Au secours pardon, de Frédéric Beigbeder.

Quatrième de couverture :
Octave est de retour. L'ancien rédacteur publicitaire de 99 Francs porte désormais une chapka. Il erre dans Moscou, sous la neige et les dollars, à la recherche d'un visage parfait. Son nouveau métier ? " Talent scout ". C'est un job de rêve. Octave est payé par une agence de mannequins pour aborder les plus jolies filles du monde. " Messieurs, notre but est simple : que trois milliards de femmes aient envie de ressembler à la même. " Son problème sera de trouver laquelle. On pourrait croire que cette satire dénonce la tyrannie de la jeunesse et la dictature de la beauté. Ce n'est pas tout. Octave va à la rencontre de son Apocalypse : Lena, une adolescente de Saint-Pétersbourg, qu'il aimera pour la première et la dernière fois. Au secours pardon raconte l'histoire d'un homme qui se croit libre comme la Russie, et qui va s'apercevoir que la liberté n'existe pas.


Mon avis :
Une fois que ce livre est ouvert, on ne peut pas décrocher avant de l'avoir fini. Au secours pardon est très certainement le meilleur roman de Beigbeder (bien que j'ai une préférence pour ses Nouvelles sous ecstasy). Bien sûr, c'est une fois de plus du Beigbeder tout craché. Son style est là, son cynisme aussi, et sa façon de penser est toujours aussi particulière. Ce livre est, comme tous les autres, bourré de petites phrases absolument géniales. Les aventures d'Octave Parango reprennent, en Russie, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, et bien d'autres petites villes russes plus ou moins paumées. Le livre se présente sous une forme originale : Octave raconte tout ce qui lui est arrivé en se " confessant " à un prêtre... mais il faut parfois s'attendre à quelques dérapages. Et puis bien sûr, tout va changer quand, grâce à cet homme, il va rencontrer Lena Doytcheva, qui sera censée être la nouvelle tête de la marque L'Idéal (comment ça, ça ressemble à L'Oréal ?). Et il va tomber amoureux d'elle, une jeune russe de seulement quatorze ans, qui est, ma foi, déjà quelque peu dévergondée pour son âge. Mais on s'attache peu à peu à ce faux couple, à cet amour non réciproque, à cette histoire réellement impossible. Jusqu'à ce qu'on découvre la vérité. La fin est surprenante, inattendue. Et la chute d'Octave est terrible.


Édition Grasset.
320 pages.