Journal commun

Vendredi 31 Juillet, 10h35:

Mais tu n'es pas seul dans ton mal-être. Tous, nous sommes déchirés par des critiques si pointues, qu'elles nous égorgeraient sur le champ. Cependant, elles nous lacèrent et nous dépècent lentement. Et, à un énième lever de soleil, tu te lève de ton lit. Tel un serpent, tu as mué. L'ancien homme que tu étais es restés sur le lit, comme une image, une photo d'hier.
Debout, sur tes deux jambes, c'est une nouvelle personne qui s'élève. Toujours toi, mais profondément changés.

PS: Leave your body behind.

Samedi 1er Août, 9h30:

Green-washing: procédé de marketing utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc) dans le but de donner à l'opinion publique une image écologique responsable, alors que plus d'argent a été investi en publicité verte (la couleur verte symbolisant ici l'écologie) qu'en de réelles actions en faveur de l'environnement.
Ce mot, cette société, ces entreprises, ces détracteurs de l'écologie sont abjectes, ils m'écœurent au plus haut point. A grand coup de publicité dans nos visages et nos pensées, "l'abrutissoire" (la télé), leur arme la plus puissante car démocratisé depuis assez longtemps pour s'être enraciné dans nos logement. Cette aberration qu'est la télévision a abruti, asservi, aliéné des générations entières, des milliards d'âme, pourtant réfléchis et intelligente à la naissance.
Mais, à qui la faute ? A eux, pour avoir tenter de "lobotomiser" une planète entière ? ou bien à nous, pour les avoir laissé faire, encore et encore, au détriment de la littérature, de la solidarité, de la vérité, de la bonne alimentation, du local, de nos vie !!
Car oui, j'ose le dire, avec contre moi l'unanimité: la publicité, "l'abrutissoire", la radio, le "people", toutes ces armes des temps modernes ont banalisé le mensonge, l'individualisme, l'opportunisme, la mondialisation des richesses aux profits de certain, et celle de la pauvreté aux préjudices de tous.
La solution ? Le Boy-cott !! Oui, c'est possible. Remettre l'homme, la réflexion, le social au coeur de la société, de notre existence, et le changement se fera de lui-même.

Samedi 1er Août, 20h26


Fumer tue. Avoir des idées tue. Regarder la télé tue. Écouter la radio tue. Aimer tue. La drogue tue. Le sport tue. Bien manger tue. On se tue au travail.

Finalement, vivre à son aise tue.
Il n'y a rien à faire. Pourtant, tout est à changer.
Les solutions à grande échelle ? Arf ! Malheur... AUCUNE !
Les idées des uns ne feraient que supprimer des emplois... Les idées des autres bousilleraient de l'argent pour rien.

Tout n'est qu'éducation, ouverture d'esprit et choix. A chacun, ses besoins et ses envies et son intelligence, aussi.
S'exprimer est un choix. Regarder une émission plutôt qu'une autre est un choix. Tout l'est, à petite comme à grande échelle.
On s'abrutit quand on se contente de ce que l'on a, lorsque certaines choses deviennent des habitudes.
Tous les médias ne rendent pas cons. Dans chacun d'eux, il y a la bêtise, la caricature et l'utilité, dans une certaine mesure.
Non, je ne donnerai pas d'exemples pour ne pas vexer quelqu'un. Dans le simple et unique but d'éviter le futile.

Cela ne gâchera pas pour autant mes vacances... Si belles. Parce que, c'est vrai, même avec un nombre de médias réduit au papier, la vie est belle. Bien sûr, elle est encore meilleure au milieu des vaches, à s'éclater avec sa cousine adulée, tout en bossant.

Samedi 1er Août, 22h27:

La vie ne nous nuit pas. Elle n'est qu'un enchevêtrement de renaissance et de résurrection. Telles des poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres (cf. 2ème réflexion de ce log-book).
Mais, l'excès de ce qui la compose annihile. Trop de télévision, de radio, pour des programmes sommes toute inintéressant ruine notre acuité cérébrale. L'amour excessif nous discrédite aux yeux des autres et à nous-même. Un homme passionné est forcément sec, car il est détourné du monde qui l'entoure. Tout comme le travail à outrance, qui a pour finalité l'accumulation de bien matériel, majoritairement inutile. Qui ne sont présent que pour sustenter notre soif de prétention, d'égoïsme, de mépris et de pouvoir, aussi ridicule soit-il.
Cependant, dans mon "délire rhétorique", je me rends compte du paradoxe qui m'enveloppe et dont je ne peux, seul, me défaire. Je proclame que la vie est ma passion, en tant que passion je la vie donc dans l'excès. Mais l'excès nous nuit, la vie alors me fait du tort, pareil à un parasite destructeur, qui me ronge de jour en jour...

Vais-je mourir de la vie ?

Samedi 1er Août, 23h31
heure où la fatigue commence à se faire sentir.


Une renaissance nécessite forcément, selon moi, une descente aux enfers
voire une mort, et c'est en cela que la vie nous nuit. L'excès nous entraine dans un sens comme dans l'autre... Quitte à faire dans le banal, il n'y a qu'à citer la cigarette.

L'homme est fait pour vivre dans l'excès... D'ailleurs, sans cela, sa vie n'aurait aucun sens. Cela ne le rend pas froid ou distant, au contraire, il n'en devient que plus (trop ?) généreux et apte à vivre un moment "vrai".Malgré tout, l'excès ne doit, en aucun cas, empêcher l'homme de penser et c'est ce qui arrive bien souvent. Même à moi et j'en suis parfaitement consciente.
Je sais parfaitement, que je suis capable de beaucoup de choses lorsque j'en veux une autre... Cependant, j'essaie de ne pas aller trop vite avant de tout donner.

Ce ne sont pas les médias qui font baisser nos capacités cérébrales mais bel et bien ce que nous choisissons de voir... Ce n'est pas le même public qui va s'avachir devant une certaine TV-réalité de la première chaine ou devant le jeu de Julien Lepers ou encore celui de Nagui entre midi et deux.

Les habitudes de l'homme en disent longs sur lui. Je sais, mes cours de sociologie me tapent peut-être sur le système, il n'empêche que, aujourd'hui, je sais me forger un avis à défendre.

A force de trop profiter, sans jamais se poser, oui, pourquoi pas, tu pourrais mourir de la vie. Cependant, cela pourrait ouvrir un autre débat, tout autre...qui, après tout, concerne plus les croyances et est peut-être plus dangereux à mener que celui que nous avons... Lorsque nous nous retrouvons 6 pieds sous terre, qui sait si nous ne nous réincarnons pas ?

Mercredi 12 Août 00h17 :

Qui sommes-nous ? Où allons nous ? Peut-on seulement l'imaginer ? Peut on au moins le percevoir ? J'en doute. On doute si pressement sur le présent. Comment pourrait-on ne pas douter du futur ? Et de l'après futur ?
Tant de questions sous ce mot. Futur. Spéculations, interrogations, dissertations, tant de choses qi tournent autour sans en percer le mystère.
Je voudrais être maitre de mon destin. C'est normal, je suis une humaine comme les autres. Et à defaut de ne pouvoir l'être, j'aimerais qu'on enleve à la voie qui m'a été tracée tout les mauvais moments. Parce que je ne veux plus souffrir.

Souffrir c'est mourir à petit feu. Je suis si jeune, et j'ose deja affirmer ce que c'est que souffrir. N'est-ce pas la preuve que non seulement je ne sais rien de l'avenir, mais qu'en plus j'ai deja l'impression d'avoir trop vecu ? C'est horrible, et confus.
Je n'y arriverais pas. Le monde est trop hostile pour nous. Et on s'y habituera, comme l'ont fait nos ancetres. Ils deviendront des automates, courbant l'echine devant l'implacable destin.
Je veux être libre, me dire que non, je suis le maitre, et que mes choix sont bien les miens, et non ceux que m'ont dictés de quelconques entités supérieures. Je veux vivre sans cet oeil qui m'observe et voit son présage s'accomplir. Je veux voir cet oeil grand ouvert devant son echec, je veux le voir pleurer. Je veux qu'il parte.