Vadcar76800
Nombre de messages : 20 Age : 33 Passion : écrire Coup De Coeur Livresques : harry potter Préférences Littéraires : Racine, Hugo, Flaubert Date d'inscription : 13/02/2009
| Sujet: début de premier chapitre de mon roman Sam 14 Fév - 21:01 | |
| Will, la planète paradisiaque
Chapitre 1 : Une découverte surprenante
Monsieur Julien et madame Estelle Borel avaient toujours eu cette envie d'habiter à la campagne, non pas parce qu'ils ne se plaisaient pas en ville, mais parce qu' ils ne s'étaient jamais plus dans le quartier assez défavorisé dans lequel ils vivaient. Ils avaient passé leurs dix dernières années avec ces bruits d'usines et cette pollution incessante, ils pouvaient être désormais tranquilles et profiter d'un calme campagnard. Deux grands enfants faisaient partie de leur vie, prénommés Elyse, l'ainée, et Jason, le cadet. Ces deux-là étaient de caractère opposable, à savoir qu'Elyse était plutôt calme et réservée, contrairement à Jason, qui était agité. Leurs points communs étaient rares. Les Borel déménagèrent à Romilly - Sur - Andelle, une ville très calme, qui ne comptait que très peu d'habitants. Jadis, ils s'étaient plu en ville, à Saint-Etienne-Du-Rouvray, mais cottôyer des gens qui n'avaient pas le sens du respect ne les avait pas enchanté. Il y avait souvent des personnes méprisantes, qui passaient leur journées dehors, à s'en prendre aux plus jeunes qu'eux. Leurs enfants étaient leurs principales victimes. Ils profitaient surtout d'Elyse et de sa timidité car ils savaient qu'elle ne dirait rien si ils lui faisaient des misères. Les habitants du quartier étaient différents, de par leur culture, leur couleur de peau, leurs origines... Les enfants Borel en souffraient à longueur de journée mais n'osaient pas en parler à leurs parents, par peur de représailles. Un beau jour, Jason prit les choses en main, il leur révéla tout, jusqu'à les convaincre de déménager. Julien n'avait pas d'emploi, officiellement. Il aimait la nature, faire des découvertes mais ce qu'il aimait faire par-dessus tout, c'était bricoler. Il vivait avec le chômage, les allocations familiales et était fier ainsi. Quand à sa femme, elle était mère au foyer, préférant garder ses enfants, scolarisés au collège le plus proche de leur domicile, toujours à Saint-Etienne-Du-Rouvray : Louise Michel. Leur arrivée à la campagne fut des plus difficiles, ils avaient loué une caravane grâce aux aides sociales, où l'espace était réduit. Le temps était souvent très médiocre, ce qui n'empêchait pas les gens aux alentours d'occuper des caravanes. A la campagne, il y avait beaucoup de choses : un vaste terrain vague, avec de l'herbe, et animaux tels que des vaches, des poules... Il y avait une aire de jeu, avec des buts pour jouer au football, ou encore des paniers de basket. Heureux d'avoir déménagé, ils tenaient tellement à se faire des amis parmi les gens mais personne n'osait leur adresser la parole. Ils se contentaient plutôt de les dévisager, de leur lancer des regards dédaigneux, sans que quiconque ne comprenne. Pressés de découvrir leur logement, les parents Borel le regagnèrent très vite, afin de s'occuper des premiers rangements, des premières tâches ménagères. De leur côté, les enfants rejoignirent le terrain ; des jeunes de leur âge jouaient au football. Ils étaient cinq exactement. Il y avait un garçon, de couleur de peau noire, une fille rousse, un garçon avec de l'embonpoint, un handicapé physique, ainsi qu'une fille, de petite taille. Ils jouaient paisiblement, lorsqu' Elyse dit : - Bonjour, nous sommes nouveaux, pourrions-nous jouer avec vous ? Le garçon noir eut un sourire. - Avec plaisir, dit-il. Moi, c'est Samuel Koumba. Voici Vincent Time - il désigna du doigt le garçon costaud -, Jessica Scrout - il fit de même pour la rousse -, Jean Naimarre- il visa l'handicapé -, et enfin Eva Nouissement- il parlait de la fille de petite taille -. Jason et Elyse rirent soudain. - Désolé, dit Jason, mais je n'ai jamais entendu de pareils noms de famille. Les cinq " footballeurs " baissèrent la tête. - Nous somme habitués, dit Samuel, avec dégoût. Mais enchantés de faire votre connaissance Jason et Elyse étaient redevenus sérieux, croyant que les autres allaient rire aussi. - Oui, expliqua Samuel, qui jouait les porte-paroles, nous sommes dans cette ville depuis un bon bout de temps, et personne ne respecte notre différence physique, on nous insulte gratuitement. Je trouve ça injuste. - Nous sommes désolés, s'excusa Jason, qui avait vécu ce genre de situation dans son ancien quartier. Nous avons aussi été victimes de mépris. Les gens nous prenaient pour des clochards. - Ouais, mais vous n'êtes pas défférent vous. Vous n'êtes ni noirs ni handicapés... - Pourtant, on mets des affaires de clodos, comme disait tout le monde. Nous sommes pauvres et nous n'avons pas les moyens de nous payer ce que nous voulons, expliqua Elyse. Qui est-ce qui vous insulte ici ? - Ce sont des personnes agressives, grandes et autoritaires. Ils sont là pour nous contrarier. Nous sommes leurs esclaves. Ils sont au même nombre que nous, mais deux fois plus costauds, expliqua Vincent Time. - Nous sommes solidaires et c'est ce qui fait notre force, dit à son tour Jessica Scrout. Vous savez, il n'est pas impossible qu'ils s'en prennent à vous... - Alors nous déménageons pour nous dire" tiens, ça changera des insultes du quartier "et voilà qu'on pourrait s'en prendre à nous... Jason était content d'avoir déménagé à la campagne, personne ne pourrait l'embêter, voire l'insulter. Il venait de se faire des amis gentils qui lui avaient raconté leurs problèmes, tout allait bien jusque là. Et si les cinq garçons décrits comme des méchants par Vincent s'en prenaient à lui et à sa soeur ; pourrait-il envisager l'idée de quitter la ville ? Il avait déjà vécu de telles situations, comme Samuel et les autres, il voulait les aider. Alors qu'ils bavardaient, une bande de cinq garçons vêtus de vestes en cuir, tous de grandes tailles, et coiffés de gel s'approchèrent d'eux. L'un d'eux avait une crête, il semblait être le chef de son groupe. - Alors on s'est fait des amis ? demanda-t-il d'une voix rauque. Vous ne nous présentez pas vos copains tous droits venus d'une poubelle ? Sa blague le fit rire un petit bout de temps, ses amis étaient pliés, ils ne pouvaient plus s'arrêter. - Qui êtes-vous pour nous parler de cette façon ?, s'emporta Jason. Elyse sentit son coeur faire des bonds. Elle aurait voulu être à la place de son frère pour ne pas les provoquer mais c'était impossible. Samuel Koumba avala sa salive, les autres regardaient leurs pieds. Le garçon à la crête avait retrouvé son sérieux. - Mais on est nouveau à ce que je vois, dit-il. Personne ne m'a jamais parlé sur ce ton ici, tout le monde me respecte ! Pour la peine, tu auras une punition. Mais comme tu es nouveau, je saurais être clément envers toi. Lave mes chaussures avec ta salive. - Et puis quoi encore ? s'emporta de nouveau Jason. Personne n'a peur de vous maintenant que nous sommes là ! Pas vrai ? Il s'était tourné vers Samuel, ils s'étaient jurés de ne pas avoir peur... Mais personne d'autre ne bougea le petit doigt, par peur. - Je vois que tu es seul contre nous cinq, lança le garçon à la crète, avec un sourire sarcastique. Nous sommes les terreurs de ce camping. Personne d'autre d'entre tes amis ne bougera. Jason ne comprenait plus rien, il se sentait trahi. A contre-coeur, il dû se raviser, il devait même jusqu'à aller laver les chaussures de ce qui semblait être le chef, avec sa salive, car personne d'autre ne viendrait l'aider, il était bien trop seul. Son visage était rempli de haine mais il valait pour lui de ne pas le montrer. L'exécution fut immédiate, les autres ne pouvaient qu'observer la scène avec un certain dégoût. Jason fit ce que le chef lui demanda, ce dernier regardant s'il faisait son travail correctement. Il avait la rage se faisait le plus ressentir. Devait-il préférer la campagne ou la ville ? Que penseraient ses parents s'ils savaient ça ? Tout à coup, en entendit la voix de Julien Borel, depuis la fenêtre entrouverte de la caravane. Les cinq garçons à la veste de cuir s'en partirent, tout en rappelant à Jason et aux autres qu'il n'était pas nécessaire de répéter la scène à quiconque. Samuel dit un dernier au revoir à Jason et Elyse, mais c'était un au revoir amer car personne n'avait osé le défendre et surtout respecter leur pacte. - Les enfants, le repas est prêt ! cria Julien. Ce soir-là, la famille Borel dîna dans le calme et la joie de se retrouver. Julien raconta à sa femme qu'il se plaisait à la campagne, et vint le moment où il posa une question sur le même sujet à ses enfants qui n'osèrent en dire plus sur le sujet. - Qu'est-ce-qui ne va pas ?, interrogea Julien, un peu perplexe. Elyse et Jason échangèrent un regard. - On a du mal à s'acclimater, c'est tout, mentit Elyse. Il n'y a rien ici ! - Ce n'est pas nécessaire de s'énerver, dit Estelle d'un ton parfaitement calme. De toute façon, je suis sûre que vous allez vous plaire. Le haussement de ton d'Elyse avait choqué tout le monde, même Jason qui sentait qu'elle pouvait tout raconter sur ce qui s'était passé avec les cinq garçons, car elle ne s'était pas trop manifestée. Estelle et Julien échangèrent un regard, se demandant qu'est ce qui avait bien pu se passer pour que leur fille réagisse ainsi. D'un côté, Elyse et Jason se savaient condamnés à tout dire, les parents n'allaient pas les lâcher d'une semelle, mais d'un autre, ils pouvaient éviter de parler du sujet et laisser tomber. Julien et Estelle étaient adultes après tout, ils savaient beaucoup de choses sur leurs enfants, notamment leur façon de penser. - Nous sommes fatigués, dit Jason, en bâillant. En tout cas, je vais aller me coucher, moi. - Moi aussi, dit Elyse. - Attendez !, dit Julien qui voulait à tout prix savoir ce que ses enfants avaient en détournant la conversation. Je vous ai inscrits au collège du coin et vous y irez demain. Il s'appelle Emile Zola. Et je peux d'ores et déjà vous dire que beaucoup d'enfants de nos voisins y sont inscrits. - Super ! mentit de nouveau Jason qui craignait que la bande des cinq garçons méchants y soit aussi. Une fois couchés, Elyse et Jason ne s'endormirent pas immédiatement. Ils parlèrent de la journée qui était passée, et surtout de cette rencontre avec la bande des cinq garçons méprisants à la veste de cuir. Comment pouvait-il y avoir des problèmes à la campagne alors que d'habitude le calme régnait ? C'était dans les quartiers où les provocations et bagarres se produisaient le plus souvent. Pourquoi Estelle et Julien avaient décidé d'y habiter alors qu'ils se plaisaient à St-Etienne-Rouvray ? Ces derniers les avait laisseés se reposer car le lendemain serait une rude journée pour eux. Le lendemain matin, au réveil, le temps était maussade et les enfants eurent du mal à sortir de leurs couettes. Ils avaient discuté jusqu'à une heure du matin. Julien se dirigea vers ce qui ressemblait à une cuisine et trouva une lettre qui sentait le parfum. - Merci d'avoir pensé à moi, chérie, dit - il à Estelle, lorsqu'elle le rejoint. Elle était encore endormie mais il l'embrassa. Il paraissait être de bonne humeur. - Mais de quoi parles-tu mon amour ? demanda Estelle, incrédule. - Bien de cette lettre parfumée que tu m'as faite envoyée... - Mais je ne t'ai rien f... - Si, regarde, coupa Julien, qui lui montra la lettre. - Désolée, mais ce n'est pas moi qui te l'ai envoyée, protesta Estelle. As-tu pris le temps de la lire, au moins ? Julien hésita. - Non, avoua-t-il, son sourire ayant disparu. Sûr de lui, il lut à haute-voix : | |
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Sandrine
Nombre de messages : 34 Age : 38 Passion : le dessin, la lecture et l'écriture Coup De Coeur Livresques : Harry Potter, Twilight, Narnia, Le Seigneur des Anneaux, Peter Pan Préférences Littéraires : le fantastique Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: début de premier chapitre de mon roman Mar 24 Fév - 23:06 | |
| Beurk, j'aurai pas lavé les chaussures de l'autre imbécile. Ils vont comment pour ne plus se laisser faire ? | |
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