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| Fahrenheit 451 - Ray Bradbury | |
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WakO
Nombre de messages : 331 Age : 32 Passion : Respirer. Coup De Coeur Livresques : Pas assez de place pour tous les écrire... Préférences Littéraires : Aucune. Date d'inscription : 14/05/2009
| Sujet: Fahrenheit 451 - Ray Bradbury Mer 29 Juil - 12:48 | |
| FAHRENHEIT 451 : température à laquelle le papier s'enflamme et se consume. "451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif..."
Je me souviens du jour où j'ai entendu parler de Fahrenheit 451, c'était lors de ma rentrée en 6ème. Alors que nous découvrions le CDI pour la première fois, le "professeur documentaliste" s'est mis à nous parler de sa passion pour les livres. L'élément déclencheur, le livre qui lui a donné envie de faire ce métier est Fahrenheit 451. Je me souviens encore de l'émotion qu'il transpirait lorsqu'il nous parlait de tous ces livres brûler...
C'est donc avec appréhension, mais non dénué d'intérêt que j'ai lu (je devrais dire avaler) six ans après ce livre. Classique de la science-fiction (sachez néanmoins qu'il n'est pas nécessaire d'apprécier ce genre pour le lire) Fahrenheit 451 est aussi un hymne à la littérature, une ode à la lecture. Dans une société sans passé ni identité, le savoir et la culture ont été bannis. Les livres sont ironiquement brûlés par des pompiers. Et les gens ne font que "s'amuser" avec des murs écrans sans se préoccuper de ce qui les entoure.
Bradbury dans la plus pure tradition satirique nous présente un texte poétique à souhait. On peux rapprocher cette œuvre à 1984 tant elle se veut clairvoyante et souhaite avertir son lecteur. Car qui sait, nous pourrions nous aussi arrêté de nous intéresser aux autres, cesser de réfléchir et nous complaire dans notre ignorance. Souhaitons que ceci ne se produise jamais et que les livres restent intact, vibrant dans la mémoire de tout un chacun... __________________________________________ Fahrenheit 451 a reçu le Prix Hugo du meilleur roman de 1954 (attribué en 2004). | |
| | | cha-pline
Nombre de messages : 173 Age : 33 Passion : L'écriture, le théâtre et le cinéma Coup De Coeur Livresques : La confusion des sentiments (Zweig), Lolita (Nabokov) Préférences Littéraires : Littérature & théâtre Date d'inscription : 26/04/2009
| Sujet: Re: Fahrenheit 451 - Ray Bradbury Mer 29 Juil - 13:29 | |
| Un livre absolument magnifique, à dévorer encore, et encore... | |
| | | candyneige59
Nombre de messages : 262 Age : 36 Passion : Lecture, écriture Coup De Coeur Livresques : Tous les livres de Beigbeder Préférences Littéraires : Beigbeder, Ellis, Pille.... Date d'inscription : 13/12/2009
| Sujet: Re: Fahrenheit 451 - Ray Bradbury Mar 5 Jan - 12:32 | |
| Je viens de le terminer, voici mon avis donc : J'ai vraiment apprécié ce livre, qui dépeint une société où toute réflexion personnelle est bannie et sévèrement réprimée, et où les livres représentent donc un danger potentiel. Ce sujet est très intéressant car même s'il est là présenté à grande échelle, des régimes totalitaires ont déjà procédé à des autodafés, ce qui n'exclue donc pas qu'une telle horreur puisse arriver un jour. Ce qui est plus effarant encore, c'est le fait de voir à quel point la plupart des gens ont été conditionnés. Incultes, ils ne songent qu'à se distraire sans jamais réfléchir, mais ils ne semblent pas agir là par crainte de l'autorité. On ressent en effet un fort individualisme où les dénonciations sont de mise et où la compassion n'existe pas, les femmes allant jusqu'à critiquer leur progéniture et se contentant de familles parfaites virtuelles pour combler leur solitude. En parallèle ceci dit, on constate que ces gens souffrent, même s'ils n'en sont pas tout à fait conscients, et que le suicide est très courant, le bonheur que cette société veut prodiguer via l'ignorance, le travail et la diversion n'étant en fait qu'une illusion. En outre, il est intéressant de constater que cette société a vu le jour non pas seulement à cause des gouvernants, mais aussi à cause du peuple qui s'est peu à peu désintéressé des livres et à cause des intellectuels qui n'ont pas réagi. Lorsqu'on pense au peu d'intérêt qu'ont les gens aujourd'hui envers la littérature, préférant s'adonner à des activités diverses leur évitant de penser, telle que la télévision ou encore le sport, je dois dire que Fahrenheit 451 fait peur et porte à réflexion.
En outre, j'ai beaucoup aimé les réflexions des intellectuels que rencontre Montag à la fin de l'oeuvre sur les livres. Ils nous apprennent en effet que le savoir est certes bénéfique, mais qu'il ne doit pas pour autant nous rendre fiers ou prétentieux. Les intellectuels sont somme toute des hommes comme les autres, et leur savoir n'est là que pour être transmis aux autres. Par ailleurs, on constate également que malgré les leçons que pourraient leur avoir transmis les livres sur le passé, les hommes ne les ont jamais utilisées à bon escient, ce qui montre à quel point les livres ont un message à nous transmettre pour ne pas réitérer les erreurs d'antan. Enfin, le dénouement de l'histoire est également intéressant, car il nous montre que la Vérité ne se trouve pas dans les livres, mais avant tout dans la Nature qu'il est bon d'observer, tout en restant conscient que celle-ci pourrait un jour reprendre ses droits.
La seule chose que j'ai trouvée regrettable dans Fahrenheit 451, c'est le fait que certains points ne soient pas assez étayés. Ainsi, j'ai trouvé dommage que le personnage de Clarisse ne soit pas plus analysé, et que le gouvernement de cette société ne soit pas réellement défini. Par ailleurs, j'ai trouvé la description de certaines technologies de ce monde futuriste assez complexes et peu parlantes, mais peut-être est-ce là dû à une mauvaise traduction. Autrement, Fahrenheit 451 est à mes yeux un livre à lire sans plus attendre, ne serait-ce que pour les leçons qu'il nous transmet sur l'importance du savoir et de la connaissance ainsi que sur l'utilité d'observer le monde qui nous entoure. | |
| | | Maxime
Nombre de messages : 4383 Passion : Littérature Coup De Coeur Livresques : Il existe bon nombre de belles histoires. Préférences Littéraires : Un peu de tout, du moment que je lise. Date d'inscription : 01/06/2008
| Sujet: Re: Fahrenheit 451 - Ray Bradbury Dim 17 Jan - 20:35 | |
| C'était un livre que je retrouvais énormément sur les différentes plates-formes livresques du net. J'ai donc profité de mon challene pour lire Fahrenheit 451 et enfin donner mon avis. Je n'ai pas relu les avis précédents afin de poster mon avis sans être influencé. Le débat viendra ensuite, alors. Bref. J'ai apprécié à sa juste valeur ce bouquin de Ray Bradbury. Ce monde mécanisé, contrôlé de bout en bout par le gouvernement et conditionné pour mater toute rébellion, est parfaitement bien décrit par l'auteur. Je vous avouerais cependant que je n'ai pas retrouvé cette petite pointe d'appréhension que j'avais eue en lisant Le meilleur des mondes ou 1984. A vrai dire, je m'attendais pour Fahrenheit 451 à cette forme prononcée de dictature voilée, cet autoritarisme dissimulé par le divertissement et une apparente liberté. Le meilleur des mondes présente tous les aspects de la dystopie et décrit vec une grande précision toutes les parties de la société. Et c'est cela que j'ai déploré dans Fahrenheit 451 : évidemment, il n'était pas question dans ce livre d'établir un catalogue des caractéristiques qui font de cette société une démocratie faussée par des valeurs bafouées, mais j'aurais voulu que tout soit décrit plus en profondeur. L'auteur aurait pu selon moi atténuer quelque peu les descriptions sur le comportement du personnage principal - Montag -, pour creuser davantage le fossé qui le sépare à la fin du livre de cette société.
L'objectif que j'ai perçu dans ce bouquin était de montrer de quelle manière une personne peut, dans un rôle qui ne le prédestine pourtant pas à cela, dans une société totalement individualisée, assujettie et abrutie, dériver des voies tracées par le pouvoir, pour s'échapper loin des masses, des lois dictées et autres dogmes prescrits. C'est la naissance de cet être provocateur, marginal, rétissant et révolté qui donne à la composition de Fahrenheit 451 toute sa grandeur... Et c'est précisément la littérature et les livres qui seront les facteurs de cette ouverture d'espit de la part de Montag : au final, face au discours d'un des pompiers (qui nous prouve toute la noblesse des lettres et leur puissance), j'en suis venu à effacer toutes mes appréhensions de ne découvrir la société que par le seul regard, plutôt subjectif, du personnage principal. Au fil des pages, le narrateur s'ouvre mentalement à une autre dimension.
Ce livre est une ôde à la littérature, et prouve que de toute manière, qu'adviennent les livres dans des siècles ou des millénaires, le maillon d'une chaîne tôt ou tard (je l'espère) faibliera, et déploiera face à la consternation d'une masse d'"imbéciles" et d'épicuriens le pouvoir de la littérature. C'est un très beau livre, qui aurait pu laisser place à une suite que j'imaginerais bien plus sanglante. Je n'ai pas particulièrement retrouvé la qualité métaphorique du langage de Ray Bradbury citée dans la préface, mais le style est clair et limpide. Nous sommes au moins prévenus... | |
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| Sujet: Re: Fahrenheit 451 - Ray Bradbury | |
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