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| Le Royaume des Elfes | |
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Miss-Clara
Nombre de messages : 59 Age : 28 Passion : Lire, Ecrire, Musique Coup De Coeur Livresques : La trilogie des Dieux, WERBER ; Les chevaliers d'Emeraude, Anne Robillard ; Harlan Coben Préférences Littéraires : Fantastique, Romance surtout. Policier. Date d'inscription : 01/07/2009
| Sujet: Le Royaume des Elfes Mer 1 Juil - 22:31 | |
| Je vais poster ici l'histoire que je suis en train d'écrire. Le résumé est très mal fait, je ne suis vraiment pas douer pour en faire... Résumé Après la mort de sa mère, Albane se met à la recherche de son père, parti avant la naissance de la jeune femme 17 ans plus tôt. Sa quête d'un père perdu l'emmenera jusqu'au Royaume des Elfes. "Et si l'imaginaire relevait du réel ?" Prologue J'étais assise au chevet de ma mère, dans cette chambre d'hopital morne et déprimante. Je tenais sa main au creux des miennes et retenais péniblement mes larmes. À mon arrivée, quelques heures plus tôt, les médecins m'avaient annoncé qu'il ne lui restait plus que quelques jours, voire quelques heures. - Ma chèrie, murmura ma mère d'une voix douce mais faible. Je savais que parler la faisait souffrir et qu'elle ne le faisait que rarement. - Je ne veux pas que tu arrêtes de vivre après ma mort. Je te l'interdis. Une boule se forma au fond de ma gorge et les larmes me montèrent aux yeux mais je les refoulais, les gardant pour quand je serai seule. Elle reprit sa respiration avant de continuer d'une voix faible mais ferme : - J'aimerais aussi que tu retrouves ton père. Et n'oublies pas : ne fais confiance qu'à toi seule. Je fus interloquée qu'elle parle de mon père, un sujet qu'elle avait banni de nos conversations depuis longtemps, mais n'en fis rien paraître. Ma mère ferma les yeux et respira à plein poumons plusieurs fois avant d'ajouter : - Et si l'imaginaire relevait du réel ? N'oublies pas ces paroles. Je t'aime ma puce. Sa voix faiblisait et sa respiration devenait sacadée. Je savais qu'elle n'ajouterait pas un mot de plus. Son visage était souffrant et ses yeux trahissaient sa fatigue. Malgré ma gorge nouée, je parvins à articuler quelques mots. - Promis maman, je le retrouverai. Je t'aime, chuchotai-je. Tu vas me manquer. Je me baissai pour l'enlacer. Elle entoura ma nuque de ses frêles bras et nos larmes se mélerents. Je ne sais combien de temps nous restâmes ainsi, mais quand je me retirais de son étreinte maternelle, ses yeux étaient clos et je ne percevais plus sa respiration. Une vague de désespoir mélée à de la tristesse déferla en moi. Ma mère était morte dans mes bras sans que je puisse l'aider. Cette foutue maladie avait eu raison d'elle et la chimio n'avait rien arrangé, malgré ce que les médecins en disaient. Les larmes ravagèrent mon visage inondant mon tee-shirt. C'est en sanglotant que j'appuyais sur le bouton pour appeller les infirmières. Je regardais ma mère une dernière fois me jurant de tenir la promesse que je lui avais faîte quelques instants plus tôt. Fin du prologue
Dernière édition par Miss-Clara le Ven 3 Juil - 11:27, édité 2 fois | |
| | | Miss-Clara
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| Sujet: Re: Le Royaume des Elfes Jeu 2 Juil - 12:42 | |
| Merci =) Je corrige les fautes de suite et voici le début du chapitre 1. Chapitre 1 Je me tenais devant la chambre de ma mère, une pièce où je n’avais pas mis les pieds depuis que cette dernière était décédée, deux mois auparavant. J’hésitai toujours à pénétrer dans ce sanctuaire mais je n’avais pas le choix si je voulais retrouver mon père. Je savais que ma mère gardait un carton au fond de sa penderie où reposaient les affaires qui la liaient à lui. Elle m’avait toujours défendue d’y toucher quand j’allais fouiner dans sa penderie pour lui emprunter des vêtements. J’avais toujours eu l’impression qu’elle redoutait que je découvre quoi que ce soit à propos de mon père. J’hésitai toujours à pousser la porte, mais le visage suppliant de ma mère me revenait à l’esprit et je ne pus que poser ma main sur la poignée glaciale. Une légère odeur de renfermé me prit au nez quand j’ouvris finalement son antre. La pièce était plongée dans l’obscurité et ce fus avec empressement que j’allumai la lampe. Une lumière légèrement violacée se projeta sur les murs de la chaleureuse pièce. Un lit douillet se tenait devant moi, recouvert d’un couvre-lit beige et rose. Les rideaux aubergine empêchaient l’entrée de la lumière solaire et donnaient un côté cocon à la chambre. Deux murs opposés avaient une teinte rose et les deux autres une couleur crème. Une télé se trouvait à mon côté droit, devançant un petit dressing refermé par des rideaux beiges. Je contournai d’abord le lit pour tirer d’un grand coup sec les rideaux afin que la lumière du jour pénètre dans cette chambre à l’apparence si chaleureuse alors qu’un sentiment de tristesse m’envahissait. Je restai un moment accoudée au bord de la fenêtre, regardant le jardin où j’avais tant joué avec elle. Je détournai finalement les yeux, les posant sur ce dressing, où le fameux carton était conservé. Effleurant le couvre lit du bout des doigts, j’avançai d’un pas hésitant vers les rideaux beiges. Je me demandai ce que j’allais découvrir sur mon père. Aucune photo de lui ne meublait l’appartement, ce que je trouvais étrange puisque ma mère avait toujours été amoureuse de lui, bien que refusai de l’admettre. Un léger sourire apparut sur mes lèvres lorsque je repensai aux nombreuses discussions que l’on avait eues sur le sujet. Pourtant, malgré mon insistance, elle n’avait jamais laissé une information à son propos atteindre mes oreilles. La main tremblante, je rabattais lentement le rideau sur le côté. Sa douce odeur pénétra en moi, me rappelant les nombreuses fois, où petite, je me blottissais au creux de son cou. J’effleurai du bout des doigts ses vêtements avant de voir le carton, rangé dans le coin gauche. Il était enseveli par les longues jupes que portait rarement ma mère, quasiment invisible. Aussi loin que je m’en rappelais, ce carton avait toujours été là. Rapidement, je m’asseyais sur le sol, face aux souvenirs de mon père. Mon cœur battait à tout rompre, faisant accélérer ma respiration. Je culpabilisai, sans aucune raison apparente. J'avais l'impression de commettre un délit, ma mère ayant toujours refusé de me parler de lui. Pourtant, c'était elle qui, sur son lit de mort, m'avait suppliée de retrouver mon père. Une fois que j’eus calmé ma conscience, qui me scandait qu'il ne fallait pas que ouvrir cette boîte à souvenir, ma main se dirigea vers elle. Je la posai délicatement, comme si il s'était agi de cristal, et le tirai lentement et précautionneusement vers moi. Je passai brièvement ma paume sur son dessus pour enlever la fine couche de poussière qui le recouvrait. D'une main hésitante et tremblante, j'ouvris finalement le carton. La première chose que je vis fut une magnifique chaîne d'or, supportant un cœur de diamant. Je l'attrapai au creux de ma main avant de l'accrocher au tour de mon cou. Quitte à chercher dans ce carton, autant récupérer les plus belles choses, me disais-je pour ne pas avoir de remords. Une fois le collier pendu à mon cou, je plongeai mon regard dans le carton et décidai de lire chaque lettre qu'il contenait et à vue d'œil, il y en avait bien une trentaine même surement plus. Je redoutais légèrement de m'introduire dans la vie amoureuse de ma mère, mais après tout si elle m'avait dit de retrouver mon père elle avait supposé que je chercherais dans ce carton et que je trouverais et lirais ses lettres. J'attrapai finalement une première enveloppe qui portait seulement le prénom de ma mère, écrit d'une fine écriture. Je l'ouvris et fis glisser la feuille qu'elle contenait. Cette dernière était datée du 29 Janvier 1992, soit huit mois avant ma naissance. - Adèle, je ne sais plus quoi te dire. Je suis désolé que tu l'aies appris de cette façon... Je te jures que je comptai te parler de tout ça, mais je tenais tellement à avoir une vie normale que je me suis laissé prendre au jeu et je n'aurais pas du... J'aimerais te dire que tout sera toujours comme avant mais je crains que tu ne veuilles plus de moi... Avant que tu m'oublies entièrement, j'aimerais tout t'expliquer, de vive voix si possible. Je serais chez toi dès que tu m'auras envoyée ta réponse. N'oublies jamais que je t'aime, Elian. « Et si l'imaginaire relevait du réel... » lis-je à haute voix. Je ne comprenais pas grand chose à ce qu'il disait, mais j'appris son prénom : Elian. Un prénom original que je n'avais jamais entendu auparavant. Il n'avait pas l'air d'être au courant que ma mère était enceinte, et je me demandais de quoi il voulait bien parler. Qu'est ce que ma mère aurait pu apprendre et qui les aurait fait se séparer ? "Et si l'imaginaire relevait du réel..." ma mère avait prononcé cette même phrase avant sa mort, me suppliant de ne pas l'oublier, et à présent je compris qu'elle me guiderait jusqu'à mon père. Je déposai la lettre à ma gauche, pressée de lire une nouvelle lettre qui m'aiderait à le retrouver, avant d'en saisir une nouvelle semblable à la première. Celle-ci était datée du 5 Juin 1991 : - Adèle, c'est la première lettre que je t'envoies et j'espère que de nombreuses suivront. J'ai passé une excellente après-midi avec toi, je pense que c'est l'une des meilleures de ma vie.Voudrais-tu qu'on se revoit ? Tu n'as qu'à m'envoyer ta réponse ici : Elian Lymo, 12 rue des Camélias, 07020 St Alban. Elian. Celle-ci était beaucoup plus courte que la précédente, et c'était la première qu'il avait envoyée. Une seule information m'intérésait : son adresse. Elle indiquait une rue au nord de la ville, que je ne connaissais que très peu. Cette fois-ci, la fameuse phrase n'était pas inscrite et je me demandais pourquoi elle apparaissait sur celle que j'avais lu auparavant. Je contemplai un instant l'adresse, ne sachant si je devais m'y rendre pour voir si il y habitait encore ou si je devais au contraire continuer de lire les lettres et d'avoir d'autres informations. Mon ventre gronda, me rappelant qu'il était temps de manger et m'interrompant dans mes réflexions. Je me redressai doucement, les jambes engourdies, je chancelai. Puis, d'un pas lent, mes pieds me guidèrent jusqu'à la petite cuisine qui se tenait entre le salon et la salle à manger. Une cuisine américaine que ma mère adorait. Rapidement, j'ouvrais le frigidaire et en retirai un reste de pizza de la veille que j'insérai dans le micro-ondes. Je m'asseyais sur le bord d'un tabouret me plongeant dans mes pensées. Elles étaient toutes tournées vers la quête de mon père. Je sursautai quand la sonnerie stridente du micro-onde retentit, me sortant de mes rêveries. Je m'emparai vivement de la part de pizza et, après m'être installée sur un tabouret, je commençai à la déguster. Rapidement, mon esprit se tourna une nouvelle fois vers mes recherches. Une fois que j'eus englouti le reste de pizza, j'avais pris la décision de lire toutes les lettres avant de faire autre chose pourtant, j'étais impatiente de le rencontrer. Je retournai dans la chambre de ma mère, et m'assis de nouveau au côté du carton. J'attrapai une nouvelle lettre et l'ouvris. Celle-ci était datée du 15 février 1992, quelques jours après la première que j'eus lue. - Adèle, merci d'être venue, et d'avoir écouté mes explications. Jamais je n'aurais cru que c'était finalement si facile. J'ai été surpris par ta réaction, je croyais que tu allais me prendre pour un fou et ne jamais plus vouloir me revoir mais je me suis trompé. Tu es quelqu'un d'exceptionnel Ad', c'est pour ça que je t'aime. J'aurais du d'en parler avant, je le sais. Mais cette prophétie est tellement étrange... Une prophétie ?!? Je ne comprenais plus rien... De quoi mon père pouvait-il bien parler ? Finalement, je commençai à me demander si ma mère n'avait pas eu raison de ne jamais me parler de lui, il était fou, j'en était certaine. - Pour l'instant, ils ne m'interdisent pas encore de sortir du Royaume, mais si ils ont connaissance de notre relation par un moyen quelconque, je sais qu'ils ne se priveraient pas. Après tout, ils ne veulent en aucun cas que ça se réalise donc ils empêcheront que cette enfant naisse. Pourtant, je crois qu'il faudrait tout faire pour essayer... C'est à toi de décider si tu es capable d'endosser ce rôle en sachant les risques qu'encourait cette enfant. Comme tu n'as pas prononcé un mot tout à l'heure et que j'ai du partir précipitamment, je pense qu'il faudrait qu'on se revoie. Tu n'as qu'à me dire quand ça t'arrange. Je t'aime mon ange. Elian, ton elfe. "Et si l'imaginaire relevait du réel ? » Je ne comprenais plus rien, strictement plus rien. "Prophétie", "royaume", "ton elfe" ne me disaient rien qui vaille. Cette lettre était des plus étrange. "Les risques qu'encourait cette enfant", ne parlait-il pas de moi dans cette phrase ? "Les risques" ? Mais quels risques ? Non vraiment, j'avais de plus en plus l'impression que mon père était fou. Je jetai la lettre sur les précédentes avant de m'emparer d'une nouvelle, qui elle était une des premières lettres qu'il lui avait écrite et qui ne me fournissait aucun indices. Je commençai à penser qu'il expliquer de nombreuses choses à ma mère à partir du 29 Janvier 1992, date à laquelle il lui avait envoyé une lettre lui disant qu'il aurait du lui expliquer plus tôt. C'est pourquoi, j'ouvris chaque lettre et sélectionnai celles écrites au delà de cette date. La première que je trouvai avait été rédigée le 18 Mars 1992. - Adèle, encore désolé d'être parti si précipitamment, mais je crois qu'ils ont commencé à découvrir notre manège. Je suis heureux d'apprendre que tu es enceinte, mais pourquoi ne pas m'en avoir parlé plus tôt, dès que tu l'as su ? J'espère que tout marchera et qu'ils n'apprendront pas que tu es enceinte... Au cas où, Greg et moi avons incanté un sort qui la protégera jusqu'à sa majorité elfique soit, ses 19 ans humain. Nous ne pourrons pas l'aider, et c'est cela qui m'inquiète. Je commence à me demander si c'est finalement une bonne idée. Je t'aime ma chérie, ton elfe, Elian. "Et si l'imaginaire relevait du réel ?" Je déglutis en lisant cette lettre. Mon père était fou, je ne pouvais pas croire qu'il était sain d'esprit. Personne ne parlerait de "sort", d' "incantation", de "majorité elfique" si il n'était pas cinglé. Pourtant, d'un côté, je croyais à cette majorité elfique, à ces incantations et à ce royaume dont il avait parlé dans la lettre précédente. J'avais l'impression d'avoir quelque chose à accomplir dans ce royaume sans pour autant en avoir pleinement conscience. Je posai la lettre sur le tas avant d'en lire une qui avait été copiée après le 29 Janvier. La suivante que je trouvai été datée du 20 Juillet 1992, deux mois avant ma naissance. - Adèle, c'est fini. Ça y est, ils se sont rendu compte de mon petit jeu. Je ne peux plus me rendre sur terre, ni Greg d'ailleurs. Aucun souci à se faire du côté de la petite, le sort fonctionne. C'est la dernière lettre que je peux t'envoyer et tu ne pourras malheureusement pas y répondre. En aucun cas tu dois parler de moi à notre fille, jamais. Ne lui montre mes lettres que si ta maladie a raison de toi avant ses 19 ans. Si tu es encore là à sa majorité elfique, ce que j'espère de tout mon coeur mon ange, guide la simplement à la forêt, c'est tout ce que tu pourrais faire. Ne fais confiance qu'à toi, et fais attention, je t'en pries. J'ai une dernière faveur à te quémander : nomme la Albane. Merci encore mon Adèle d'avoir fait tout ça. Je suis désolé, j'aurais aimé être à tes côtés pour l'éducation de notre fille. Je ne pourrais revenir que quand le Royaume sera libérer des Aynes. Je t'aime mon ange, à jamais. Ton elfe, Elian. "Et si l'imaginaire relevait du réel ?" C'était la dernière lettre rédigée par mon père, la dernière d'une longue série et l'une des plus importantes pour moi, j'en avais la conviction. A présent, j'étais sûr de plusieurs choses : tout d'abord, mon père était un elfe qui venait d'un Royaume envahi par des Aynes ; ensuite, il fallait que je découvrir ce royaume ; j'avais été conçue suite à une prophétie, qui apparemment tenait à cœur à mon père; pour finir, il fallait que je découvre une forêt que ma mère aurait du me montrer. Je me relevait et me dirigeai vers la fenêtre. La nuit commençait à tomber doucement, j'avais pris plus de temps que je ne l'imaginais pour fouiller ces lettres, et je décidai d'aller me coucher pour réfléchir à cette histoire la tête reposée. | |
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| Sujet: Re: Le Royaume des Elfes Jeu 2 Juil - 15:06 | |
| Et bien voilà la suite et fin du premier chapitre : # # # Deux jours étaient passés depuis que j'avais lu les lettres. Depuis ce jour, je n'étais plus retournée dans la chambre de ma mère et j'avais enfoui les lettres dans un tiroir de mon bureau. J'hésitai à me rendre à l'adresse que mon père avait indiqué à ma mère pour qu'elle puisse le contacter. Je me doutais que mon père ne s'y trouverait pas, après tout n'avait-il pas dit qu'Ils lui avait interdit de revenir sur Terre ? Pourtant, j’avais l’impression qu’il fallait que je m’y rende. Je me tenais dans le salon, assise sur le canapé. Je réfléchissais, comme toujours à mon père et à cette histoire d’elfes, quand la sonnette retentit. Lentement, je me levai et me dirigeai vers la porte d’entrée. - Albane !! cria une voix une fois que la porte fut ouverte. Je soupirai. C’était ma meilleure amie, Lena. - Qu’est ce que tu veux ? demandai-je. - Ca fait deux jours que tu ne prends plus mes appels, que tu ne réponds pas à mes mails ni rien. Tu as oublié que l’on devait aller faire du shopping ? répondit-elle - Oh Lena, j’ai pas très envie… soufflai-je - Hors de question que tu te morfondes pendant ces vacances, je nous ai concoctées un programme d’enfer, ajouta-t-elle en entra à l’intérieur. Ca fait combien de temps que tu ne t’es pas lavée ? Depuis Vendredi ? questionna-t-elle en humant l’air. A mon tour, je reniflai et effectivement une odeur pestilentielle émanait de mon corps. - Euh… peut-être bien… murmurai-je Effectivement, après avoir trouvé toutes ces lettres, j’étais chamboulée. En même temps qui ne le serait pas en découvrant tout ce que j’avais découvert ? - T’es cheveux sont horribles ! continua Lena en les soulevant. Un rendez-vous chez le coiffeur s’ajoute… Elle s’arrêta brusquement, la bouche ouverte, les yeux écarquillés. - Lena ? interrogeai-je, me demandant ce qu’elle pouvait bien avoir. Elle referma sa bouche et se posta derrière moi pour me guider vers la salle de bains, en silence. - Qu’est ce qui te prends ? m’écriai-je furieuse. Mais elle ne prononça aucun mot et me plaça devant le miroir. Puis elle souleva mes cheveux, laissant découvrir mes oreilles… Je laissai échapper un cri horrifié avant de me tourner vers ma meilleure amie qui n’en menait pas plus large que moi. - C’est quoi ce truc ? demanda-t-elle en chuchotant, comme si, plus elle parlerait bas moins mes oreilles ne seraient pointues. - J’en sais rien moi !! hurlai-je. Alors que je me doutais que tout cela avait un rapport avec cette histoire d’Elfes. Lena recula d’un pas comme si j’étais un monstre tandis que je me retournai en direction du miroir pour mieux observer ces oreilles. - Ca fait longtemps ? questionna-t-elle. - Hein de quoi ? fis-je perdue. - Ben tes oreilles, chuchota-t-elle. - Je…J’en sais rien. J’étais préoccupée par une histoire et je n’ai pas pris le temps de me regarder dans un miroir depuis le début des vacances, répondis-je. Elle hocha la tête avant d’enchaîner sur un tout autre sujet quoique pas sans rapport : - Quelle histoire ? - Euh…celle de mon père, chuchotai-je si faiblement que je pensais qu’elle ne m’aurait entendu et pourtant : - Ton père ? remarqua-t-elle interloquée. Bien sûr, elle savait que je ne savais rien de lui et que ma mère ne voulait pas m’en parler. - Oui, mon père, approuvai-je d’une voix plus forte cette fois-ci. Je… hésitai-je. Devais-je lui raconter tout ce que j’avais découvert ? Ne me prendrait-elle pas pour une folle ? - Tu ? - Si, je devais lui dire, peu importe si elle me prenait pour une folle, j’avais besoin de le dire de vive voix pour y croire entièrement. - Viens je vais t’expliquer, fis-je simplement en effleurant le collier de ma mère du bout des doigts. - Il est nouveau ? interrogea-t-elle en voyant mon geste. - Je vais t’expliquer, répétai-je en l'entraînant hors de la salle de bains. Nous montâmes l’escalier pour nous rendre dans ma chambre où j’avais caché les lettres de mon père. Comparée à celle de ma mère, ma chambre était sombre. Les murs étaient peints en gris clair, les rideaux encadrant ma fenêtre étaient noirs, mon lit ainsi que mon bureau étaient en bois noir et mon couvre lit avait la même couleur grise que les murs, ma penderie était également noir et ses rideaux était gris foncé avec des motifs noirs. Un seul fauteuil trônait au centre de la pièce, noir également, où Lena s’assit attendant mes explications. Je me dirigeai vers mon bureau pour en sortir les lettres que je tendis à ma meilleure amie. - Des lettres ? fit-elle étonnée. - Attends, je vais t’expliquer tout depuis le début. Ça remonte au jour où ma mère est morte, commençai-je. Elle m’a presque suppliée de retrouver mon père. Elle a murmuré une phrase : « Et si l’imaginaire relevait du réel ? », j’ai d’abord mis cette phrase sur la folie. Mais, quand je me suis décidée à fouiller dans le carton que ma mère gardait caché, j’ai trouvé ces lettres et d’autres sans importance. Dans ces quatre lettres que tu tiens dans ta main, la phrase apparaît. Lis-les je crois que ce sera plus compréhensible… Alors elle ouvrit les lettres une par une et les lut sans prononcer une parole. Pendant ce temps, je m’étais allongée sur mon lit attendant sa réaction et repensant à tout ça. Je posai ma main sur une de mes oreilles et dessinai son contour. Cette fois je n’avais plus aucun doutes, mon père était un elfe et venait d’un autre Royaume qui était envahi par des Aynes depuis plus de dix-sept ans. - Ton père est un elfe ? fit Lena en me sortant de mes pensées. - Oui, apparemment et j’en suis une également, ajoutai-je en désignant mes oreilles pointues. - Il vient d’un autre Royaume et une prophétie a du être accompli dans je ne sais quel but et c’est toi le fruit de cette prophétie. J’approuvai de la tête. - Ton père a du rompre avec ta mère car Ils lui interdisaient de se rendre sur Terre. Nouvel hochement de tête de ma part. - Son royaume est envahi par des Aynes, des gens ou je ne sais quoi qui l’ont empêché de revenir. De nouveau, j'hochai la tête. Oui tout cela était réel, à présent plus aucun doute n’était permis. - Ton père dit dans sa dernière lettre que ta mère aurait du de montrer une foret si elle était encore vivante, tu as une idée de quelle foret ça pourrait être ? - Non, je n’en ai aucune idée. C’est tellement soudain et… irréel… murmurai-je. Lena se leva du fauteuil et s’assit à mes côtés avant de continuer : - Qu’est ce que tu vas faire ? Je réfléchis un instant, à vrai dire, j’y avais déjà réfléchi : - Je vais essayer de trouver cette forêt qui je suppose me mènera à ce Royaume, mais avant, j’ai envie d’aller à l’adresse qu’il a indiquée à ma mère, répondis-je d’une voix ferme. Lena me fixa un instant. - Tu es sûre ? demanda-t-elle après plusieurs secondes de silence. - Je… Oui, j’en suis sûre. Il faut que je découvre pourquoi mon père voulait absolument que je naisse même si j’ai déjà une petite idée. Aucune expression ne se dessinai sur le visage de mon amie tandis que moi, je souriais. Je ne sais même pas pourquoi, mais je souriais. Tout cela me chamboulait et pourtant, j’étais étrangement heureuse. | |
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