Boris Vian, L'écume des Jours.

Un livre bourré de figures de style, une histoire que je trouve hors du commun. J'ai bien aimé cette œuvre de Boris Vian bien qu'il soit parfois difficile à suivre. Les figures de style qu'utilisent l'auteur sont parfois compliquées à interpréter. Cependant, c'est un livre que je conseille.

Spoiler:

Ces figures de style ne sont pas compliquées, elles sont tout simplement prises au pied de la lettre, bien qu'elles aient egalement une signification.

A la fin par exemple, l'appartement se rétrécit, jusqu'à disparaitre. C'est réel dans l'univers de Vian. Dans le monde d'aujourd'hui, on expliquerai ça par le desespoir de Colin, et son impuissance face au sujet du roman que constitue la maladie de chloé (elle aussi très imagée). Son monde ne se réduit plus qu'à ça, il s'enfonce dans un abime, d'où l'image de l'appartement qui rétrécit.

Et il y en a d'autres ! Le nénuphar, la souris par exemple, qui se blesse en essayant de sortir la crasse sur la vitre, pour donner un peu de lumière à Chloé.

C'est un livre ... Bouleversant, vraiment. Et ce qui fait la particularité de Vian, c'est cet univers qu'il construit, où devient vrai mais normal. Les métaphores ne sont plus seulement des images, mais la réalité. Fantastique.

Eh bien étonnement, je ne partage pas du tout votre avis.
J'ai du m'y mettre à 2 fois pour achever cet ouvrage, si bien qu'il m'a été difficile de l'apprécier. Le début est long, presque pompeux. Le milieu se tasse entre la maladie et un amour un peu trop rapide. Seule la fin m'a touchée.
J'ai eu du mal avec l'univers fantasique, voire spongieux du livre, de l'irréel se mêlant avec trop dureté dans le réel !

Le classique d'une génération....Pas pour moi !

J'ai beaucoup aimé ce livre, très imagé, c'est comme une longue métaphore.

Vian aborde de nombreux sujets, le coup de foudre, la richesse, le travail, la maladie, la mort... Mais toujours avec délicatesse.

J'ai un coup de coeur, pour le nénufar et l'arrache coeur avec lequel Alice tue tout le monde.

Les personnages sont touchant c'est vraiment un très beau livre

J'ai lu ce livre en cours et je dois dire que c'était mal parti. J'ai eu beaucoup de mal durant le premiers chapitres à rentrer dans cet univers particulier. Mais je dois dire qu'une fois que j'ai réussi à m'y habituer, je l'ai aimé. Cet univers à la fois doux et brutal, où la vie et la mort se croise tout le temps, cette histoire d'amour si simple et si belle...

L'écume des jours un véritable morceau de poésie.
On pourrait lui reprocher une certaine niaiserie mais, c'est ce qui fait son charme je dirais...

Je n'emploierais pas le terme niaiserie. Musso est une niaiserie. Vian n'a rien à voir avec Musso.

Oui c'est vrai mea culpa niaiserie est un mot bien trop fort pour Vian. Alors, je reformule et je dirais que l'Ecume des jours est simplement un peu "nunuche" sur les bords.
Ceci dit ne te méprends pas cela n'empêche pas le fait que j'ai adoré ce livre est qu'il est l'un des seuls que j'ai relus...

Il est également très loin d'être nunuche. (:

Attention Magali sort ses crocs quand il faut défendre ses auteurs préférés ! ^^

J'ai mis un smiley qui sourit, c'est pas pour rien ! Allons, je vais argumenter !

La niaiserie rejoins la "nunucherie". Quelque chose de "nunuche" est quelque chose qui prête à sourir tant cette chose est gamine et enfantine. (Ma soeur me l'a suffisamment fait comprendre ><)

Comment pourrait-on un seul instant qualifier une oeuvre reconnue de nunuche ? Un certain bon sens est à respecter enfin ! C'est comme les gens qui disent que Zola n'a pas de talent ! (Oui oui il y en a ...)
D'un point de vue subjectif, une oeuvre peut paraitre nunuche aux yeux de quelqu'un. Or WakO je ne comprends pas ! Une oeuvre poétique si pleine d'amour et de fatalité, comment pourrait-elle être niaise ?

Les livres romantiques de Musso sont niais, parce qu'ils s'appliquent à une certaine Ethique, une tranche grosse mais précise de la population. Or ce n'est pas l'obectif de Vian. Vian cherche ici à toucher même le plus dur des coeurs, en nous montrant l'horreur et la fatalité de la mort qui l'emporte souvent sur l'amour. Une sorte de renversement de situation car, c'est bien connu, dans n'importe quel roman nunuche, c'est l'amour qui tabasse la mort et triomphe.

Magali a écrit:

La niaiserie rejoins la "nunucherie". Quelque chose de "nunuche" est quelque chose qui prête à sourir tant cette chose est gamine et enfantine. (Ma soeur me l'a suffisamment fait comprendre ><)

Tout à fait d'accord avec toi Magali, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai écrit en petit caractère. Plus précisément : nunuche et niais désigne une chose ou une personne sans expérience. J'ai donc utilisé ce mot, car L'Ecume des jours ne montre (pour moi) qu'une sorte d'expérience dans un domaine aussi vaste que le monde.

Magali a écrit:

Comment pourrait-on un seul instant qualifier une oeuvre reconnue de nunuche ? Un certain bon sens est à respecter enfin ! C'est comme les gens qui disent que Zola n'a pas de talent ! (Oui oui il y en a ...)

La reconnaissance gomme-t-elle tous les défauts d'une œuvre ? La reconnaissance à-t-elle pouvoir de nous ôter tout sens critique ? Ceci étant je n'entrerais pas dans le débat des goûts et des couleurs de chacun concernant Zola (car oui je pense que ces gens ont fait une trop rapide évaluation des capacités de Zola mais, je respecte leurs droits de penser et d'expression).

Magali a écrit:

D'un point de vue subjectif, une oeuvre peut paraitre nunuche aux yeux de quelqu'un. Or WakO je ne comprends pas ! Une oeuvre poétique si pleine d'amour et de fatalité, comment pourrait-elle être niaise ?

Les livres romantiques de Musso sont niais, parce qu'ils s'appliquent à une certaine Ethique, une tranche grosse mais précise de la population. Or ce n'est pas l'obectif de Vian. Vian cherche ici à toucher même le plus dur des coeurs, en nous montrant l'horreur et la fatalité de la mort qui l'emporte souvent sur l'amour. Une sorte de renversement de situation car, c'est bien connu, dans n'importe quel roman nunuche, c'est l'amour qui tabasse la mort et triomphe.

C'est tout à fait vrai mais, pour moi montrer "l'horreur et la fatalité" triomphant sur l'amour est aussi niais que de peindre le contraire. Question de point de vue je dirais.
Parce qu'un roman "noir" vaut un roman "blanc" pour moi. Les romans "blancs" dépeignent une réalité bien trop belle quant aux romans "noirs" c'est le contraire. Etant un adepte du "gris" qui trouve toujours du bon et du mauvais ce genre de livres me laisseront toujours perplexe : question de point de vue...


J'aime ces confrontations d'idées.

Ce livre ne me disait trop rien, mais après avoir lu ta présentation, Magali, j'ai changé d'avis !
Je vous dirait ce que j'en ai pensé quand je l'aurais lu, ce que j'ai hâte de faire maintenant =)

Il doit y avoir visiblement mépris entre niais, nunuche et naïf. Au sens artistique, je dis que, si l'un des trois devrait s'appliquer à L'Ecume des jours, peut-être qu'artistiquement, ce livre est une page d'art naïf. Ce n'est ni mélioratif, ni péjoratif, c'est même totalement neutre de dire qu'un livre est naïf.
C'est un peu contre la science, mais toujours au naturel.
Voilà pour ce qui est de ma pensée sur ce mini-débat (:

Ensuite, j'A-DO-RE L'Ecume des jours. En fait, j'adore Boris Vian.
Pour tout ce qui a été dit plus haut, plus quelques petits détails qui raccrochent ce livre à ma vie personnelle. C'est un indispensable des bibliothèques, à mon goût.
Et j'ai acheté le coffret collector ;D Mais c'est pas ce qu'il y a de plus important, je crois.

Et bravo à Magali pour sa détermination

Avis personnel :

Comme vous le savez sûrement, Boris Vian a toujours eu un style d’écriture bien particulier. Une écriture bien à lui. Une écriture qui parfois nous fait plonger dans un livre et d’autres fois nous tient à distance. L’écume des jours m’a plutôt tenu à distance. Pourtant, il ne m’a pas déplu pour autant. Malgré avoir été dérangée parfois par le côté décalé du livre, l’histoire d’amour entre Chloé et Colin est très touchante. L’auteur décrit très bien les sentiments de Colin envers la femme qu’il aime, on ressent fortement qu’il serait prêt à tout pour elle.
Cependant, ce côté décalé fait parfois toute la splendeur de ce livre, il lui donne de la légèreté ou de la gravité selon les moments. Il fait souvent ressentir les sentiments. Comme par exemple, les pièces qui rétrécissent au fur et à mesure que la douleur s’installe, j’ai trouvé que c’était une image très forte. Car lorsque l’être aimé ne va pas bien, plus rien ne semble avoir d’importance. Tout semble étroit, fade et l’on aimerait qu’une seule chose, que cette personne aille mieux.
Je pense le relire un jour, dans d’autres circonstances pour pouvoir peut-être mieux l’apprécier. En attendant, lisez le !