Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafon. Carlos Ruiz Zafon est né en 1964.
Il écrit son premier roman à 14 ans ! mais, à 19 ans, il choisit pourtant de faire carrière dans la publicité... Toutefois, un appel des mots lui fait publier son premier livre : 'El Principe de las Tinieblas'
Il obtiendra en 2004 le prix Planeta pour son roman 'L' Ombre du vent'.
Résumé du livre« Je t emmènerai dans un endroit secret où les livres ne meurent jamais et où personne ne peut les détruire... »
Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voz de la Industria. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire.
En plein succès, David accepte l offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours - et à laquelle le livre est secrètement dédié - va épouser Pedro Vidal.
Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer une texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, « une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d être tués, d offrir leur âme ».
Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l espace.Je n'ai pas lu L'ombre du vent. Je n'ai donc pas été déçue, comme j'ai pu le lire ailleurs...
L'histoireLe résumé racontant bien l'histoire, je vais juste la commenter... David est un peu naïf, par certains côté, et j'aime bien ce genre de personnages qui semblent flirter avec la réalité, sans la toucher vraiment...
Apparemment c'est un phénomène de mode en Espagne, puisque les auteurs semblent donner dans le thriller fantastique, mêlant des intrigues bien pensées à du fantastique, du religieux et un peu de science occulte. Mon dernier livre d'un auteur Espagnol (Le sommeil de la raison de Aguilera) reposait sur les mêmes thèmes !
Le début du roman m'a agréablement surprise : l'ascension du jeune écrivain dans un univers un peu glauque, particulier, que Zafon décrit avec passion. La ville, Barcelone, nous apparait mystérieuse, sombre, étonnamment fantastique... Elle devient un personnage à part entière, avec ses ruelles tortueuses et ses collines aux formes arrondies, que l'auteur caresse, tendrement.
L'autre personnage que je relève est l'adorable M. Sempere, le libraire. J'avoue que cet homme m'a plu. Incroyablement. J'aurais aimé rencontrer un libraire tel que lui, passionné et si généreux. Il offre à David une vraie famille, avec beaucoup d'amour en plus d'une croyance en ses talents.
Je dirais que c'est la partie la plus touchante du livre, car la suite m'a un peu laissé pantoise... je n'ai pas vraiment accroché au déballage fantasmagorique, et j'ai fini par trouver tout cela un peu lourd. Les morts qui se succèdent, l'amour pour Christina auquel je n'ai pas cru, ni a cet individu bizarre qui paye David pour écrire un livre religieux.
Certes, le suspens qui arrive vers la quatrième partie du livre se veut intriguant, palpitant. On veut savoir qui se cache, qui est qui... qui tient les rênes et mène David vers... chut ! Mais, voilà, c'est un infime morceau du bouquin et cela n'égale pas les derniers thrillers que je viens de lire.
Fort heureusement les dialogues croustillants avec Isabella m'ont permis de ne pas rester sur ma faim. Et la fin (^^) justement qui donne à ce livre un petit coup de pouce fort charmant. Une âme.
Le styleChaque livre a une âme, l'âme de celui qui l'a écrit et l'âme des lecteurs qui l'a fait rêver
Carlos Ruiz Zafon
J'ai trouvé le style de ce livre majestueux. Les descriptions, tout d'abord, des lieux, des rues, des hommes. Un délice. Les mots coulent et vous emportent, l'auteur amenant des sujets divers et variés au détour d'une page, vous entrainant dans quelques divagations philosophiques ou historique pour revenir à l'histoire de façon simple et bouleversante.
Ecrit à la première personne, ce livre présente donc David comme héros. Mais, je n'ai pas du tout pu m'identifier à lui : trop imbu, trop égoïste...
Quand à la partie speed du livre, je n'ai pas du tout accroché, au point de lire un peu en diagonale. Désolée !
Au finalUn très bon début... et une jolie fin. Au milieu, j'ai eu un peu plus de mal. Si vous voulez découvrir cet auteur, il vous faudra donc, apparemment, préférer L'ombre du vent. Je ne sais même pas si je le lirai.