La petite marchande de prose Daniel Pennac

Je ne sais jamais où classer les Pennac... Ils mélangent tellement les genres que je condamne ce bouquin à celui-ci. Bref, si vous avez envie de vous marrer tout en pensant à la folle existence de cette famille hors du commun, bienvenue dans l'univers de Daniel Pennac et au coeur de cette Saga Malaussène. Et en avant pour une petite présentation de La petite marchande de prose (résumé wikipédien) :

La reine Zabo est sortie pour régner sur un royaume de livres. Un petit royaume à l'échelle de son corps chétif dominé par une énorme tête. Un royaume qu'elle domine entièrement. Pourtant, elle peine à dominer Benjamin Malaussène, le bouc émissaire professionnel payé à prix d'or pour compatir avec les écrivains refusés. Alors quand Malaussène, démotivé par le mariage de sa toute jeune soeur Clara avec un directeur de prison modèle quasi-sexagénaire, se saisit d'un prétexte pour démissionner, la reine Zabo se voit contrainte de lui offrir un autre emploi : endosser l'identité de J. L. Babel, le prolifique et invisible auteur de fadaises à succès. Mais la mort rôde autour de Clara et de Benjamin, victimes de la terrible tendance malaussènienne à attirer les problèmes, et la tonitruante sarabande de l'opération publicitaire croise la route d'un dangereux tueur...

C'est le troisième opus de la saga que je lis, et je ne me lasse décidément pas. C'est un bouquin très particulier qu'il faut lire sans arrière pensée : ne vous attendez pas à une histoire complètement rationnelle puisque tout se déroule comme si le destin était décidé à s'acharner sur cette famille déjantée. Il vous sera impossible de lâcher ce bouquin avant de l'avoir terminé : jusqu'à la fin, nous ne comprenons pas exactement l'histoire qui est tellement alambriquée et irréaliste qu'elle ne paraît pas limpidement aux yeux du lecteur. Mais au fur et à mesure que les indices se dévoilent, que les motifs se font connaître, tout est plus clair et compréhensif. Le style d'écriture de Pennac peut paraître lourd, mais c'est le style du réalisme : l'auteur garde une plume terre-à-terre, ce qui est assez spécial étant donné que beaucoup de choses paraissent folles quand on y pense.

Il est assez fastidieux de faire une critique littéraire sur La petite marchande de prose. Le seul conseil que je pourrais donner à tous ceux et toutes celles qui n'auraient pas encore attaqué un bouquin de cet auteur, c'est que vous vous aventurez dans un monde absolument fascinant. Cette légèreté avec laquelle l'auteur nous parle de cette famille et de leurs terribles péripéties, et en même temps avec ces quelques lourdeurs qui font la richesse de son langage, sont très intéressants et captivent du début à la fin le lecteur. Il est certain que je n'hésiterai pas à réitérer l'expérience avec le tout dernier de la saga... Quelle tristesse ce sera que de savoir qu'il n'y aura pas de suite ! La petite marchande de prose est un mélange plutôt soigné et travaillé d'humour, d'histoire de vie et de policier.

Mais y a-t-il un ordre pour commencer cette saga Malaussène ?

Je te renvois au sujet sur La fée carabine, Mademoiselle_Aime avait déjà posée cette question.

Je viens de le voir, merci !

Comment vous expliquer que ce livre sur lequel je me suis jetée dès que je l'ai vu car je l'ai longtemps cherché m'a laissé de marbre ?
On m'avait parlé d'humour, je n'ai pas souri. On m'avait dit que c'était un polar qui n'y paraissait pas et cela m'avait intriguée. J'ai entendu que Pennac avait un grand talent de conteur. Au final, je n'ai retrouvé rien de tout ça et je suis très déçue.

Autant dire qu'en lisant cet avis je ne suis pas d'accord. En lisant ma critique tu devrais comprendre pourquoi, si ce n'est déjà fait.