Maxime
Nombre de messages : 4383 Passion : Littérature Coup De Coeur Livresques : Il existe bon nombre de belles histoires. Préférences Littéraires : Un peu de tout, du moment que je lise. Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, Christine Arnothy Dim 2 Aoû - 16:17 | |
| Dans le conflit mondial qui ravage le continant européen de 1939 à 1945, la Hongrie est restée pendant un certain temps hors des atteintes de la guerre.
Et puis, à son tour, elle est en feu. Les allemands qui y sont entrés en maîtres se sont retranchés dans Budapest et entendent défendre la ville qu'assiègent les Russes.
C'est ce siège de deux mois, vécu dans la cave de leur immeuble au bord du Danube, pris sous les feux xroisés des deux armés, que raconte Christine Arnothy.
Ils sont là nombreux, dans un huis clos, à attendre l'avance russe, avec l'espoir qu'elle marquera la fin de l'oppression et de l'horreur.
En fait, ils passent d'une occupation à l'autre. Bientôt les parents de Christine décident de quitter le pays.
Ils aboutissent dans un camp de réfugiés en Autriche d'où Christine décident de quitter le pays. Ils aboutissent dans un camp de réfugiés en Autriche d'où Christine veut s'arracher à tout prix.
C'est une douloureuse autobiographie que nous présente Christine Arnothy. Entre passé et présent, elle nous témoigne du calvaire d'une guerre entre plusieurs nations, et qui aboutit à des horreurs dont elle en est témoin. C'est frappant de découvrir au fil des lignes ce que des personnes de notre âge peuvent vivre durant plusieurs années, sans avoir la moindre plainte mais beaucoup d'espérance. Ainsi, toutes ces horreurs que chaque pays fait endurer à de pauvres civils, pressions psychologiques, atteintes physiques comme le viol ou la violence, font des armées les bourreaux des populations. Elle relate (étrangèrement) rapidement ces mois de "détention", de siège dans la ville de son enfance, puisque presque l'intégralité de son autobiographie est un combat pour la liberté, pour le refuge vers des lieux hors des frontières de son pays. De la Hongrie à l'Autriche, puis de l'Autriche à la France, elle fuit les zones occupées pour se sauver. Là, en France, elle se rend compte de la difficulté de survivre en tant qu'étranger, de se faire une place, d'obtenir un travail, et de s'intégrer avec le peu d'argent en poche. De sa première idylle amoureuse puérile et rapide, c'est un livre avec plein de troublantes révélations, des scènes déroutantes et beaucoup de vraisemblance. J'ai beaucoup aimé, bien que ce soit difficile à lire à certains passages, le choc et le dégoût repoussant le lecteur de sa lecture, et par la vision de cette jeune fille fragile qui ne changera jamais vraiment... | |
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