Une bride d'histoire. La suite ? je ne sais pas encore !

Comment peut-on se laisser prendre par l’Illusion ? C’est pourtant si bête…

Je suis là, délaissé, seul, sur mon lit. Je me remets en question sans vraiment savoir pourquoi. Je cherche quelque chose sans idée fondée sur ce que c’est et sans le trouver.

Croire, espérer.

On vous dira que c’est si simple et je confirme. On peut se nourrir ainsi d’illusions sans jamais être rassasié, on en redemandera encore et encore. Même si l’on venait à entrevoir la vérité, ce moment ne serait qu’éphémère et c’est là qu’on qualifierait la réalité et la vérité d’illusions trompeuses. Cette sensation d’impuissance s’abat sur vous au moindre petit choc émotionnel. La tristesse vous envahit, devenant une véritable dépendance à la mélancolie. Vous est-il déjà arrivé, le soir, de rester assis devant la fenêtre à contempler l’obscurité durant des heures sans voir le temps passé et à méditer inlassablement ? À vous enfuir dans vos pensées et à chercher des réponses ? Moi je fais partie de ces gens là, si je ne suis pas le seul… Dans ces moments, la compagnie n’a plus aucune signification, seul l’affreuse solitude nous parait moins pénible que toutes autres choses. Je sais, vous n’en avez sans doute rien à faire de ce que j’écris, libre à vous d’arrêter votre lecture à ce stade car ce qui suivra n’aura rien de réjouissant…

Illusion.

Un mot lourd de sens, qui dévoile à lui seul toute l’ampleur de la réalité. Je suis dans cet état car je n’ai pas su faire la part des choses. Peut-être que je me repose sur le passé pour évaluer l’avenir et pour vivre du mieux. Encore une erreur de ma part… Quelqu’un a dit un jour que l’avenir ne se trouvait pas dans le passé mais que le passé nous permettait de mieux comprendre le présent. Peut être que cette phrase est de moi, que c’est là le fruit d’une longue réflexion sur le sujet… Je ne sais plus… Je ne sais plus rien. Pourquoi en suis-je venu à vous écrire ceci ? Je ne sais plus… Tant de choses que j’aimerais éclaircir et dont j’aimerais me rappeler.

Le Savoir.

Un mot séduisant désignant ce que nombres d’hommes ont cherché à s’approprier. Qu’est-ce que cela représente désormais ? Certaines choses sont faites pour qu’on les oublie ou tout simplement pour qu’on ne sache jamais…

Quoi qu’il en soit, je suis assis dans mon lit, à m’accabler sur mon sort, à bout. Je ne trouve plus de sens à ma vie, je suis délaissé de tous ! Plus rien ne me retient… ou peut-être que je ne le sais pas, peut-être est-ce encore une de ces illusions ? Peu importe. J’en suis où j’en suis et cela rien n’aurait pu le changer. Je suis délaissé de tout depuis longtemps, me raccrochant à mes seuls espoirs, j’y croyais. Aujourd’hui tout est fini, je vais y mettre un terme pour qu’enfin le voile se lève et que je puisse retrouver un semblant de bonheur. Tout, oui, tout, s’est légué contre moi pour me mener où je suis.

Le sang coule de mes poignets, coulant sur le clavier de l’ordinateur, canalisé entre les touches. Je me sens faiblir. Je commence déjà à avoir froid…

Enfin, je vois le bout de mon chemin. Tout disparaîtrait : Espoir, Illusion, Savoir.

L’espoir n’a plus droit d’être car l’espoir concerne l’avenir et mon avenir se termine aujourd’hui. L’illusion disparaît, la mort n’est que réalité et le savoir n’a plus d’utilité là où je vais. Peu importe si je sais où je me dirige, je sais que ma vie se termine aujourd’hui et que je quitte ce monde de malheur.

Je sens mes forces faiblir, je suis au bord de la perte de conscience…

Mes doigts sont de plus en plus hésitants. Je la sens enfin, cette agréable caresse de la mort. Ma vie commence tout doucement à défiler comme dans ces fameux films : Ma naissance à Namur en 1982, ma première communion, mes anniversaires… Tout défila rapidement jusqu’à ce fameux jour, le jour où ma vie a considérablement changé. C’est-ce jour là que tout a commencé…

Non ce n’est pas possible, je ne veux pas voir ce passage là défiler.

Mes doigts perdent leur force et glissent sur les touches ensanglantées. Le drap blanc de mon lit devient pourpre. Je tends lentement ma main vers un endroit immaculé et du bout de l’index, je trace un cœur avec mon fluide vital.

Je vois défiler devant mes yeux qui se voilent déjà, la journée que je hais le plus de ma vie. Je me résigne. Si je dois revoir une dernière fois tous ces évènements pour enfin trouver la paix, je le ferai. J’appuie ma tête contre le mur de bloc, fermant les yeux.

Cette fois ça y est, je perds conscience. La mort est en moi et personne ne peut l’en chasser…