coque des bateaux, et les colons sont déchargés à la va-vite,
presque sans vivres, dans un marais. Dans l’humidité ambiante, avec peu
de ressources, mangés par les insectes, brûlés par l’eau, les colons
sont en plus en proie à une drôle de folie…Ils découvrent bientôt une
cité ancienne, souterraine.




C’est un petit livre sympa, qui se lit vite. J’ai
retrouvé avec plaisir l’univers de Robin Hobb, et rien que pour ça, ça
valait le coup. L’évolution de Dame Carillon est impressionnante :
noble et snob au début, elle devient progressivement une femme forte,
qui se bat pour sauver ses enfants, et regorge d’idées astucieuses. Ses
sentiments vis-à-vis de son époux, de ses compagnons d’infortune
évoluent tout autant. Elle cesse de mépriser les gens de basse
extraction, et de respecter son mari (qui est, il faut le reconnaître,
imbécile, borné et cupide). La cité des Anciens m’a passionnée, le
passé y est tellement vivace ! Le livre contient également une
réflexion sur la cupidité, sur l’art, vision qui est très intéressante.
La seule chose qui nous survit, d’après Robin Hobb, c’est l’art.