Epopée Littéraire
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 Nouvelle Fantastique (Clochette)

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Clochette

Clochette


Féminin Nombre de messages : 364
Age : 33
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Coup De Coeur Livresques : La petite Chartreuse - Pierre Péju
Préférences Littéraires : Littérature jeunesse, poésie, romans
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MessageSujet: Nouvelle Fantastique (Clochette)   Nouvelle Fantastique (Clochette) Icon_minitimeSam 6 Juin - 10:31

AVERTISSEMENT: Etant billingue allemand/français, et donc fait toutes mes écoles en allemand, je ne maitrise la langue française qu'à l'oral et l'ortho (parce que Word m'aide). Pour ce qui est de la grammaire ou du temps des verbes, je suis nulle. Donc oui vous trouverez pleins de fautes dans cette nouvelles, mais bon... J'espère que ça passera quand même.

La terre emplissait ma bouche, la tête me tournait et mes pieds étaient mouillés. Ce fut avec difficulté que je me remis sur pied. Je regardais droit devant moi, et c’est là que me vint à l’esprit que rien n’était réel. Les nuages bougeaient beaucoup trop vite pour une journée sans vent. Le soleil était présent et pourtant il faisait très froid. Etait-ce dû à mes pieds mouillés ? La mer ne faisait aucun mouvement, on aurait dit qu’elle était figée. Pourtant j’y avais trempé. Je m’assis un moment sur un rocher qui se trouva être très confortable, contrairement aux rochers que j’avais pu rencontrer auparavant. Il fallait que je remonte quelques heures en arrière.
*

- Arthur !!
Ne pas bouger, ne pas réagir, faire comme si aucun son n’était arrivé jusqu’à moi.
- Arthur ! Pour la dernière fois descend !
Bon, cette fois ci je n’avais plus trop le choix. A moitié endormi je me retrouvais devant ma mère, rouge de colère, tellement en colère que je pouvais imaginer ses oreilles en train de souffler de la fumée. Ce n’était en tout cas pas le moment de faire de remarques désobligeantes sur l’état de la maison, ou alors je pouvais aller dormir dehors.
- C’est pas trop tôt ! Non mais t’as vu l’heure qu’il est ?
Il était 13h42 pour être très précis.
- Oui il est bientôt l’heure de ma sieste. Aïe, première chose à ne pas commettre, faire de l’humour avec ma mère. C’était mal partie.
- Et tu te trouves drôle en plus de ça je suppose ? Et bien mon grand tu vas être étonné mais ce soir tu ne sortiras pas, et tu peux dire adieux à ton scooter.
- Mais maman, c’était une petite blague sans méchanceté. C’était vrai en plus, qu’est-ce qui avait été mal placé dans mon humour du saut du lit ? Parfois je me demandais si ma mère n’est pas en pleine ménopause, il parait que c’est à cette période qu’elles sont les plus changeantes, et plus susceptible.
- Une petite blague ? Voyez-vous ça. Tu sauras que tes « petites blagues » ne me font plus rire du tout ! Tu vas me faire le plaisir de ranger tes chaussures qui sont toujours obligées de trainer au milieu du chemin, tu penses aux gens qui vivent avec toi ? Le bol de céréale le matin, il ne va pas marcher tout seul jusqu’au lave vaisselle. Quand est-ce que tu vas enfin grandir ? Le jour ou tu auras ton appartement, je ne veux même pas voir dans quel état il sera, et tu n’auras pas intérêt à venir me demandé de faire ta lessive, car il en est hors de question !
Je crois que là elle avait fini, c’était le moment ou jamais de ranger Mesdames chaussures et de filer en douce dans ma chambre.
Après mes chaussures remises à leur place, je me rendis, lacement, vers ma chambre, avec le poids d’une énième dispute sur le dos. Je ne voulais plus vivre ici, je voulais être chez moi, un vrai chez moi, avec de bonnes choses, et pas de mère qui vous crie dessus, parce que son divorce ne se passait pas comme prévu. Un monde, ou personne ne me voudrait de mal, et surtout, un monde ou mes souliers se rangeraient tout seul. C’est à ce moment que je me rendis compte que j’avais parlé à haute voie, je priais pour que ma mère ne m’entende pas, je n’avais pas besoin d’une deuxième punition.
*



Assis seul et mouillé sur mon rocher moue je me rendis compte de ce qui venait de m’arriver. Seulement, c’était impossible que cela soit vrai. Comment une simple parole aurait pu s’exaucer comme ça, en un claquement de doigts ? Et pourquoi m’aurait-on envoyé ici ? Il n’y avait rien. Je l’avoue je n’étais pas vraiment partie à la rencontre de ce « nouveau monde ». Mais à première vu ce n’était pas vraiment l’endroit rêvé pour construire une vie de rêve. Attendre ici ne me servirait à rien, je me mis donc en route, et il ne me fallu pas plus de deux mètre pour tomber sur la première forme vivante de cette plage. C’était un étrange animal, comme une grosse sourie, aussi grande qu’un chat, avec des moustaches beaucoup trop longues pour elle, ses yeux étaient injectés d’or et paraissaient incroyablement plus grands que les miens. Elle se promenait sur le haut de ses petites pattes, qui, je le remarquais maintenant, étaient chaussés de petites bottines en peau de… de… en peau de quoi ? C’est au moment ou elle me vit, que j’apercevais sa longue épée, d’ailleurs je me demandais comment elle pouvait la porter sans tomber.
- Qui es-tu étranger ?
Je me sentie devenir pâle comme un linge, et aussi transpirant que quand il fait 40° à l’ombre. La grande sourie parlait. C’était impossible, depuis quand les animaux parlent ? Depuis quand portent-ils des épées et des bottes aussi ? Je devais pourtant bien répondre quelque chose, mais quoi ? Mettez vous à ma place. Je bredouillais donc vite quelque chose :
- Je… je me nomme… Arthur… et je… je… Je ne pus finir ma phrase car la sourie m’interrompit.
- Cesses de transpirer, on dirait un Orlaouk.
- Un quoi ?
- C’est moi qui pose les questions ici, alors tu ne me questionne pas, c’est compris ?
- Oui, Monsieur. Il valait mieux jouer le jeu, plutôt que de se faire transpercer par cette épée qu’il tenait à la main maintenant.
- C’est colonel, pas Monsieur.
- Très bien colonel.
- Bon je vois que tu as vite compris le système, c’est bien. Maintenant, Arthur, dis moi d’où tu viens.
- De Londres, en Angleterre.
- Ou ça ? Jamais entendus parler, de quel côté de la Mirette est-ce ?
- De la Mirette ? Désolé colonel mais je ne sais pas ce qu’est la Mirette.
- Voyez-vous ça ! Un petit rigolo en plus, ha, il ne manquait plus que ça. Bon écoute mon gars, tu vas me suivre, tu crois tenir le coup ?
Il me prenait pour qui celui là ? Pendant que lui ferait dix pas, j’en ferais un, on verra vite qui devra tenir le coup comparer à l’autre. Bien entendu je regrettais vivement mes paroles. Il était atrocement pénible de le suivre, d’ailleurs je me demandais pourquoi je le faisais. J’étais tellement bien sur mon rocher, confortablement installé. Et me voilà en train de courir derrière une sourie qui se prenait pour un colonel. Mais ce devait surement être un rêve, car rien ici ne me prouvait que je fusse dans un monde réel.

Au bout de vingt minutes de course et d’essoufflement nous arrivâmes à la lisière d’une forêt, jamais je n’avait vu des arbres aussi hauts, ils traversaient les nuages et étaient aussi larges que des buildings, mais ou étais-je ? Le colonel se tourna vers moi :
- Bon je vois que tu es un peu fatiguée, je te propose donc que nous nous reposions à l’orée de cette forêt. Au faite, je me nome colonel Sparks.
- Bien colonel…
- Arf non, arrête de m’appeler comme ça, je t’ai vu tenir le coup, et franchement tu es bien le premier qui prend la peine de me suivre, appel moi Sparks, ça sera plus simple.
- D’accord Sparks. Mais on va dormir comme ça ? Ca faisait tellement bizarre de parler avec cette petite créature, je me demandais si je n’étais pas en train de devenir cinglé.
- Comment d’autre voudrais-tu dormir, la tête à l’envers ?
- Non mais enfin, je dors principalement couché.
- Couché ? Quel étrange manière de dormir, tu viens d’un curieux endroit toi tout de même. Et bien tu n’as qu’à dormir couché.
La mousse était tendre sous ma tête, mon oreiller pouvait aller se ranger. Le soleil n’était plus là, et pourtant il faisait bon, dans quel bizarre endroit étais-je arrivé ? Je n’eu pas le temps de répondre à ma propre question, je m’endormie.
A mon réveille la nuit était tombée, les étoiles me paraissaient soudain très proches, et énormes. Elles avaient la taille de ballon foot. Il n’y avait aucune lune, mais même sans elle les étoiles éclairaient la terre à elles seules. Le colonel Sparks était appuyé sur son épée les yeux ouvert. Je me dirigeais donc vers lui pour lui demander ce qu’on allait faire maintenant.
- Sparks, ou allons nous maintenant ? Aucune réponse. Sparks ? Vous m’écoutez ?
C’est à ce moment que je remarquais que l’or de ses yeux, si foncé et prononcé avait disparus, comme si on avait éteint la lumière, était-ce dut à la nuit ? Je le sentie frémir, puis l’or réapparut.
- Et bien garçon, on n’arrive plus à dormir ?
- Je me suis réveillé à l’instant.
- Bon très bien, alors repartons.
- Dans la nuit ?
- Bien sur, c’est le moment le plus sur pour traverser la forêt Sakandahr.
Durant la traverser de la forêt, je demandais à Sparks de me raconter ou nous étions.
- Et bien mon petit je ne sais pas d’où tu tombes, mais tu me semble ignorer beaucoup de chose au sujet de cette terre.
- Tout vous voulez dire. J’ignore absolument tout d’où je me trouve.
- Très bien, alors je vais te raconter ou nous sommes, et aussi l’histoire de Toutakla, le nom cette terre.
Il y a fort longtemps quatre grands sages créèrent la terre de Toutakla. Il y avait Serandine la sage de l’eau, elle avait le pouvoir de contrôler n’import quel courant, aussi bien les arbres qui buvaient l’eau de la terre, que les hommes qui peuplaient cette terre avant. C’est elle qui créa la Mirette, le fleuve qui traverse et sépare la terre Toutakla en deux, elle créa aussi la mer avec tout son sel, pour que personne n’en boivent. Le deuxième sage était Farandor sage du feu. Il créa le soleil, qui, il y a longtemps, diffusait de la chaleur sur toute la terre. Il conçu avec l’aide des trois autres la terre. Mais son rôle dans l’histoire n’est pas si important que ça, il fut vite oublié et encore aujourd’hui on parle souvent des trois sages. Je vais t’expliquer pourquoi dans pas longtemps. La troisième était Toutakla elle-même, elle métrisait la terre, c’est elle qui donna son nom à la notre, elle faisait pousser les arbres, créait et aidait les animaux. C’était la plus puissante des quatre. Puis vint Erimbus, le sage de l’air, tu l’auras deviné. Il créa la bise, le vent tout ce qui se rattache au ciel et à l’air. Un jour, il prit Farandor en grippe et décida de lui jouer un mauvais tour, et glaçant son soleil de feu. Le soleil brule toujours, mais il rafraichit l’atmosphère plutôt que de le réchauffer. Farandor en mourra. Ils n’étaient donc plus que trois. A eux trois ils décidèrent de forger une épée légendaire, faite d’air, d’eau et de terre, bien sur le feu manquait, mais ce n’était pas un handicap. La personne qui serait en possession de cette épée aurait le pouvoir de Toutakla, la terre, et pourrait aussi ressusciter Farandor. L’épée fut ensevelie dans un roc plus dur que l’acier. Tu auras remarqué que les rochers sont moue chez nous, et bien tous le sont, sauf celui-ci. Les années, et les siècles passèrent sans encombres, nos ancêtres vivaient en compagnie des sages et tout allait pour le mieux. Jusqu’à ce fameux jour funeste. Faisons une pause pour boire un coup veux-tu ?
Il s’interrompit si vite que je n’avais pas assimilé la question qu’il venait de poser. Sparks sortie une petite gourde d’une poche intérieure de sa fourrure, ce qui me sembla drôlement étrange.
- Tu en veux ?
- Oui volontiers. C’est de l’eau ?
- Non, mais goute, tu m’en diras des nouvelles.


Dernière édition par Clochette le Sam 6 Juin - 11:02, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Nouvelle Fantastique (Clochette)   Nouvelle Fantastique (Clochette) Icon_minitimeSam 6 Juin - 10:31


Je portais donc la gourde à mes lèvres. Le gout était sucré au début, puis commença à me brûler la gorge, après ce stade de brûlure une douce chaleur envahir tout mon corps. Assis là, avec la tête qui me tournait légèrement j’entendis la voie de Sparks reprendre son récit, là ou il l’avait laissé.
- Il y a passé un siècle notre terre rencontra un terrible bouleversement. Aujourd’hui encore nos tremblons devant l’horrible.
- L’horrible ? Mais que s’est-il passé ?
- Patience je vais te raconter tout cela. Tu te souviens de l’épée ?
- Oui. Porte-elle un nom ?
- Elle se nomme Gaval-Dûr. Beaucoup on essayé de la sortir de son rocher, et tous se sont briser les os dessus, sauf un. Il avait une force extraordinaire, il était grand, tellement grand qu’il faisait de l’ombre à tout le monde qui lui passait devant. Lui aussi se risqua à retirer l’épée de sa prison de pierre. Il s’y rendu pendant quatre jour, chaque jour il la déplacer un peu, jusqu’au cinquième. La terre se mis à trembler, quand Egaldir brandit l’épée au dessus de sa tête. Dans ses yeux dansait des milliers de flammes, toutes aussi folles que lui. Mais bien sur, nous ne nous doutions pas du danger que cela aller représenter pour nous. Personne ne connaissait Egaldir, il trainait dans les villages, mais on n’osait pas lui adresser la parole. C’était un colosse monstrueux, avec deux énormes cornes sur la tête, il marchait comme un homme, sur ses deux pattes lui aussi, il avait passé des années à faire son armure lui-même, elle resplendissait de mille feux, et maintenant il avait Gaval-Dûr à son côté.
Avec ma tête qui tournait encore un peu, j’imaginais un énorme taureau qui marche comme un humain avec une armure et une épée, le Minotaure. Sparks reprit son récit.
- Nous ne savions pas quelle énorme erreur la reine du pays avait fait en le laissant essayer de prendre l’épée. Bien sur, maintenant elle doit s’en mordre les griffes, mais elle n’est plus de se monde. Egaldir écarta tous les gardes qui se trouvait sur son chemin, il tua, il déchira, la terre tombait peut a peut dans le chaos. Arriver dans le château de la reine, tout sombrait sous son passage, sa majesté ne fit pas longtemps face, et sombra en même temps que son royaume. Derrière le château de la reine se trouvait une énorme montagne, à ses pieds reposait la tombe de Farandor, à l’aide de l’épée et de ses pouvoirs inconnus il ramena Farandor parmi nous. Farandor enfin revenue, pu assouvir sa vengeance. Erimbus et Serendine ne purent rien faire. Toutakla arriva à l’affaiblir et eu le temps de fuir dans la cité. Tout le monde se cachait, était sous le choc, personne n’avait connu plus grande terreur. Les différents peuples de ces terres se cachèrent devant Egaldir, craignant le moindre de ses gestes. Aujourd’hui, il n’y a plus de village, plus de ville, il ne reste que des cendres.
- Mais ou sont-ils tous passé ?
- Ils se cachent dans des grottes, les forêts, les montagnes. Personne n’a jamais tenté de reconstruire n’import quoi, Egaldir recommencerait à tout détruire, car rien que le chaos l’intéresse.
- Ou vit-il maintenant ?
- Il est resté dans le château de la reine, et a laissé la nature reprendre ses droits sur ce que des milliers de villageois avaient fini par ériger. Il ne reste plus qu’une vieille cité qui rappel le temps passé. C’est là que je t’emmène.
- Qui a-t-il là-bas ?
- Toutakla.
Il prononça ce nom dans un murmure, comme s’il avait peur que quelqu’un nous entende, mais peut être était-ce le cas ? Je ne comprenais toujours pas ce que je faisais ici, et comment j’y été arrivé. Sur le pas de ma porte j’avais prononcer un souhait et je me suis envolé jusqu’ici, et depuis j’essayais vainement de trouver comment retourner chez moi.

- Vous croyez qu’elle pourra me ramener chez moi ?
- Chez toi ? Mais personne ne sait ou se trouve Londres, elle saura peut être mais j’en doute. Elle est très faible tu sais, mais elle connaît surement quelque chose sur toi. Personne n’arrive ici par hasard.
- Des gens sont déjà venus ici ? Des gens comme moi ?
- Oui il y en a eu, pas beaucoup, mais il y’a des hommes de ton espèce qui sont arrivé jusqu’à nous, et tous avaient leur destin ici. Surement que toi aussi.
Sur ce nous ne parlions plus. Tous ce chamboulaient dans ma tête, moi qui croyais que les Sages étaient tous mort, j’apprends qu’il en reste une de « vivante », ce monde est totalement déchiré alors que les oiseaux chantaient dans les arbres, rien ne prouvait que là ou j’étais, était le pire endroit, remplis de crie, de larme et de sang. Pourtant j’allais vite découvrir que ce que le colonel Sparks venait de me dire, était bien réel.

Notre marche dura plus de deux jours, bizarrement les jours passés beaucoup plus vite que chez nous, je ne pouvais pas me fier à ma montre, vu qu’avec l’eau de la mère elle avait complètement disjonctée. Je commençais à être en manque d’une douche, et j’en rêvais la nuit. Décidément nous n’atteindront jamais ces ruines.
A l’aube du troisième jour je vis enfin des tourelles qui s’élevaient dans les airs.
- Est-ce que ce sont les ruines des cités ? Demandais-je.
- Exactement, nous y sommes enfin. Mais attention, les habitants de ces ruines sont très prudents et font très attention aux nouveaux venus. Tu devras prouver que tu es du bon côté.
- Pourquoi est-ce que je devrais le prouver, vu que ça fait plus de trois jours que je suis avec vous, j’aurais pu vous tuer à n’import quel moment si j’avais été un méchant.
- Oui, ou alors tu aurais pu faire le gentil niais jusqu’au moment ou je t’amène à notre reperd, et là tu nous aurais tous tuer.
- En effet je n’avais pas vu ça sous cet angle là.
- Alors à toi de jouer !
Il me poussa en bas de la colline qui surplombait la cité, je fis de jolies cabrioles. Quand je m’immobilisais enfin, je compris que le colonel Sparks avait raison, rien qu’en voyant leurs têtes je me disais que je devrais faire mes preuves. Mais comment ?
- Gel agar des ? Entendis-je.
- Igar damas suus-agar dil eniem.
Je ne comprenais rien à ce langage. Qui pouvait bien parler comme ça ? Ils avaient tous la taille de Sparks mais tous était d’espèces différentes.
- Ecartez vous ! Ouï-je.

Je me relevais doucement de ma chute, et face à moi se trouva une étrange créature. Elle était laide, pleine de plies et de vieilles peaux qui pendaient le long de ses vêtements. Ses yeux en forme de demi-lune étaient d’un blanc aveuglants, ses cheveux vert forêt, était emplie de souris, de brindilles, de feuilles et d’oiseaux. On aurait de que le monde tenait dans sa chevelure, et que l’univers se trouvait dans ses yeux.
- Comment te nommes-tu ? Me demanda-t-elle d’une voie grave, que je n’aurais pas imaginée. Ne sachant plus ou me mettre, transpirant comme après un marathon je ne savais même plus ce qu’elle venait de dire. Seul le son de sa voie tremblait encore en moi. Le colonel Sparks vint à mon secours, en répondant à ma place.

- Il se nomme Arthur votre grande Sagesse.
La créature sembla songeuse, et une lueur apparut sans ses yeux pâles. Sans me regarder elle se retira dans une énorme grotte, que je n’avais pas encore vue, qui se trouvait à la fin de la cité en ruine.
Me relevant avec peine je me tournais vers Sparks.
- Merci. Au fait qui est-ce ?
- C’est Toutakla, en ce qui reste de cher et d’os.
Je restais songeur un instant. Moi qui l’imaginais tellement majestueuse et belle, me voilà face à une sorcière aussi laide que dans les contes.
Ce qui me ramena à la réalité fut le bruit de mon ventre qui mourrait de faim, depuis la veille au soir je n’avais rien avalé.
- Sparks ?
- Qu’est-ce qu’il y bonhomme ? Bonhomme ? Depuis quand on m’appelait comme ça. Je faisais largement le triple de ce colonel et il m’appelait Bonhomme ?
- Euh, et bien j’ai un peu faim moi dans tout ça.
Je ne pensais pas que cette simple phrase puisse déclencher une colère pareille dans un corps aussi menu que le siens.
- Manger ?! Tu veux manger ?! Alors pour toi tout ceci ne rime qu’à ça ? Tu ne te rends pas compte de ce qu’il vient de se produire ?! Toutakla s’est retiré dans sa grotte ! Et toi tu pense à manger ?
- Euh, et bien… oui. C’est que c’est ça fait depuis hier soir, et…
- Je ne veux pas le savoir ! Je vais t’apprendre moi !
- Silence ! La voie de Toutakla raisonna dans toute la cité. Arthur, suivez moi.
Il fallut qu’on me pousse pour que j’avance, on aurait pu me porter aussi, tellement je tremblais de peur. Je suivi Toutakla jusque dans sa grotte, elle était tellement grande, que Londres aurait pu y tenir en entier. Je n’us pas le temps de faire voir à mes yeux le reste de la grotte, car Toutakla m’invita à m’asseoir.

- Et bien Arthur, comment t’es tu retrouver ici ?
C’était une excellente question, dommage qu’elle n’en sache pas plus que moi.
- Et bien, je ne le sais pas, pour tout vous dire. Je passais le pas de ma porte, quand je me suis retrouvé propulser dans ce monde.
- Hmmm, voilà qui est intéressant. Tu aimes les histoires Arthur ?
J’étais un peu grand pour les histoires, mais ma mère m’en lisait beaucoup quand j’étais petit. Je ne répondis pas.
- Je vais t’en raconter une. La tienne.
La mienne ? Quelque chose m’échappait. Je n’us pas le temps de réfléchir plus longtemps à ce sujet, Toutakla commença.
- Dans les années 1990, un jeune garçon arriva sur la planète terre. Ses parents lui donnèrent un charmant prénom, Arthur, mais ils ne savaient pas que ce prénom allait changer la vie du garçon à tout jamais. Tu connais la légende du roi Arthur ?
- Oui bien sur, avec ses chevaliers de la table ronde.

- Ton destin est quasiment le même que ce roi.
- Pardon ?
- Tu m’as très bien comprise. Une épée fut forgée, ton destin est de la récupérer.
Je devais me retenir de rire ou de pleurer. Egaldir avait Farandor et Gaval-Dûr à ses côtés et moi, un garçon de 16 ans, je devais affronter tout ça ?
- Mais, c’est impossible ! Vous m’avez bien regardé, je ne peux pas !
- Bien sur que tu peux. C’est ton destin.


*



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MessageSujet: Re: Nouvelle Fantastique (Clochette)   Nouvelle Fantastique (Clochette) Icon_minitimeSam 6 Juin - 10:31

Les jours se transformèrent en semaines, et je ne sais si les semaines s’étaient transformées en mois, car les jours passaient beaucoup plus vite que je ne le croyais, et j’avais perdu toute notion du temps.
Les Toutankou, à part Sparks, m’avaient accepté avec peine parmi eux. La plupart ne parlaient pas l’anglais, et avaient gardé leur langue natale. Le moyen de converser m’était donc délicat. Heureusement que Sparks aimait jouer les traducteurs, et ne me lâcher donc pas d’une semelle.
Toutakla s’était retiré dans la forêt depuis plusieurs semaines, et elle n’était toujours pas revenue parmi nous. Tout le monde savait que c’était à cause de moi, qu’elle était dans cet état, et pourtant je ne savais pas comment me faire pardonner d’avoir semé le trouble dans cette petite cité. Un matin ou la rosé me tombait déjà sur le nez, une idée me vint à l’esprit, et si pour me racheter d’avoir débarqué du fin fond de l’univers j’aidais ce peuple ? Leur cité été en ruine, il était impossible de vivre convenablement ici, il n’y avait rien, quelques tentes en toiles déchirées, des écorces d’arbres pour déposer la nourriture et c’était tout. Il fallait que cela change. Pourquoi ne pas faire de ces ruines, un joli petit village ? Ca me changerais de Londres ou tout était pollué ou les gens ne faisaient attention à rien, ici je sais que les habitants feraient attention à la nature et à l’environnement qui les entour. Je me mis en route vers l’endroit ou dormait Sparks. Tout en marchant les ruines commençaient à se transformer dans ma tête
Au début il ne comprenait pas grand-chose à ce que je lui disais, mais petit à petit je vis dans ses yeux qu’il commençait à saisir le point d’arriver à mon idée.
- Il faut que vous m’aidiez à soumettre cette idée aux Toutankou.
- Ecoute petit, c’est une très bonne idée, même si je ne vois pas du tout à quoi ressemble Londres, mais les autres ne voudront pas.
- Comment pouvez-vous le savoir alors qu’ils ne savent rien de nos projets ?
- Tu te souviens de ce que je t’ai dit au sujet d’Egaldir ? Rien que le chaos, la mort et le sang l’intéresse. S’il apprend qu’un blanc bec comme toi est en train de reconstruire quelque chose, tu n’auras même pas le temps d’avoir peur, que tu seras déjà mort. C’est ça que tu veux ?
- Mais il n’aura pas besoin d’être au courant, si nous sommes assez discret pour le faire nous ne risquons rien. Je vais commencer, on verra bien.
- Tu mets tout le monde en danger si tu fais ça !
- Vous n’en savez rien. Toutakla m’a dit que j’avais un destin ici, et ma première mission et de faire vivre convenablement les habitants de ces ruines.
- Alors fais le, mais ne compte pas sur moi, c’est tout. Je ne veux pas être mêlé à ça.
Sparks me sembla soudain très loin de moi, comme si quelque chose entre nous s’était brisé. Je ne me laissé pourtant pas abattre, ces ruines j’allais les reconstruire, même seul.


Mon projet fut vite remarqué. Je m’enfermais souvent pour faire des plans, je comptais le nombre de planches dont j’aurais besoin, de l’aide que j’espérais recevoir très vite, etc. Ma première idée été de construire des maisonnettes dignes de se nom à ces habitants, puis de faire venir de l’eau qui traverserai les ruines pour ne pas avoir à faire des kilomètres chaque jour. Petit à petit les maisons prirent formes, et les Toutankou me vinrent en aide, savaient-ils que j’étais en train de les mettre en danger, comme l’avait dit Sparks ? Apparemment ils voulaient que cette situation de peur change définitivement Les ruines ressemblèrent de plus en plus à un joli petit village.
Puis Toutakla revint. Ce fut le grand moment de vérité. Elle s’était retirée depuis plusieurs mois, sans aucune nouvelle. Tout le monde retint son souffle.
- Mais que vois-je, ce ne sont plus des ruines que j’ai devant les yeux. Qui a osé faire cela ?

Je m’avançais.
- C’est moi qui ai pris la décision de donner à ces nobles habitants de quoi vivre correctement. J’en suis l’unique responsable. - Suis-moi.
Je n’étais qu’à moitié rassurer. Avec courage je lui emboitais le pas. Une fois arrivé dans un endroit isolé de la forêt elle me fit m’asseoir.
- L’heure est venue Arthur, je dois m’en aller. Mais je dois te remercier pour ce que tu as fais. C’est le signe que tu es près à défendre ce peuple.
Je ne dis rien, j’étais trop impressionné.
- Je vais faire ce que je n’avais jamais fait auparavant, c’est une expérience unique qui ne pourra jamais se reproduire, et tu es l’élu.
Je ne savais plus quoi penser, ni ou me mettre, j’étais comme figé dans le temps. Toutakla mis ses mains sur mes épaules.
- Garde confiance Arthur, je serais toujours avec toi, elle fit une croix sur mon cœur, ici.
- Mais vous allez revenir, n’est-ce pas ? Réussis-je à dire.
- Non Arthur, je ne reviendrais jamais, mais je ne serais pas vraiment partie. Je vais simplement te donner la force de combattre Egaldir et ces alliés.
- Mais comment ? Rien ne pourrait m’aider, je suis seul face à tout ça. Comment voulez vous que j’y parvienne ? Encore une fois, je vous le répète, je ne suis pas celui que vous croyez, vous faites erreur sur la personne. Moi je veux simplement être gentil avec ces gens, et rentrer chez moi. Je suis bien ici, mais Londres me manque, ici n’est pas ma place ! Je commençais à m’emporter. Ma voie ne voulait plus s’arrêter de parler, de dire ce que je pensais. J’ai déjà fais pleins de choses pour vous, j’ai eu l’idée de reconstruire la cité pour que les villageois puisses y vivre en paix, qu’attendez vous encore de moi ?!
- Chut, je sais ce que tu as fait, je t’en suis reconnaissante d’ailleurs. Les Toutankou t’on accepté plus vite que je ne l’aurais crus. Ils ont confiance en toi, ils te suivront n’import ou. T’as place est ici maintenant, Londres n’est qu’un vague souvenir, petit à petit tu ne t’en souviendras même plus, tu croiras être originaire d’ici.
Les larmes me montèrent aux yeux. J’étais fatigué de tout ça, si seulement je pouvais revenir en arrière, être l’enfant que ma mère aurait toujours voulu avoir. Elle me manquait, elle et ses humeurs changeantes, je voulais simplement rentrer chez moi.
- Je veux rentrer chez moi. Dis-je d’une voie tremblotante.
- Arthur il est trop tard, même si tu avais été l’enfant parfait, tu aurais un jour ou l’autre atterri ici. Ecoute moi bien maintenant, les Toutankou te suivrons n’import ou, quoique tu faces ils seront à tes côtés. Tu devras assumer le fait d’être leur nouveau roi.
Ma tête s’était mise à tourner, au mot « roi ». Mes larmes s’envolèrent et je ne pensais plus du tout à Londres. Je n’avais en rien l’étoffe d’un roi, j’étais petit et maigre, aucun pouvoir. Je n’avais pas la force de faire ça. Je me pinçais les bras pour me réveiller de ce rêve, rien à faire.
- Maintenant que tu as tout un clan derrière toi, n’aies pas peur de te lancer dans la bataille. Tu ne mourras pas, car je serais avec toi, en toi. Laisses-moi te prendre dans mes bras.
C’est ce qu’elle fit, puis une étrange sensation se propagea dans tout mon corps, comme si on m’enfonçait quelque chose dans la poitrine, quelque chose de très doux et chaud. Cette sensation dura longtemps, elle était désagréable à force. Quand je rouvris les yeux, j’étais seul, Toutakla n’était plus là. Une impression de pressement contre mon thorax me fit le toucher. C’est là que je sentie quelque chose sous la pulpe de mes doigts. Une pierre fine, en forme de feuille était incrustée là. Au fond je n’avais même pas besoin de me demander ce que c’était, je le savais déjà, Toutakla était en moi.


Quand je revins, auprès des Toutankou je me senti grandi. Comme si plus rien ne pouvait m’arriver. Je regardais tous ces êtres si différent les uns des autres, des grands des petits, des robustes des maigres. Il y avait de tout. Et ils s’entendaient très bien entre eux. Une question me vint alors à l’esprit, pourquoi est-ce que dans mon monde tout le monde se comparait ? Si vous n’étiez pas comme tous les autres vous étiez jugé, ou même mal traité dans certains pays. Pourquoi ? Alors que j’avais l’exemple parfait de ce que nous aurions du tous faire depuis la nuit des temps, s’accepter comme nous sommes, et être tous égaux. Pourtant je savais qu’au loin de cette terre se terrait un homme, ou un animal, ou les deux, qui ne pensait pas comme moi, pour qui tout le monde devait être fort, et courageux. Egaldir devait mourir, et je serais celui qui le mettrait à terre. Peut import le nombre de guerriers qu’il possède, moi j’avais des amis, qui aller me suivre pour ce que j’étais moi, et non parce qu’ils me craignaient.


Les femelles et les enfants restèrent, à regret, avec les anciens. Je remarquais que certaines c’étaient camouflées en hommes pour me suivre. J’eu un sourire aux lèvres.
Avec ma pierre de Sagesse, je n’avais besoin d’aucune armure. J’avais confiance en moi. J’avais grandi, depuis le jour ou Toutakla était entrée en moi. Ca remontait à longtemps. A en déduire par mon allure et ma carrure je me donnais un peu près 22 ans.
Je me nomme Arthur, et je suis le roi de Toutakla.

Nous marchions depuis plusieurs jours, quand enfin le château d’Egaldir se dressa devant nous. Je vis alors que quelqu’un, ou quelque chose l’avais prévenu de notre arriver. Il était près, avec ses soldats, Farandor et Gaval-Dûr. Je vis les flammes de colères danser dans ses yeux. Un horrible crie me parvint. La guerre avait commencé. Et nous allions gagner.
- Regardes ta mort Arthur ! Egaldir avait crié.
Je fonçais droit vers lui.
FIN

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