Concours ~> Ecriture. Post des résultat.

Celinda qui n'était âgée que de dix sept ans était assise dans un beau et grand fauteuil en velours noir.
Elle regardait l'âtre avec ses magnifiques braises ardentes et chaudes. Le feu était comme conscient de ce qui allait se passer et voulait l'aider au mieux en la réchauffant dans ce grand et sinistre manoir.
Un manoir abandonné dans la campagne anglaise.
Seule et silencieuse, Celinda était dans ses pensées inquiétantes.On avait l'impression que tout le monde, même la nature redoutait ce qui allait survenir. Le vent, les oiseaux, les arbres s'étaient tus. Ils avaient peur, tout comme elle depuis deux longues et terribles heures dans un fauteuil usé par le temps.
Celinda était encore une jeune fille qui commençait seulement à prendre de vraies responsabilités et elle sentait déjà le poids de la mort sur elle. Pourquoi avait-elle à faire ça ? Encore étudiante et déjà en fuite... Que lui voulait-on ? Pourquoi ? Qu'avait-elle de spécial pour devoir gâcher sa vie comme ça ? Quel sort lui réserverait-on ? Quelles étapes ?
Mais c'était trop tard, elle ne pouvait pas reculer, elle ne pouvait plus reculer. Ce qu'elle redoutait depuis deux heures maintenant était sur le point de se réaliser. Et elle n'aurai plus le choix.
Celinda devait maintenant réaliser sa mission, elle se leva pour ouvrir la modeste porte de la demeure.
C'était lui. Elle voyait sa silhouette à travers la vitre. Dans quelques heures, elle suarait ce qui se passerait.
Très lentement, elle ouvrit la porte.
Elle laissa entrer les deux hommes dans le manoir.
Les deux hommes la regardèrent tristement puis l'un des deux montra sa montre à Celinda...
- Tu sais ce que tu devras faire ?
- Oui !
- Tu as tout compris ?
- OUI !
- Si tu as une question, il est encore temps, tu sais...
- Je sais, s'agaça-t-elle. On y va ?
- Tes affaires sont rassemblées ?
- Dans la chambre en haut !
Sans avoir été appelé, le second homme qui n'avait pas encore parlé, sortit discrètement du salon et monta chercher les affaires de Celinda.
- Celinda, tu sais que je n'ai jamais voulu tout ça, ce sont les ordres !
- Arrêtes, plus tu parles, plus tu me dégoûtes !
- Celinda...
- Je sais très bien que tu n'y peux rien, je sais très bien que c'est à cause de ton pauvre père et de ta stupide et imbécile de mère que je dois faire ça !
- Ne parles pas de mes parents, on en a déjà parlé, arrêtes maintenant...
- Ce n'est pas à toi de me dire ce que je dois faire ou pas....
Celinda se tut, l'homme de main revenait avec ses affaires.
- On peut y aller maintenant ?
- Tu as tout ?
- Oui !
- Tu es sûr ?
- Oui, on y va maintenant ?
- On y va !
Celinda suivit les deux hommes vers la voiture noire garée devant la porte... Celinda remarqua que les deux hommes venus la chercher n'était pas seule. Ils montèrent tous trois dans la voiture. Le conducteur mit le contact, sortit e la propriété et fila droit vers le lieu où Celinda aurait à accomplir sa mission. Seul le conducteur le savait.
Dans la voiture personne ne parla du trajet. Comme s'ils avaient peur d'un quelconque châtiment.
Les minutes passèrent lentement puis rapidement.
Ils étaient arrivés.
Le conducteur ouvrit la porte arrière et laissa sortir les passagers avant d'aller garer la voiture un peu plus loin.
- Bonsoir Celinda ! dit un homme à la voix âgée et forte dans la pénombre.
- Monsieur Von Farken ! s'étonna-t-elle. On ne...
- C'est moi effectivement. Et si on ne t'as pas prévenu, c'est parce que je le voulais. Mais entre, ne reste pas plantée ici comme un lampadaire attendant d'avoir un pigeon sur sa tête.
Celinda monta rapidement les marches et entra dans la nouvelle maison.
- Tu sais ce qu'on attend de toi ? demanda le vieil homme.
- Je le sais.
- Tu sais donc que cette fois, il y a de fortes chances pour que tu y restes si tu ne fais pas bien ton travail ?
- Je... On ne m'a rien dit ?
- Allons ton petit ami ne te l'a-t-il pas dit ?
- Ce n'est pas-mon-petit-ami !
- Je suis très déçu de ton attitude, il me confiait avant de partir te chercher, que jamais il ne te laisserait mourir !
- Je... je n'ai jamais dit ça ? balbutia l'homme.
- Oh si vous l'avez dit, pourquoi balbutiez-vous alors ?
- C'est vrai ce qu'il dit ? demandaz Celinda.
- Oui, il a raison, répondit-il à son tour.
- De toute façon il est trop tard, Celinda ! L'heure, c'est l'heure.
- Je ne serais pas longue.
- Je l'espère ! fit Monsieur Von Farken. Notre client est prêt à donner beaucoup s'il est content. Tu n'as pas droit à l'erreur. Il t'attend dans la chambre du haut tout au fond du couloir. Si jamais, tu échoues, tu sais ce qui t'attends.
- Je, je sais, monsieur !
- Bonne chance, Celinda, souhaita le petit-ami de la jeune fille.
Celinda monta l'escalier lentement. Elle n'avait plus le choix. Pourquoi avait-elle accepté cette proposition ? Elle n'était qu'une gamine de dix sept ans coincée par des gens cruels.
Soit elle refusait leur proposition, et il la tuait de la façon la plus cruelle qui soit, soit elle acceptait, et elle avait une chance sur deux de mourir dans des conditions rapides et non-douloureuses.
Depuis trois moi qu'elle faisait ça, elle avait toujours eu de la chance, mais cette fois, elle avait peur. Chaque semaine, elle rencontrait un nouveau client et chaque semaine c'était différent. Mais là, elle avait vraiment peur. Elle aurait tant voulu que sa mère et son père soient là pour elle. Elle aurait voulu, à ce moment précis où elle atteignait le premier étage, être une adolescente en train de faire ses devoirs, être une adolescente normale, sans histoires. Mais non, ce destin ne lui était pas accordé. Rien depuis son enfance ne s'était passé comme elle le voulait. Rien ne s'était passé comme prévu.

" Ce soir, se dit-elle à elle même, je vais mourir."

Pour le prochain concours tu peux réutiliser le texte du gagnant du précédent et ajouter un critère : ajouter un lien de près ou de loin à un tel scénario, par exemple un meurtre ; et qu'il faut tourner le texte précédent gagnant à sa façon de façon à y arriver ! Lol.