Elora
Nombre de messages : 1039 Age : 34 Passion : Lecture, Equitation Coup De Coeur Livresques : Océan Mer - Alessandro Baricco Préférences Littéraires : Histoires de vie... Date d'inscription : 29/04/2009
| Sujet: La chute de cheval - Jérôme Garcin Jeu 18 Juin - 23:03 | |
| La chute de cheval de Jérôme Garcin (1998)Prix Roger-Nimier 1998Quatrième de couverture : « Mon père est mort d’une chute de cheval le samedi 21 avril 1973, veille de Pâques, dans l’insoucieuse et très civilisée forêt de Rambouillet. Il avait 45 ans, j’allais en avoir 17. Nous ne vieillirons pas ensemble. »Mon avis : A la mort violente de son père, éditeur & critique renommé, suivront pour Jérôme Garcin, également critique littéraire, de longues années loin des écuries, jusqu'à ce qu'il finisse lui aussi par succomber à la passion pour l'équitation. Récit autobiographique où se conjuguent et se répondent comme en miroir la mort brutale d'un père admiré et cavalier émérite, la passion pour le cheval et l'amour de la littérature,La chute de cheval est l'occasion pour l'auteur de témoigner de ses admirations pour les grands noms du cheval tels que Géricault – mort à 33 ans d’une chute de cheval -, peintre fou de chevaux, Bartabas, éblouissant cavalier, ou François Baucher, inventeur de la science équestre. Dans ce récit où il place l’art équestre à la hauteur d’un exercice de style et établit de nombreuses correspondances entre la Haute Ecole et la littérature, il décrit ses bonheurs de cavalier buissonnier au cœur du pays d’Auge, visite le légendaire Cadre Noir de Saumur*, relit avec la même émotion les traités d’écuyers et Milady, de Paul Morand. Il trouve dans toutes ces références-là, l’écho de ses propres emballements, et fait un persistant éloge de la fuite. Au galop.Et puis, il y a ce lien indéfectible et merveilleusement bien décrit avec cet animal pas tout à fait comme les autres. N'est-il pas le seul qui possède une bouche, des bras, des jambes, des pieds, des épaules et des hanches?A la suite de la première publication de son livre, l'auteur apprend d'un témoin les causes de l'accident de son père. Racontée dans la postface de l’édition de poche, cette révélation, épilogue bouleversant d'une vie traversée par le deuil, a encore renforcé l'amour grandissant de Jérôme Garcin pour le cheval. Ceux qui trouveraient exagérée une telle passion doivent lire ce livre. Tant d’amour et de passion leur feront, sans aucun doute, regretter de n'être que des «piétons ordinaires».*petit extrait de Cavalier Seul au sujet de ce mythe vivant : « Le visage impassible, le corps immobile, son cheval mené d'un pas religieux, il commande en silence la reprise des Dieux dans un manège aussi vaste et frais qu'une basilique. » | |
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