Vendredi ou les Limbes du Pacifique est un roman de Michel Tournier publié le 15 mars 1967 aux éditions Gallimard et ayant reçu le Grand Prix du roman de l'Académie française la même année.
Vendredi ou les Limbes du Pacifique propose une variante sur le mythe de Robinson Crusoé, initialement écrit par Daniel Defoe.
Résumé du livre:
Robinson Crusoé, rescapé du naufrage de "La Virginie" (avec Tenn le chien du commandant de bord) échoue sur une île déserte. Au fur et à mesure, il tente de soumettre à sa volonté d'homme les bêtes et les terres de l'île, qu'il a baptisée Speranza (espérance). Devenu ainsi gouverneur de l'île, il tente d'éviter la paresse et sa déchéance, qui se matérialisent sous la forme de « bain de souille » et de plongée dans les antres de l'île, c'est-à-dire dans les replis caverneux de la terre. Dans sa solitude, il philosophe, se remémore des souvenirs d'enfance, tente de combler le vide qui l'entoure malgré la présence du chien Tenn, jusqu'au jour où il sauve fortuitement un Indien, condamné à mort par ses congénères. Il le nomme Vendredi, car ce nom n'est ni un nom d'objet, ni un nom d'homme. Il considère alors que Vendredi n'est pas tout à fait homme, vu sa couleur de peau. Celui-ci devient l'esclave de Robinson, qui veille toujours à gouverner son île tel un reflet de sa civilisation occidentale. Mais Vendredi, en fumant bien innocemment le tabac de son maître, provoquera l'explosion de la grotte où se trouvaient plusieurs tonneaux de poudre à canon. L'équilibre fragile qu'avait instauré Robinson vole en éclat. Les limbes peuvent se transformer en vent et en soleil, en cohésion avec la terre mère de l'île de Speranza. Jeux d'amitié, d'égal à égal, dans ce petit îlot perdu du Pacifique, jusqu'au jour où un navire arrive, le navire qu'avait tant espéré auparavant Robinson. Pourtant, face à ces hommes qui lui semblent dénués d'humanité, Robinson reste, tandis que Vendredi s'en va. Subsistera l'espoir et une nouvelle série de bonheurs pour Robinson avec la venue d'un petit mousse, qu'il initiera à la vie sauvage et qu'il re-baptisera Jeudi, jour férié des enfants.
4ème de couverture:
"Tous ceux qui m'ont connu, tous sans exception, me croient mort. Ma propre conviction que j'existe a contre elle l'unanimité. Quoi que je fasse, je n'empêcherai pas que, dans l'esprit de la totalité des hommes, il y a l'image du cadavre de Robinson. Cela suffit -non certes à me tuer- mais à me repousser aux confins de la vie, dans un lieu suspendu entre ciel et enfers, dans les limbes en somme... Plus près de la mort qu'aucun autre homme, je suis du même coup plus près des sources mêmes de la sexualité."
Mon observation:
J'ai aimé ce livre comme introduction à la Philosophie.
J'ai tout particulièrement adoré le log-book, sorte de Journal de Bord des réflexions de Robinson.
Cette œuvre permet d'éclaircir la signification des expression que sont autrui, soi-même, la signification de l'existence et mon rapport au monde.
Enfin, il y a une partie assez obscure de l'ouvrage qui traite de la sexualité (par rapport à la terre, aux animaux, aux hommes, aux femmes, aux végétaux, aux insectes). C'est la partie que j'ai le moins bien compris et à laquelle je n'ai pas accroché.