Transparences - AYERDHAL

Citation :

"Elle tue sans hésiter, réagissant à tout ce qu'elle considère comme une agression sexuelle ou une simple atteinte à sa liberté. Ses actes sont toujours spontanés, bref et extrêmement efficaces. Elle disparaît ensuite sans laisser de traces ni souvenir précis aux éventuels témoins...
Qui est Ann X, meurtrière à douze ans de ses parents et d'un couple d'amis, soupçonnée depuis lors de près d'un millier de meurtres ?

Criminologue québécois installé à Lyon, où il travaille pour Interpol, Stephen va de surprise en surprise au fur et à mesure qu'il explore son dossier. D'autant que l'implacable tueuse interresse au plus haut point les services secrets de différents pays..."

C'est le premier roman d'Ayerdhal que je lis et autant le dire le premier polar que je finis.
Sans plus de détours j'ai adoré ce livre qui arrive à tenir le lecteur en haleine du début jusqu'à la fin.

Ayerdhal lui-même avoue s'être beaucoup documenté pour écrire Transparences "[...]j’ai effectué beaucoup de recherches, beaucoup plus qu’il n’était souhaitable pour avancer sereinement." Et cela se ressent dès les premières lignes du roman, on entre directement dans des déclarations des plus scientifiques, on sent bien qu'Ayerdhal a voulu créer un roman vraisemblable.
C'est d'ailleurs le seul véritable défaut (si on peut l'appeler comme tel) de ce livre. Les recherches sont tellement poussées que de temps à autre le lecteur se retrouve perdu dans les déclarations psychologiques/scientifiques, etc des divers personnages.

Côté histoire, le tout est extrêmement bien ficelé. On passe de découvertes en découvertes sans jamais avoir une idée de ce qui peut suivre.
Bref, vous l'aurez compris je vous recommande chaudement ce roman. Et bien que j'aurais pu vous décrire à quel point l'histoire est prenante je préfère vous laisser la découvrir par vous-même.

Car ce roman se joue des préjugés et bien qu'il pourrait passer pour un énième bouquin sur une tueuse sans foi ni loi sur fond de théorie du complot. On se retrouve avec une réelle question : les meurtres commis pour la liberté aussi abjectes soit-ils, valent-ils ceux commis pour le pouvoir et l'argent ? Et que dire de ceux qui ne voient pas la misère de son prochain ?