Magali
Nombre de messages : 2506 Age : 31 Passion : Ressentir Coup De Coeur Livresques : La mante au fil des jours - Christine renard + J'irai cracher sur vos tombes - Boris Vian + Le Rêve - Emile Zola + L'insoutenable legereté de l'être - Milan Kundera Préférences Littéraires : Boris Vian, Emile Zola, Jean-christophe Grangé, Milan Kundera. Date d'inscription : 22/06/2008
| Sujet: Emile zola ~ La curée Mer 3 Juin - 13:44 | |
| La Curée La curée désigne la part de la dépouille animale que l'on réserve aux chiens après le trépas de la bête. C'est ici, dans ce deuxième tome des Rougon-Macquart, la ruée servile vers les richesses du Second Empire dont chacun veut sa part, dans une succession d'images saisissantes : une clique d'aventuriers attablés à la France et distribuant les miettes, Paris souillée, éventrée et bientôt vautrée, complice de sa fête, " l'orgie des appétits et des ambitions ", la satiété et l'inassouvissement, la double fièvre de l'or et de la chair. Mon avis : Un très bon roman encore une fois, mais que je n'ai pas vu défiler. Je dirais que le mauvais point que j'ai trouvé dans ce second volet des Rougon Macquart, c'est qu'il s'y passe peu de choses, et que d'un bout à l'autre du roman on en vient à se demander "mais c'est quoi l'histoire en fait''. Ne nous meprenons pas, j'ai aimé ce roman, comme j'aime tout les romans de Zola. La déchéance controlée de Renée est tout à fait passionante, et j'ai trouvé interessante cette vaste documentation sur la vie des "richauds" du troisième Empire. On retrouve dans La Curée le personnage d'Eugène Rougon, ce qui m'a charmée en premier lieu, même si l'histoire est davantage cerclée autour de Renée, la belle soeur d'Eugène. (Belle Soeur dans les deux sens du terme). Et puis cette description de la vie ostentatoire de ces personnages fut plus que passionante, je dirais enrichissante culturellement parlant, et cruelle du point de vue du roman. On en vient presque à se dire que la vie dans L'assommoir était bien plus heureuse que dans La Curée. Le personnage de Maxime m'a d'abord intriguée, mais j'ai fini par le trouver incroyablement vide et sans avenir. Un dandy de plus... Je me suis globalement retrouvée dans certains traits de la personalité de Renée. C'est une femme blasée, désillusionée, qui cherche Autre Chose. Le debut du roman nous l'explique a merveille, et ce qui m'a donné envie de continuer. Cet etat d'esprit l'a menée droit à l'inceste, et cela ajouté aux manipulations financières de son mari à son encontre -et à son désavantage-, font de La Curée, un Zola de plus ajouté à ma collection de Romans Naturalistes Favoris. | |
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