Epopée Littéraire
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 Mon Roman policier

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GossipGirl

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Féminin Nombre de messages : 1070
Age : 33
Passion : lire et écrire
Coup De Coeur Livresques : Tous les romans de Guillaume Musso et Marc Lévy, Sauvage de Maryse Maligne et Une vie est passée de Stéphanie Bonzi.
Préférences Littéraires : J'aime tous les genres mais avoue être une adepte de la Chick-Lit.
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MessageSujet: Mon Roman policier   Mon Roman policier Icon_minitimeLun 23 Fév - 21:25

J'ai laissé mon prologue dans le sujet de Sandrine. Je le remets ici pour vous.
Bisoux,bisoux.

Commentaires sur cette page.
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MessageSujet: Re: Mon Roman policier   Mon Roman policier Icon_minitimeLun 23 Fév - 21:25

Prologue





Lac Léman, 1992





  • « Natasha ? Où es-tu ? J’ai retrouvé ton peigne. Viens-vite ! Je crois que Maman s’est calmée. »


La petite fille courait sur le sentier. Le soleil commençait à se lever et un léger souffle de zéphyr faisait voler sa jupe bleue un peu trop grande pour elle. Elle frissonnait et espérait trouver sa sœur. Elle s’arrêta, les sandales dans l’eau tiède. Une forme blanche attirait son attention sur l’eau du lac qui lui léchait toujours les pieds. Elle avança lentement dans l’eau puis recula d’un bond, comme apeurée. Elle fit tourner le peigne entre ses doigts frêles et observa la forme qui semblait la fasciner depuis quelques minutes.

« C’est une femme », pensa-t-elle. Elle avait raison. Majestueuse dans sa robe blanche, il semblait qu’elle dormait. Ses longs cheveux châtains dansaient autour de son visage, formant une sorte de couronne . Ses yeux d'émeraude, grands ouverts, étaient froids et vides.

L’enfant poussa un cri : la femme était morte. Elle s’appelait Natasha.






Surgères, 15 ans plus tard



Elle courait la femme, le long de la route. Il faisait nuit, plus sombre qu'à l'accoutumée. Elle avait peur, on le voyait dans ses yeux clairs . Elle avait peur, en partie à cause de la noirceur de la nuit mais surtout par le fait qu'une ombre noire était à sa poursuite et qu'elle la rattrapait peu à peu. Elle aurait tant voulu crier mais aucun son, aussi infime soit-il, ne sortait sa gorge. Soudain, une lumière apparut. Enfin la ville ! Non, ce n’était qu’un rond-point. Pas une voiture en vue. Elle se retourna, évaluant la distance entre l'ombre et elle-même, puis accéléra son allure. Son accélération fut si soudaine qu’elle trébucha sur les graviers du rond-point qu'elle venait d'atteindre, s’égratignant, au passage, les mains sur les rosiers qui le décoraient et se blessant à la cheville. L’ombre l’avait rejointe, elle s’arrêta seulement à une dizaine de mètres, puis avança dans la direction de la femme. Cette dernière recula avec difficulté, essayant, comme elle le pouvait, de fuir son agresseur. Tout à coup, l'ombre bondit sur la jeune femme et la plaqua au sol. La demoiselle ne se débattait pas, elle savait que cela ne servirait à rien. Avec un geste qui se voulait fier et élégant, elle réussit à ôter la cagoule de son ennemi. Elle soutint son regard et pensa à Clara ; un craquement retentit : son cœur s ‘arrêta de battre à jamais.

A des milliers de kilomètres, de l’autre côté de la Manche, la dite Clara se réveilla en sueur.


Bonne lecture.
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MessageSujet: Re: Mon Roman policier   Mon Roman policier Icon_minitimeLun 23 Fév - 21:58

Voilà la suite.




Chapitre 1





  • « Tout va bien mon ange ? , demanda James en sortant de la salle de bain.


  • Oui, j’ai juste fait un cauchemar. »


Il rejoignit sa belle et déposa un baiser sur ses lèvres.



  • « Tu sais que je t’aime, Clara.


  • Seulement quand tu ne dors pas c’est à dire lorsque tu es en congé, ce qui est rare en ce moment, ou comme maintenant, à deux heures du matin.


  • Désolé, lui répondit James avec un sourire gêné, j’allais me coucher et . . .


  • Je me suis réveillée, ce qui t’as empêché de te glisser dans les draps sans un bruit. Quand vais-je passer avant ton travail ?


  • Lorsque mon procès sera terminé. Ensuite, je te promets de t’emmener où tu veux, rien que nous deux. »


Il l’embrassa une nouvelle fois, évitant un nouveau flot de reproches, et Clara s’abandonna à son étreinte.







Plusieurs heures après, le téléphone sonna. Encore ensommeillée, Clara décrocha le combiné de la table de chevet et répond :



  • « Oui ?


  • Bonjour docteur ! Ce serait pour une consultation.


  • Tiens, que vous arrive-t-il cette fois-ci, Lieutenant Vallange, répondit-elle en reconnaissant la voix, en quoi votre petite sœur pourrait-elle vous aider ?


  • Ravi que tu te souviennes de moi, déclara Matthieu, j’attends toujours que tu m’appelles.


  • Tu sais, j'ai beaucoup de travail car avec les études . . .


  • Il t’est difficile de joindre ta famille qui vit en France quand les cours et examens servent de justification pour filtrer leurs appels et ainsi éviter tes devoirs familiaux. A ce sujet, tu nous présentes quand ton avocat de copain?


  • Je ne les filtre pas, s’indigna Clara parfaitement réveillée, alors crache ton morceau car pour que tu m’appelles aussi tôt, c’est que quelque chose te tracasse.


  • C’est à propos de Jessica. »


A l’autre bout du téléphone, Clara était devenue blanche.



  • « Elle est morte ?


  • Je suis vraiment désolé mais . . .


  • Réponds à ma question.
- Oui, elle est morte. On l’a retrouvée ce matin et personne ne comprend ce qui a pu se passer. Clara ? Tu es là ? »


Elle avait lâché le téléphone. Sa meilleure amie, sa confidente, venait de mourir. En l’espace de quelques secondes, sa vie s’était brisée une nouvelle fois, emportant avec elle celle qui avait toujours été présente à ses côtés. La voix de Matthieu la sortit de ses pensées.



  • « Clara, réponds je t’en prie.


  • Je suis là Matt. Je m’excuse, je . . .


  • Tu n’as pas à t’excuser. Je sais ce que ça fait de perdre quelqu’un. Ce n’est pas le moment de parler de cela mais tant pis, je me lance. J’ai besoin de toi.


  • Pour quelles raisons ? En ce moment je suis occupée et puis je ne peux pas partir comme ça.


  • Sur le corps de Jessica, on a retrouvé une lettre portant ton nom et une rose rouge dans sa main. Je demande quelque chose de difficile mais tu connais bien le dossier et . . .


  • Mais il est mort et David aussi! J'essaie d'oublier et toi, répliqua Clara avec colère, tu me demandes de replonger là dedans pour t’aider ! Et tu sais quoi? Le pire dans toute cette histoire, c’est que tu as gagné ! Tu as gagné parce que je prends le premier train et j’arrive.


  • Je te remercie, sœurette.


  • Je n’ai pas envie de te l’entendre dire. Matthieu, tu es toujours là ? »


Mais son frère avait raccroché. Elle se leva et frissonna : James était parti depuis quelques heures et le chauffage était coupé. Elle se dirigea vers la salle de bain et se jeta sous la douche. Le jet brûlant la fit sursauter et ses larmes coulèrent enfin, se mêlant aux gouttes qui ruisselaient sur son corps. Ensuite, elle s’habilla et prépara ses valises. Au moment se partir, elle se recoiffa rapidement face au miroir de l’entrée.

Ses cheveux avaient très peu poussé depuis son arrivée à Londres : ils tombaient en cascade jusqu’au dessous de ses omoplates. James les adorait, surtout ses mèches aux reflets miel. Ses yeux étaient verts, un de ceux qui tiraient sur le bleu, éclairant son visage aux traits fins et aristocratiques. Lorsqu'on la rencontrait pour la première fois, on pensait qu'elle était un être fragile et froid mais cette idée était rapidement démentie par les paillettes ambrées de ses yeux quand elle souriait ainsi que par son grain de beauté au coin des lèvres.

Elle s’était installée à Londres il y avait environ deux ans, peu après la disparition tragique de son fiancé. David était lieutenant de police et travaillait sur des meurtres de femmes. Mais alors qu’il était sur le point de découvrir l’identité de l’assassin, David avait disparu. Après des jours de recherches intensives, on ne l’avait jamais retrouvé. Pour la police, il avait été tué par le Chevalier. Cependant, les meurtres cessèrent d’être commis après sa disparition. Clara ne supporta pas que l’enquête se termine ainsi, sur la mort de l’homme de sa vie. Elle avait donc choisi de quitter la France pour continuer ses études et oublier la douleur qui l’étreignait.

Quelques mois après son arrivée, elle avait rencontré James dans Hyde Park durant une de ses promenades matinales. Ce fut love at first sight. Enfin pour lui, jeune avocat fraîchement diplômé, car Clara ne s’était toujours pas remise de son malheur. Étant du genre patient et qui obtient tout ce qu'il veut, James avait commencé d’abord par une sincère amitié, de façon à ne pas la brusquer. Avec le temps, il avait réussi à effacer la douleur de son cœur et à lui apprendre à aimer de nouveau. Aujourd’hui, leur histoire durait depuis un peu plus d’un an et ils envisageaient de vivre ensemble. Pourtant, leurs préoccupations repoussaient sans cesse cette idée. En effet, James passait la plupart de son temps sur le procès qui le propulserait sur le sentier de la gloire et Clara, sur ses études en littérature mais cela ne les empêchaient pas d’être présents l’un pour l’autre. Elle attacha ses cheveux, esquissa un sourire et sortit.







Le téléphone sonna. Guillaume grogna et décrocha :



  • « Capitaine Nevers, flic de son état et qui souhaite qu’on lui foute la paix, qui est à l’appareil ?


  • Quelle vulgarité! C'est de cette façon que tu parles à ton ami.


  • Matthieu Vallange ! Mon vieux! Je n'aurai jamais cru que tu m'appellerais un jour. Comment va ta petite vie dans la campagne perdue de Surgères ?


  • Je te répondrai que tout va bien et que Surgères n’est pas si perdue que ça.


  • A chaque fois tu me prends au sérieux, se moqua Guillaume, mais là, je dois avouer que tu es en train de me déranger.


  • Comment s’appelle-t-elle ? J’espère qu’elle est jolie et ne me dis pas que j’ai tort. Je te connais trop bien.


  • Elle est plutôt blonde, grande, des yeux marrons et une superbe paire de seins. Je crois qu’elle est étudiante en médecine et qu’elle rêve d’être kiné. T’es content, ronchonna Guillaume.


  • Après presque dix ans d’amitié, tu n’as pas changé, tu aimes toujours autant les femmes.


  • Je les collectionne, c’est différent.


  • C’est Casanova que tes parents auraient du t’appeler avec, bien sûr, Machiavel en deuxième prénom. Mais, changeons de sujet. je te téléphone pour une autre raison que te parler de ta vie personnelle.


  • Tiens, je ne l’aurais jamais cru. Et c’est pour quoi dans ce cas ?, demanda Guillaume


  • Je vais faire appel à ta mémoire et à ton ego surdimentionnés. Te souviens-tu de Jessica ? Tu sais, mon ancienne collègue.


  • Bien sûr que je m’en rappelle, s’exclama Guillaume, comment oublier . . .


  • Évite la suite.


  • Tu vois vraiment le mal partout. C’est seulement un moyen mnémotechnique. Dis-moi maintenant ce qui lui est arrivé !,s’impatienta Guillaume


  • Et bien . . .on l’a retrouvée morte ce matin.


  • Tu te moques de moi ! C’est impossible, c’est . . .


  • Tu es aussi surpris que moi mais ce n’est pas tout.


  • Qu’entends-tu par « ce n’est pas tout »?


  • Elle avait une rose rouge dans les mains.


  • Merde !»


La colère saisit Guillaume en plein cœur. Il lâcha le téléphone et se prit la tête entre les mains. David était mort pour rien. Son cousin devait se retourner dans sa tombe, où qu’elle fût. Il reprit le combiné :



  • « Tu souhaites que je vienne t’aider, que je quitte Avignon pour te rejoindre ?


  • C’est . . . oui, bredouilla Matthieu, mais je ne pensais pas que tu réagirais aussi vite.


  • La vengeance, Matt, elle peut faire réagir vite tout comme aider à survivre.


  • Quand peux-tu me rejoindre ?


  • Ce soir. Cela te va ?


  • D’accord, on t’attend.


  • Comment ça « on » ?


  • Le « on » est ma sœur.


  • Laquelle ? Tu en as quatre.


  • Claire, la troisième.


  • La petite intello. Pourquoi ?


  • David ne te l’a jamais dit ? Elle l’avait aidé il y a deux ans et . . . ils étaient fiancés. Elle est la seule à bien connaître le dossier, après . . . David.


  • On fera avec elle. Matt ?»


Mais il avait déjà raccroché. Guillaume reposa le téléphone et se dirigea vers la chambre.
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MessageSujet: Re: Mon Roman policier   Mon Roman policier Icon_minitimeLun 23 Fév - 21:59

partie 2


Au même moment, un postier apporta un paquet à la gendarmerie de Surgères. Sur le dessus, un ruban blanc maintenait une carte sur laquelle on pouvait lire :

Vivez si m’en croyez, n’attendez à demain

Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Une rose rouge était glissée dans le ruban.







« Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, l’Eurostar entre en gare. Veuillez regagner vos sièges et attendre l’arrêt complet de l’appareil avant de descendre. Merci de nous avoir choisi et bon séjour en France ».

Clara soupira en sortant ses valises. Elle se dirigea vers le quai de son prochain train : « Dans quel pétrin me suis-je mise ! Tout ça pour mon frère. »







Guillaume grogna pour la centième fois de la journée et décrocha son téléphone portable.



  • « Je vais donc répéter : le capitaine Nevers n’est plus disponible pour le moment et sera en service quand il le pourra. Et . . .


  • Tu parles toujours comme ça à tes correspondants ?, questionna une voix d’enfant.


  • Excuse-moi crapule. Je n'ai pas le numéro de la maison dans mon téléphone.


  • Tu ne t’attendais pas à ce que ce soit moi. Quand arrives-tu ?


  • Lorsque tu auras raccroché. Je suis derrière toi.»


En un éclair, la petite crapule se retourna et se précipita dans les bras de son oncle.



  • « Je suis si contente de te voir !, s’exclama-t-elle.


  • Moi aussi Constance, répondit Guillaume en se laissant tomber sur le canapé.


  • Ma puce, veux-tu bien me laisser avec mon frère ?, demanda une voix provenant de la cuisine.


  • Oui, Papa, dit l’enfant d’une voix boudeuse.»


Elle déposa un baiser sur la joue de son père et fila vers sa chambre. Une fois partie, Guillaume éclata de rire et étreignit son frère.



  • « Vincent ! Je suis heureux d’être de retour à la maison.


  • Et moi donc. Trois mois qu’on attendait ta visite ! Qu’as-tu fait durant tout ce temps ? Quelle question ! Ce sont les femmes. Quand nous présentes-tu la dernière ?


  • Jamais ! Elle m’a demandé de choisir entre elle et le boulot.


  • Dis plutôt que ce n’est qu’une excuse pour ne pas t’engager.


  • Ce n’est pas vrai, répliqua Guillaume, tu ne peux pas comprendre. Et puis changeons de sujet. On n'est pas là pour se disputer. Je suis revenu pour aider Matthieu.


  • Tu veux parler du meurtre de Surgères ? A ta place, je ferai attention où je mettrai les pieds.


  • Pourquoi ?, interrogea Guillaume.


  • A cause de David. C’était notre cousin. On a partagé beaucoup de choses avec lui, surtout toi. Si tu te retrouves face à cet assassin, je pense que tu feras une bêtise.


  • Non, je ne pense pas. Même si j’en rêve depuis deux ans, je saurai me maîtriser. Je te donne ma parole.»


Sur cela, il prit ses valises et monta dans sa chambre.

Après la mort de leur mère, Vincent et Guillaume suivirent des chemins opposés à leurs rêves. Vincent voulait être médecin et Guillaume pompier. Au lieu de cela, Vincent tenait une librairie et Guillaume était devenu policier. Leur mère, Emmanuelle, avait légué à ses quatre fils une immense demeure qu’ils avaient rénovée pour pouvoir s’y installer. Vincent y habitait depuis maintenant sept ans avec son épouse.

Guillaume poussa la porte de sa chambre, restée la même depuis son départ, et y jeta un regard circulaire en soupirant d’aise. Son lit n’avait pas quitté sa place sous la fenêtre qui donnait sur le jardin. La moquette bleue était toujours aussi défraîchie et les murs blancs encore recouverts de posters et de photos de ses loisirs préférés quand il était adolescent. Il déposa ses affaires sur le lit et entreprit de les défaire. A la fin, satisfait, il arrangea la chambre et s’arrêta face au miroir de l’armoire.

Ses yeux gris s'étaient éclaircis, devenant presque translucides comme ceux de certains daltoniens, depuis la mort de sa mère mais ses cheveux châtain foncé étaient toujours en bataille malgré les coups de brosse quotidiens et les quelques tonnes de gel utilisées. A travers son pull, il distingua les pectoraux qu’il avait réussi à sculpter avec les activités sportives qu’il pratiquait régulièrement. De plus, il était grand et il est vrai que, lorsque l’on mesurait un mètre quatre-vingt-cinq, il lui était facile de s’imposer parmi ses « petits »collègues avec son sale caractère.

Il adressa un sourire à son reflet puis, sentant la fatigue le gagner, il s’allongea sur son lit et rejoignit rapidement les bras de Morphée.







Le lendemain, Clara ouvrit les yeux et réalisa qu’elle ne faisait pas un mauvais rêve. Elle était bel et bien en France, dans la vieille ferme, ou plutôt maison, de sa grand-mère maternelle. Le voyage en train l’avait tellement épuisée qu’elle s’était couchée sans rien avoir avalé et ce fut son estomac qui la sortit du lit. En descendant les escaliers, elle s’arrêta devant le petit renfoncement où se trouvaient les clichés de famille. Elle sentit son cœur se serrer lorsque ses yeux se posèrent sur la dernière photo. Elle fut sortie de sa rêverie par un cri de joie.



  • « Chiara ! Te voilà enfin revenue !


  • Oui, Mamita, je suis de retour.


  • Viens bambina, viens déjeuner et tout me raconter. »


Rosina prit le bras de sa petite fille et l’entraîna dans la cuisine où l’attendait un petit déjeuner copieux. Elle s'assit face à sa petite-fille et l’observa.

A soixante-dix ans, Rosina en paraissait vingt de moins. Ses cheveux gris étaient relevés en chignon lâche sur sa tête et quelques mèches s’en étaient échappées. Son cou était caché par une étole aux couleurs acidulées qui faisait ressortir ses yeux d’ambre. Elle portait une de ses jupes de bohémienne qu’elle affectionnait : rouille, rebrodée de perles assorties à l ‘étole. Sur ses collants de laine noire, des bottes à talons en daim marron remontaient jusqu’à la moitié de ses mollets. Sa tenue s'achevait par une épaisse tunique rouge.



  • « Alors bambina, comment se passe ta vie à Londres ?


  • Merveilleusement bien ! Si tu savais . . .


  • Je n’ai pas envie que l’on parle de tes études mais de ta vie amoureuse, la coupa Rosina.»


Clara allait répliquer lorsqu’un bruit à la porte l’interrompit. Rosina fronça les sourcils et se leva pour aller ouvrir. Un jeune gendarme lui répondit :



  • « Bonjour madame Von Rosenstolt. Pourrais-je parler à votre petite-fille ?


  • Chiara ! Quelqu’un pour toi.


  • Bonjour, dit Clara, que puis-je pour vous ?


  • Nous avons reçu ce colis pour vous hier matin. Vous êtes bien Claire Vallange ?


  • Oui.


  • Donc signez ce papier et prenez votre paquet.


  • Depuis quand la gendarmerie reçoit tes colis ? , demanda Rosina une fois que le gendarme fut parti, Chiara ? Tout va bien ?


  • Je ne sais pas, je ne sais plus. Il suffit que Matthieu m’appelle pour que tout recommence, répondit Clara. J'ai perdu trop de choses et ça m'a détruite. Aujourd'hui, j'ai rencontré quelqu'un. Il est gentil et il n'est pas flic. Je suis enfin heureuse mais il est de retour. Il m’a tout pris ! L’homme de ma vie, mon cœur et maintenant ma meilleure amie. Que dois-je faire pour que tout s’arrête ! »


Clara prit le paquet et partit dans sa chambre.



  • «Bambina, tu peux m'expliquer? Je ne comprends rien à ce que tu viens de dire ».
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