shouki-book

Voila j'ai décidé d'arreter de faire ma timide et de publier mes ecrits pour votre plus grand désespoir, si vous avez assai de cran pour lire le debut de mon histoire alors vous devez etre mazochistes ^^ .

Mise en bouche (il est encore temps de reculer) :
Bonjours, je suis une collégienne de 12 ans, peu banal. En effet avec mes amies nous menons des enquêtes....notre quotidien est très mouvementé comme vous pourrait le constater
SHOUKI

PS: Ne t'avise pas de continuer cher lecteur à moins que tu veules mettre ta vie en péril. Si toute fois tu t’obstines prends garde à toi..

Marie m'entraîna à l'écart du groupe, pour me raconter une nouvelle fois ses rêves, malheureusement au même moment la cloche indiquant la fin de la pause retentit. Alors nous nous dirigeâmes d'un pas maussade vers le stade de foot. Laure qui nous avait rattrapé, émie un grognement puis nous dit :
- Oh non pas foot !!! Je vais une nouvelle fois me prendre un ballon dans la tête.
Nous rigolâmes puis Bérengère qui, elle aussi nous avait rattrapé nous raconta les nombreuses fois ou ses crises d'asthmes lui avaient permis de sauter les cours de gym. Les lamentations reprirent pendant le reste du trajet et dans les vestiaires. Heureusement une fois sur le stade nous reprîmes confiance en nous.
Fanny, elle, de son coté était devenue une experte, pour éviter les ballons en pleine figure. Ce qui n'était pas mon cas.
Je sentis mes yeux se fermer et mon corps tomber violemment par terre. Soudain pleins d'images successives apparurent dans ma tête. C'est peux être de là que venait l'expression "voir sa vie défiler devant ses yeux".

Quand je rouvris mes yeux, j'étais par terre, je ne mis pas longtemps à comprendre ce qui m'était arrivée : Le ballon m'avait heurté et je n'avais rien trouvé de mieux à faire que de m'évanouir.
Tous les yeux de la classe étaient braqués sur moi. Ce que je ne supportais pas d'ailleurs, pour moi être le centre de l'attention était un supplice, voir une torture. Lentement avec l'aide de Marie et Bérengère je me relevais, j'eus, bien sur, le droit à l'interminable interrogatoire:
- Comment vas-tu ?
- Shouki tu m'entends ?
- Combien j'ai de doigts ?
- Je m'appelle comment ?

J'ouvris alors la bouche, pas pour répondre aux questions ni pour me lamenter sur mon sort non, mais pour dévoiler la mystérieuse idée qui m'était apparue ou plutôt qui m'avait frappé.

C'est alors que ma bouche se referma volontairement. Il valait mieux garder cette idée pour moi, du moins pour l'instant.
Le reste de la journée se passa sans nouvel incident. De retour chez moi, mille et une questions me vinrent à l'esprit : que penseraient les filles de cette idée ? Et si elles la trouvaient nul ? Mais une petite voix au fond de moi ne cessait de m'encourager. C'était donc décidé, demain je ferai part de cette mystérieuse idée aux filles.

Le lendemain je me dirigeais d'un pas décidé vers Marie, Bérengère, Caroline, Fanny et Laure qui m'attendaient, le sourire aux lèvres. Je leur dis :
-Les filles, vous vous souvenez hier avec le ballon ? Et bien. Quand il m'a heurté. Une idée ou plutôt, une image, est apparue dans ma tête et voilà, je vous propose de mener des enquêtes.
Caroline prit la parole en premier :
- Eh bien c'est que ..... Comment dire ...... c'est assez spécial comme idée. Puis nous ne sommes plus en maternelle ! On ne va quand même pas jouer aux espionnes !
Fanny reprit :
-Caroline a raison cette idée est surréaliste ...
Leur réaction était trop brutale et des larmes commençaient à inonder mon visage.
Laure comprenant ma détresse répondit :
-Après tout ça ne nous coûte rien d'essayer !
Je lui répondis d'un maigre sourire.
-Et puis ça peut être marrant. Dirent en cœur Marie et Bérengère.
Fanny et Caroline acquiescèrent.
Merci les filles vous êtes génial je vous promet vous ne le regretterez pas ! Répondis-je.

La matinée fut longue et ennuyeuse, enfin quand midi sonna, nous nous retrouvâmes dans la cour. Une grande discussion commença, à mon grand étonnement, les filles me donnaient l'impression de s'amuser. Mon idée n'était peut-être pas aussi nulle qu'elle en avait eu l'air quelques heures auparavant.
- Comme Shouki nous l'a dit tout à l'heure, on est des sorte d'espionnes enquêteuse il nous faut donc un repère ...
Fanny n'eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà Marie la coupait.
- Oui, il nous faut absolument un repère secret !!
- Je sais ! Pourquoi pas dans la vieille cabane près du parc ? Repris Laure.
- Oui, mais il y aura beaucoup trop de monde, il nous faut un endroit loin du monde, un endroit calme, mais aussi un endroit pratique d'accès ... claironnais-je.
- Mais oui les filles ! L'endroit parfait est juste sous nos pieds ! S'exclama Bérengère
Machinalement, nous regardâmes nos pieds ?
- Tu veux que notre repère soit un vieux chewing-gum écrasé !!! M'écriais-je
- Très marrant Shouki ! Mais non, je veux parler du sous sol !
- Mais oui ! Le sous sol du collège, super idée Bére. Chantonna Caroline
- C'est donc décidé, à partir de maintenant, le sous sol du collège est notre Q.G ! Répondis-je.
Les filles acquiescèrent.
- Les filles ?
- Oui Marie, que se passe-t-il ?
La voie de Marie était indescriptible, mais quelque chose me disait que ce n'était pas bon signe.

Ce n'est pas tout mais, j'ai faim. Reprit Marie
-Ah Marie ! Tu ne changeras jamais !
Soulagées, nous partîmes déjeuner.
Une fois arrivée, je pris la parole:
Les filles, vous êtes déjà allées aux sous-sols ?
Caroline me dévisagea, et à cet instant, nous réalisâmes qu'aucune de nous ne savait réellement à quoi ressemblait ce fameux sous-sol. Bérengère commença à se plaindre et à se lamenter, imitées par Laure et Marie. Ce qui n'était pas le cas de Fanny qui semblait sereine et confiante, elle nous adressa un sourire puis dit :
-Les filles, je ne vois pas pourquoi vous vous lamentez, nous irons après les cours. Je crois que pour y accéder, il faut descendre l'escalier en pierre au fond du couloir.
-Parfait.

Sur ces mots nous retournâmes en classe, nous n'avions plus qu'une heure de chimie avant la fin des cours. Ceci m'arrangea, la chimie était une de mes matières favorites, voir ma préférée. Durant cette heure, notre professeur nous présenta une grande partie de produits qui, mélangés les uns aux autres, pouvaient provoquer des explosions. Ce sujet m'intrigua énormément, il pourrait peut-être s'avérer très utile. Quand le cours s'acheva, j'attendis patiemment avec les filles que le reste de la classe disparaisse.
-La voie est libre, chuchota Bérengère.
Rapidement nous nous dirigeâmes vers l'escalier en pierre permettant l'accès aux sous-sols. Devant nous se dressait une immense porte, je m'apprêtais à l'ouvrir quand Marie, dont les yeux lançant des éclairs me dit:
-C'est verrouillé !
-Oh non ! Tous nos espoirs brisés en même pas une seconde, répliqua Laure
- Attendez !
Caroline dénoua ses cheveux.
-Caro, je ne crois pas que ce soit le bon moment pour te recoiffer ! dit sèchement Fanny.
Un sourire aux lèvres, Caroline s'avança vers la serrure, et y introduisit une de ses barrettes. D'un seul coup la porte s'ouvrit.
-Trop facile !
-Alors là, bravo !
Nous étions maintenant face à notre destin.

L'endroit était sombre et humide, mais il était surtout vide, comme si nous étions les premières personnes à le découvrir.
Nous restâmes longtemps, une heure peut-être deux, à inspecter les lieux. Il restait encore tant de choses à découvrir, mais Laure nous rappela qu'il commençait à se faire tard. Nous dûmes donc quitter notre Q.G., mais quelque chose me disait que nous le reverrions très bientôt ...

Chez moi, je me mis aussitôt au travail, mais quelque chose m'empêchait de me concentrer, une petite voix au fond de moi me répétait que quelque chose allait se passer, mais quoi ? Je ne savais pas, du moins, pas encore. La nuit fut mouvementée, plusieurs fois je me réveillais en sueur. Cette mystérieuse voix n'avait pas cessé de me harceler. A mon grand étonnement la cour du collège était calme, trop calme. Au fur et à mesure que je me rapprochais du stade, la voix au fond de moi, montait de volume jusqu'à ce que j'aperçoive un grand groupe de professeurs essayant du mieux qu'ils pouvaient faire reculer des élèves qui encerclaient quelque chose que je n'arrivais pas a distinguer, ma petite taille ne m'aidant pas, je décidais de demander a quelqu'un la raison de cet attroupement. Manifestement aucun élève ne semblait disposé à me renseigner. Heureusement j'aperçus Fanny et elle au moins, pourra m'en dire plus. Je m'apprêtais donc à l'appeler quand une ambulance arriva. Des médecins écartèrent les élèves et c'est a cet instant que je vis ce qui avait manifesté autant d'attention : un cadavre ! Du moins c'est ce que je pensais. Celui d'une femme dont la peau était pâle, sa robe était tachée de sang. L'ambulance reparti aussi vite qu'elle était venue. Fanny, qui, elle aussi m'avait repérée, commença à me questionner. Celle-ci n'en savait visiblement pas plus que moi. Les filles arrivèrent peu après ; Fanny leur expliqua toute l'histoire quant à moi, j'étais incapable de bouger ni même de parler. Marie s'écria :
-Au Q.G !
Nous nous dirigeâmes une nouvelle fois vers l'imposant escalier en pierre. Caroline qui, la veille avait prit soin de refermer la porte a clé, enfin avec sa barrette, la rouvrit mais cette fois ci avec l'aide de la pince à Bérengère
-Les filles, maintenant c'est du sérieux ... M'obligeais-je à dire.
Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que la cloche résonna et les cours commençaient.
Nous nous précipitâmes dehors. Durant le cours de maths, Laure nous fit passer un message où il était écrit :
CHEZ MOI REUNION CE SOIR !

En fin d'après midi, nous partîmes comme convenu chez Laure. Sa maison n'avait pas changé depuis la dernière fois, les murs jaunâtres m'étaient très familier. Caroline installa des chaises de façon à former un cercle.
-Les filles, ce...cadavre.....qu'est ce que ça veut dire ? gémit Marie
- Je ... Je ne sais pas ... mais il faudrait enquêter ...
Fanny venait de prononcer les mots fatidiques.
-Exactement, c'est d'ailleurs pour cela que nous sommes ici. Il faudrait enquêter, mais avant il faut s'organiser, répondit Laure
-Oui, notre Q.G par exemple, il est sombre, il n'y a aucun meuble,.il n'y a rien, il est totalement vide, nous pourrions tout mettre au point à l'intérieur.
Je n'avais toujours pas émis de bruit, ni manifesté signe de vie. Bérengère s'en aperçue et m'interpella :
-Shouki! Tu m'entends ?
C'est alors que je compris que je m'étais, une nouvelle fois, perdue dans mes pensées.
-Oui, excusez moi les filles.
-Revenons à notre conversation alors, reprit Marie
-Oui ! Dans mon garage, j'ai des chaises ainsi qu'une vieille table qui ne me sert plus ! s'écria Laure
-Et moi, je devrais arriver à réparer l'ampoule dans le repère, chantonna Fanny
-Et comment va-t-on s'y prendre ? Vous voulez arriver demain au collège avec des meubles dans les mains ? Super discrétion ! lança Caroline
- Non, cette nuit ... dis-je
-Shouki, tu es sure ?
-Attends Caro, tu arrives à ouvrir des portes qui sont fermées depuis 300 ans et tu ne peux pas sortir la nuit pour installer quelque meuble dans le Q.G !? Repris-je
-Ok ... Tu as gagné ! Ce soir, rendez vous devant la grille du collège.
- Super !
-Les filles, je ne veux pas vous sortir de vos rêves d'escapades nocturnes mais j'ai très faim ! s'exclama Marie
Nous rigolâmes et après avoir mangé, nous finîmes par nous quitter. Chez moi, je commençais des recherches Internet sur le mystérieux cadavre. Malheureusement l'accident était trop récent, je ne trouvais rien. Pourtant les ordinateurs et autres technologies n'avaient aucun secret pour moi. Soudain je fus interrompu par la sonnerie du téléphone, c'était Laure :
-Shouki ?
-Oui ?
-Dans une heure devant la grille du collège.
-Ok ! Bye !
Je me couchais mais je n'étais pas fatigué, l'excitation prenait le dessus. Il y a quelques jours, mon existence était banale et monotone. Maintenant, j'étais une enquêteuse, traquant des criminels et découvrant des portes fermées depuis 300 ans. Je jetais un coup d'œil à ma montre. Il me restait exactement 15 minutes pour aller rejoindre les filles. A cet instant je remarquai que je n'avais pas réfléchis à un moyen de sortir de la maison. Je ne pouvais utiliser la porte d'entrée, mes parents m'entendraient, la solution fut vite trouvée, il ne me restait donc plus que ma fenêtre de chambre. Je l'ouvris doucement, je n'eus pas beaucoup de mal à descendre. Plus que 5 minutes me criait une petite voie. Je fonçais tête baissée jusqu'au collège. Toutes les filles étaient là à l'exception de Fanny et Laure, qui arrivèrent 2 minutes plus tard tirant derrière elles deux énormes chariots dans lesquels se trouvaient les chaises, la table ainsi que d'autres objets dont j'apercevais seulement la silhouette.
-Je crois que l'on peut y allé, lança Caroline.
La grille, comme nous l'avions envisagé était fermée et les barrettes trop petites pour ce genre de serrure. Nous dûmes donc escalader la grille. Ce qui se révéla très compliqué avec les meubles qui étaient trop lourds pour être hissés par dessus la grille. Fanny décida donc de faire glisser les meubles sous la grille. Nous réussîmes après maints efforts à extirper les meubles. Nous montâmes l'escalier en pierre, Caroline ouvrit l'immense porte et enfin, nous entrâmes dans notre Q.G. Tout le monde se mit aussitôt au travail : Fanny répara l'ampoule sans difficulté, Laure installa les meubles, Caroline et Marie qui avaient prit soin d'emporter quelques objets inutiles de chez elles, décorèrent le repère, et Bérengère sortie de son sac un ordinateur, qui était en parfait état. Avec l'aide de Fanny, Bérengère le brancha. De mon coté, je n'avais encore rien fait, alors je fis la seule chose qui me venait à l'esprit, je me dirigeais vers l'ordinateur, pour continuer mes recherches sur le cadavre.

Un petit cri m'échappa, pas un cri de joie, plutôt un cri de surprise.
-Que ce passe t-il Shouki ? M'interrogea Marie
-Il est déjà 05h30, dans quelques heures nous aurons cours ! Il faut partir tout de suite !
Alors, doucement, sans faire de bruit, nous quittâmes notre repère secret.
Caroline prit soin de refermer la porte, je me dirigeais vers le grand escalier en pierre, quand tout à coup, Fanny m'attrapa et me fit signe de me taire.
-Que ce passe t-il ? Chuchotais-je.
Fanny ne me répondit pas, elle avait l'air paniqué. C'est ensuite que j'entendis des bruits de pas se rapprocher, puis j'aperçus une silhouette sortir de l'ombre, un homme plus précisément.
Quelques minutes plus tard, les bruits avaient cessé et Laure nous dit sur un ton rassurant :
-Je crois qu'il est partit !
-Qui est cet homme ? Que veut il ? Pourquoi est-il ici? Sanglota Bérengère
-Je ne sais pas, mais il faut le savoir ! M'exclamais-je.
-Et si cet homme était l'auteur du crime qui a eu lieu hier ? reprit Marie.
-Pour le moment, il vaut mieux rentrer, conseilla Laure.
Sur ces derniers mots, nous partîmes. Malgré la fatigue, je ne dormais pas, des milliers de questions me rongeaient, et je ne trouvais pas la moindre réponse.
Mon réveil fini par sonner. La journée fut longue et ennuyeuse, aucune de nous ne parla, préférant garder ses inquiétudes et ses interrogations pour elle-même. A midi, Fanny finit par rompre le silence :
-Les filles, je ne suis pas certaine mais je crois avoir trouvé des indices sur l'homme qui traînait en plein milieu de la nuit dans le collège.
-On t'écoute ... marmonna Marie
-Et bien voilà, ce matin dans les couloirs, j'ai trouvé ce papier, et quelque chose me laisse penser qu'il appartient à notre mystérieux inconnu.
Fanny nous tendit le papier en question, il était troué et froissé mais on pouvait y lire : BIG BOULVARD. Ce nom ne me disait rien, soudain Bérengère s'écria :
-Mais oui, BIG BOULVARD ! C'est un restaurant tout près de chez moi ! A cet instant la cloche retentit, nous rappelant la dure réalité.
Le lendemain matin, je me réveillais en sursaut, mes cauchemars avaient une nouvelle fois pris le dessus sur mes rêves. J'allumais donc l'ordinateur pour continuer les recherches sur le cadavre mais malheureusement, une nouvelle fois je ne trouvai rien. Mon portable retentit:
-Allo ?
-Shouki ! Qu'est ce que tu fais ? Tu as vu l'heure ?
-Oh mince, désolé, j'arrive dans 10 minutes.
Heureusement, mes parents étaient partis pour la journée, ce qui m'éviterait de justifier mon absence. J'imprimais rapidement un plan, pour me rendre au BIG BOULVARD, et je me précipitais dehors. Je pris un bus, qui s'arrêta exactement à l'endroit voulu, c'est à dire, en face du fameux BIG BOULVARD. Les filles me faisaient des signes de la main, je m'avançais à leur rencontre.
-Il est là ! M'informa Bérengère
Nous nous apprêtions à rentrer quand Caroline nous interpella :
-Les filles attendez, prenez ça !
Elle nous tendit de grosses lunettes noires et de vieux chapeaux.
-Pourquoi nous donnes-tu ceci Caro ?
-Dans tous les films, les espions se déguisent pour passer inaperçus !
Nous rigolâmes et après avoir enfilé nos costumes, Laure murmura :
A nous de jouer !

Nous entrâmes dans le restaurant, il était pratiquement plein et heureusement qu'en m'attendant, les filles avaient eu le temps de trouver le mystérieux inconnu qui se balade la nuit dans les couloirs du collège. Nous nous installâmes en face de la table à laquelle il était assis, de façon à apercevoir le moindre de ses mouvements. Pendant presque une heure, nous ne le quittâmes pas des yeux une seconde, il lisait des papiers, et les relisait. Enfin après avoir rangé ses documents dans une chemise noir, il sortit du restaurant, il paraissait agacé. Nous nous apprêtions à le suivre quand Laure s'écria :
-Regardez il a oublié un papier !
Bérengère se rua dessus, et nous le montra, le papier était tout déchiré et abîmé mais nous pouvions facilement lire : « Victor, je n'en peux plus, cette histoire va trop loin, et je ne me permettrais pas de garder le silence une minute de plus. Il faut tous dévoiler, même si j'en connais le prix... signé Penny »
-Étrange ... murmurais-je
-Très étrange, rectifia Marie
-Imaginons que l'homme que nous traquons depuis hier, est Victor, qui est Penny ? Interrogea Fanny
-Je ne sais pas, mais dans le message, elle parait triste et fatiguée.
-Écoutez, maintenant que nous avons laissé filer « Victor », rien ne sert de rester ici, il vaut mieux rentrer et continuer les recherches, dit Caroline
-Oui, tu as raison.
Chez moi, une nouvelle fois, j'allumai mon ordinateur et dans la barre de recherche, je tapais un mot qui maintenant m'était plus que familier, « cadavre » cette fois j'étais bel et bien décidée à trouver des indices. Ma détermination paya car je finis par trouver un article de journal plutôt mystérieux, il aurait du être publié dans la semaine mais sas aucune raison, ça n'avait pas été le cas. A gauche de l'article, on apprenait que...NON ! Ce n'est pas possible ! Le cadavre serait celui de Penny CROSS, étrange coïncidence, il fallait que je prévienne les filles.
-Allo ?
-Marie ?!
-Oui ?
-C'est Shouki.
-Que se passe t-il ? Tu as du nouveau sur « Victor » ?
-Oui, mais pas sur « Victor », sur Penny.
-Penny ?!
-Oui, c'est elle le cadavre qui à été retrouvé dans la cour du collège !
-Tu es sure ?
-Certaine !
-Bien, j'appelle les autres ! Bye !
Je ne voyais plus qu'une chose à faire, continuer les recherches, je sortis de ma poche la « lettre » que Penny avait écrit à Victor. Je la relu plusieurs fois, le message était clair, Penny regrettait quelque chose et voulait le dévoiler, mais ce qui me captiva le plus, c'était ses derniers mots : « même si j'en connais le prix » que voulait-elle dire par "prix" ? Parlait-elle de la mort ?
Des frissons parcoururent mon dos.

Un bruit me fit sursauter et me réveilla, je compris vite que je m'étais endormie devant l'ordinateur. Ce bruit, que je connaissais très bien, n'était autre que la sonnerie de mon portable. Qui pouvais bien m'appeler à 6 heures du matin ?
La réponse ne se fit pas attendre :
-Shouki ? C'est Bérengère.
-Oui, qu'es que tu me veux ? Je suis crevée.
-Désolé ... Mais il fallait que je te fasse part de ton programme de la journée.
-Un programme ?
-Oui, écoute moi, mon père a un ami qui travaille dans les archives de la ville.
-Des archives ?
- Oui, les archives, c'est un endroit ou l'on conserve toutes sortes de documents et d'informations officielles, bien classées. Mais avant de poser des questions, laisse moi finir !
-Ok, je me tais, murmurais-je à moitié endormie.
-L'ami en question à du s'absenter pendant quelques temps et il a confié la clé à mon père, qui maintenant est à moi ! me dit-elle manifestement très contente de son coup.
-Très bien mais quel est le rapport avec moi ?
-Réfléchis, nous pouvons chercher des indices concernant l'enquête.
-Si tu le dis.
-Génial, je préviens les autres et on se retrouve dans une heure devant la mairie.
-Pourquoi devant la mairie ?
-Shouki, tu manques vraiment de sommeil. Les archives se trouvent à la mairie !
-C'est bon ? Tu as fini ? Ai-je le droit de me rendormir ?
-Oui, c'est même une obligation ! Tu es d'humeur massacrante !
-On se demande pourquoi ! Ajoutais-je.

Maintenant que j'étais réveillée, il ne me restait plus qu'à me préparer, manger et partir.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Ce qui était tout de même légèrement embêtant sachant que j'avais plus d'1/4 d'heure d'avance. J'en profitais pour inspecter l'entrée de la mairie. Elle n'était pas très grande, 3 bureaux étaient disposés symétriquement et une dizaine de personnes faisait la queue pour n'avoir qu'un simple renseignement. De l'autre coté de la pièce, un homme apparemment très pressé, était entrain de ramassé une montagne de papier qu'il venait de laisser tomber. Je m'approchais pour lui porter secours mais celui-ci me lança une injure et déguerpi. Je voulu protester mais Marie m'en empêcha :
-Shouki, laisse le, il parait pressé !
-Aller, suivez moi ! Lança Bérengère.
Nous traversâmes un long couloir à la lumière aveuglante puis nous descendîmes un petit escalier pour arriver devant une porte blanche fermée à l'aide d'un énorme cadenas.
Bérengère tenait dans sa main droite un énorme trousseau de clés.
-Tu ne compte pas essayer toutes les clés rassure moi.
-Non bien sur que non.
-Ouf ! Pendant un instant j'ai cru que tu ne savais pas laquelle c'était !
-Attends, j'ai dis que nous n'allions pas essayer toutes les clés; mais je ne t'ai pas dis que je savais laquelle était la bonne !
-Nous en avons pour 3 heures! s'écria Fanny.
-Pas forcément, vous savez que je suis une experte en clés ! s'exclama Caroline
-Tu comptes utiliser une barrette ? L'interrogeais-je
-Non, ca m'étonnerais qu'une barrette fasse le poids contre cet énorme cadenas. Mais il suffit de regarder attentivement la serrure puis les clés.
Celle là ! dit Marie
-Elle la prit et l'enfonça dans le cadenas, sans succès.
-Non, c'est celle-ci. Rétorqua Caroline
En effet, c'était la bonne. Nous entrâmes dans une pièce aussi sombre que notre Q.G avant que Fanny en répare l'ampoule. Devant nous se dressaient d'immenses casiers alignés à perte de vue portant une étiquette indiquant le contenue de chacun. Un casier entrouvert laissait voir une multitude de documents portant eux aussi une étiquette. Laure brisa le silence :
-Qu'est ce que nous sommes censée chercher exactement ?
-Eh bien, tout ce qui parait utile concernant l'enquête !
-OK, alors c'est parti.
-Attends Laure, il faut s'organiser.
-Fanny a raison ! Alors : Marie s'occupe des documents de A à E, Fanny de F à J, Laure de K à O, pour moi ce sera de P à S puis pour finir Bérengère T à W et Caro le reste, complétais-je
-Cette fois, c'est parti.
Nous nous dirigeâmes chacune vers l'endroit convenu. Une heure s'écoula, je venais de commencer à m'attaquer à la lettre R quand Fanny nous interpella :
-Regardez je viens de trouver un vieux plan du collège !
-Il y avait des dortoirs à la place de nos salles de classe et ...
-Que se passe t-il ?
-Notre Q.G ...

Voila merci d'avoir prit le temps de tous lire !!

» Cathy's book - Stewart S.