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| Le monde de Milal | |
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milal
Nombre de messages : 1166 Age : 31 Passion : écriture, lecture, rêve... Coup De Coeur Livresques : Aucun, chaque livre est une nouvelle page. Préférences Littéraires : fantasy, aventure, action... Date d'inscription : 13/08/2008
| Sujet: Le monde de Milal Ven 15 Aoû - 20:52 | |
| Le Monde de Milal.
Commentaires et Avis
Résumé assez long pour prévenir tout le monde... mais d'abord une petite explication de ce monde qui s'ouvre à vous...
Le monde de l'Argauno en ce temps-là est divisé en trois royaumes : les lutins de la forêt, les hommes et les mihns. Mais certaines régions sont inhabitées ou occupées par des tribus trop puissantes pour eux... Les Lutins sont semblables aux nains, mais il est rare d'en voir avec une longue barbe, mais surtout d'en voir des gros ou plutôt des baraqués... Ils sont d'humeur plutôt joyeuse mais quand on les cherche, on les trouve et s'il n'y a pas de mihn, envers qui ils ont un grand respect et une grande crainte de par leur puissance, il est rare qu'on vous trouve en forme plus tard... Souvent un oeil au beurre noir et quelques os cassés... Les Mihns sont semblables aux elfes de par leur dignité, leur sagesse et leur magesté. Ils sont de même taille que les hommes. Ils vivent dans le plus grand royaume de l'Argauno à l'est. Ils sont humbles, bons et gentils... Ils sont craints par les lutins et écoutés par les hommes. leur royaume est divisé en deux par sa grandeur... Le royaume nord est gouverné par le fils aîné du royaume sud et ainsi de suite et il doit toujurs y avoir deux enfants au moins... Les mihns ont leur propres politique. Ils sont justes mais leur peuple se fait de plus en plus pauvre. Les hommes ont une histoire bien compliquée. Le royaume des hommes est le plus pauvre. Son territoire est séparé en deux, non par sa grandeur mais par son histoire. Une partie du peuple trouvait que le royaume n'était pas assez riche pour eux et ils se sont retranchés derrière les montagnes. Le royaume est gouverné par un vieux roi qui n'arrive point à reprendre le dessus sur les brigands qui administrent son pays. Ils sont trop nombreux, trop puissants pour être affaibli et arrêtés. Il existe aussi en quelque partie du monde, des êtres qui vivent refermés sur eux, mais qui sont connus de tous par leur spiritualité et leurs idées. ce sont des centaures, mais aussi des sirènes, des walkiries très puissantes et peu nombreuses, des phéonix, des êtres fabuleux... Tous vivent sur l'île de Morh'ghol. Ils connaissent l'histoire de l'Argauno depuis sa création. Maintenant, LES personnages principaux sans les détails : Milal : adolescent, coeur-innocent. Lysia : elle accompagne Milal dans sa quête, c'est en elle que Milal a placé son amour. Si elle meurt, Milal meurt que ce soit moralement ou physiquement. Les autres, ce sera plus tard, je ne me souviens plus de leurs noms et il va y avoir l'analyse antivirus dans dix minutes... Donnez-moi vos premières impressions, même s'il n'y a pas assez d'informations pour juger. voilà pour l'instant... | |
| | | milal
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| Sujet: Re: Le monde de Milal Dim 17 Aoû - 15:14 | |
| oui très bien... c'est à peu près ça que je voulais faire... le premier chapitre si dessous...
Le monde de Milal.
1/La révélation sur la colline.
Milal vit avec son frère Farol et sa mère Marwyna à Tsiamphen. Düruen, le père, est mort quelques mois avant la naissance de Milal. En cette année 3654, Milal a 14 ans. Farol en a 26. Leur mère Marwyna a 47 ans. Tous trois sont heureux dans leur vie bien qu’ils sentent qu’ils leur manquent quelque chose. Un père et un mari. Ils parviennent à vivre grâce à lui car il a amassé une grande fortune.
Milal est avide d’aventures extravagantes. Il rêve de parcourir le monde au côté d’êtres mystiques, de côtoyer des créatures magiques telles que les licornes, d’apprécier la beauté du monde allongé sur le dos d’oiseaux au doux plumage. Mais certain que cela ne lui arriverait jamais, il préfère accepter la « réalité » de la vie en courant dans les prairies de Tsiamphen avec ses complices Lhurim et Ghirval de onze et treize ans. Ils sont de proches amis et ensemble s’amusent beaucoup à embêter les paysans du coin. Ils se font parfois disputer parce qu’ils chapardent des maïs, des poireaux…
Néanmoins lorsque Lysia vient les voir, ils restent tout timides. Lysia est une fille à peine plus âgée qu’eux. Quinze ans. Elle est sportive et quand ils font la course, elle se trouve juste derrière Milal qui est le premier. Après elle, viennent Ghirval et Lhurim qui n’arrivent pas à sa cheville. Lysia a de l’affection pour Milal car elle sait que son père est mort et qu’il ne l’a pas connu. Elle voudrait l’aider parce qu’elle n’a connu son père que très peu de temps, mais il refuse, disant qu’il aime sa vie comme elle est.
« Milal, mon oncle est l’administrateur de la cité, dit Lysia.
Ils étaient seuls en haut d’une colline voisine de Tsiamphen où se trouvait quelques arbres et buissons, et attendaient leurs amis.
− Je lui ai parlé de toi et de ta famille, continua-t-elle. Il a accepté de vous aider tous les trois si vous le désiriez.
− Merci, mais nous refusons et refuserons toujours, tu le sais bien ? Ce n’est pas la peine.
Milal, aux cheveux bruns de son père et aux yeux marron de sa mère, est un garçon agile. C’est un enfant intelligent qui ne se soucie guère du monde extérieur où il vit. Il sait seulement que l’Argauno est divisé en trois parties, qu’il vit dans le royaume des hommes dont le roi est Aldeck et qu’il habite à Tsiamphen.
− S’il te plaît Milal, accepte que l’on vous aide ! le pria-t-elle.
− Lysia !
− Laisse-moi t’aider au moins ?
Lysia a des yeux bleus. C’est ce que Milal aime chez elle. Des nattes blondes embellissent ses beaux et soigneux cheveux.
− Tu le fais déjà !
− Je ne fais rien ! s’exclama-t-elle.
− Tu es là. Tu restes avec moi. Ce qui est déjà beaucoup, je t’assure, dit-il en regardant la jeune fille droit dans les yeux.
− Milal, je…
Elle n’eut pas le temps de continuer. Quelque chose se faisait entendre au loin derrière eux. Ils se retournèrent.
− Qui est là ? appela Milal.
Personne ne répondit.
− Qui est là ? redemanda Milal d’une voix timide.
Toujours rien et l’étrange bruit se rapprochait.
Lysia se collait presque contre Milal.
Quelque chose courait dans leur direction à une vitesse folle.
Plus que quelques mètres et les deux amis verraient l’intrus.
− S’il y a quelqu’un montrez-vous ! cria Milal.
− Au secours, gémit une voix faible, aidez-moi, vite.
La respiration de l’inconnu était saccadée.
− Où êtes-vous ? lança Milal.
− Derrière vous… près d’un vieux chêne…
Milal et Lysia accoururent dans la direction de la voix. Il y virent étendu par terre un barbu gravement blessé. Il portait une tunique marron déchirée et ensanglantée.
− Que vous est-il arrivé ? s’inquiéta Lysia.
− J’ai… j’ai été attaqué par plusieurs hommes armés… j’ai pu en tuer une vingtaine, mais les autres se sont échappés après m’avoir blessé. Prévenez… Zoliam.
− Qui est-ce ? s’enquit Milal.
− Tenez, buvez un peu d’eau, ça vous fera du bien, coupa Lysia.
− Merci, jeune fille.
Après avoir bu une ou deux gorgées, il continua :
− Zoliam est le Vieux Sage. Il doit être sur l’île de Mor’ghol. Mais allez chez le roi Aldeck et prévenez-le. Partez, allez-y et dites à Zoliam… qu’il est trop tard ! il comprendra. Faites-le, pria-t-il en les saisissant de sa grosse main. Partez, dès que possible. Vos destins sont dorénavant liés dans un même secret.
− Quel est votre nom ?
− Tétianam.
La respiration de l’homme se faisait maintenant de plus en plus difficile.
− Lysia, va chercher de l’aide, vite…
− Non, laissez-moi mourir et cachez mon corps dans une forêt sans l’enterrer. S’il sait que j’ai prévenu quelqu’un, ce sera trop tard.
− De qui parlez-vous ? demanda Lysia.
− Je parle de l’être le plus mauvais de tous, il ne faut pas que son frère le sache. Il en serait malheureux.
− Qui est-ce ? fit Lysia. Et qu’il ne sache pas quoi ?
− Qu’il sache ce qu’il fait.
− Qui ? reprit Lysia d’un ton déterminé, qui est cet être si mauvais ?
− Fa… Farol.
Sur cette dernière révélation, il relâcha son emprise sur les deux enfants et expira.
Milal en resta bouche bée.
Il était comme inconscient.
Aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche. | |
| | | milal
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| Sujet: Re: Le monde de Milal Sam 30 Aoû - 12:49 | |
| 2/ Le cadavre de l’étranger.
Il avala difficilement sa salive et réussit à dire quelque chose qui ressemblait à une question :
− Qu’est dit ?
− Je ne comprends pas Milal, qu’aurait donc bien pu faire ton frère ? s’interrogea Lysia.
− Quand il avait onze ou douze ans, répondit Milal en essayant de former des mots, l’est parti avec certain Tine. Deux ans après l’est revenu seul et abattu. Appa’ment, si je n’étais pas né, il serait toujours pareil. Tu penses que cet homme était fou ?
− Je n’en sais rien, en tout cas il a dit que tu ne devais pas le savoir. De plus, il avait l’air parfaitement normal quand il m’a dit de ne pas aller chercher de l’aide. Tu penses qu’il faut faire ce qu’il a dit, aller voir ce Zoliam ? demanda la jeune fille.
− Je ne sais pas, néanmoins, nous devons cacher son corps.
− Oui, tu as raison. Mais où ? dit-elle.
− On peut l’enfouir sous un buisson.
− Non, tu as vu la taille de cet homme ?
− C’est vrai ! nous pouvons toujours transporter son corps dans la forêt ?
− Quoi ?
− Là ! annonça Milal en montrant de son bras l’épaisse et dangereuse forêt qui se dressait entre les deux collines : celle de Tsiamphen et celle où ils se trouvaient.
− Tu es sûr ?
− Y-a-t-il un meilleur endroit que celui-ci pour cacher quelque chose de… disons important ?
− C’est vrai, il n’y a qu’ici ! mais comment faire, il doit être très lourd !
− Demandons l’aide de Lhurim, il a un cheval donné par son patron.
− Oui, dit Lysia, mais…
− Mais ?
− Mais on devra passer devant des habitations et comment expliquerons-nous que nous transportons un homme mort ?
− Je n’y avais pas songé…
− Je sais, fit la fille, empruntons la charrette des parents de Ghirval. Ils n’y verront probablement pas d’inconvénients.
− Tu parles, sa mère arrête pas de raconter n’importe quoi. Elle saura bien inventer quelque chose et après…
− Tu as autre chose à proposer ?
− Non, c’est bon, je vais chercher Lhurim et Ghirval.
− Ce n’est pas la peine, regarde.
Effectivement, les deux garçons venaient dans leur direction et bientôt verraient la terrible affaire. Lysia et Milal accoururent dans leur direction et s’empressèrent de faire un récit malhonnête sur ce qui s’était passé. Puis lorsqu’ils leur firent part de leur choix pour cacher le cadavre, Ghirval et Lhurim réprimèrent leur opposition. Ghirval refusa d’accorder son aide en leur prêtant la charrette. Cependant Lhurim se proposa pour transporter le corps de l’étranger dans la forêt. Il partit tout d’abord chercher sa jument à la maréchalerie en disant à son patron qu’il allait faire une promenade. Il revint ensuite auprès de ses amis. Tous les quatre ensemble portèrent le cadavre et le jetèrent sur la jument. Elle eut une légère hésitation mais ne tomba pas sous le poids de l’homme. Lhurim recouvrit le corps d’une épaisse couverture puis s’empara de la bride de la jument.
Il redescendit lentement la colline par crainte de faire tomber le corps puis fit face à la forêt. Lorsqu’il fut à la limite entre le soleil et l’ombre de la silencieuse et mystérieuse forêt, il éprouva une peur sans limite.
Cette forêt, en effet, est connue pour ses nombreuses histoires à faire peur. Il y a très longtemps, pendant dix ans et chaque année, un groupe de jeunes gens, filles et garçons mélangés, devaient servir de pardon aux Zorms, de terribles et redoutables guerriers ne craignant rien, même pas la mort. On avait tué le père-fondateur de ce peuple et les Zorms qualifièrent alors cet acte comme barbare et sauvage. Il se promenait apparemment seul dans la forêt quand un groupe de soldats de Tsiamphen l’abattit et le massacra jusqu’à ne plus le reconnaître. Lorsque les Zorms découvrirent ce qu’il restait de son corps, ils hurlèrent à la mort et levèrent les armes contre Tsiamphen. Mais avant que le premier coup soit porté, un homme proposa un marché : pendant dix ans et chaque nuit, un groupe de 10 jeunes filles et garçons devait être livré aux Zorms en signe de pardon. Et la nuit où ils étaient livrés, on entendait d’horribles cris de souffrance et de mort. Puis brutalement plus rien. Pendant trente minutes, c’était une cacophonie de cris, puis plus rien, les hurlements avaient cessé. On racontait ensuite d’horribles choses sur leur mort que les Zorms devinrent aux yeux des habitants des êtres sanguinaires, et sans âmes et sans cœurs.
Lhurim fit un pas, puis deux, puis trois. Comme rien de surnaturel ne se passait, il continua son chemin tout en ayant une grande crainte de rencontrer un monstre. Il s’enfonça profondément dans la forêt et lorsqu’il fut à une assez bonne distance de Tsiamphen, il poussa le corps de l’homme dans un buisson.
Il commençait à partir quand il entendit un cliquetis derrière lui.
Il se retourna et vit un médaillon en bronze par terre. Il se pencha, le ramassa et l’examina. Il y avait un oiseau dessus qui était en train de brûler. Il y était écrit en fines lettres :
« Déposez-le sur le cœur, aspergez-le d’eau et placez-y une jeune feuille de chêne puis partez et ne revenez plus. »
Lhurim avait parfaitement compris ces mots mais ne savait pas vraiment s’il fallait le faire ou pas. Ne voulant pas être lâche face à un quelconque danger, il décida de respecter les instructions de la médaille. En quelques minutes, il avait accompli son devoir. Il ne se passa rien, pourtant, il choisit de partir au plus vite quand il entendit un faible mugissement sortir du ventre de l’homme.
Il se dépêcha de sortir de la forêt et de rejoindre ses amis qui l’attendaient sur la colline.
Dès qu’il fut à portée de voix, Milal lui demanda si tout s’était bien passé.
− C’est fait ! répondit-il inexpressif.
Chacun préféra ensuite rentrer chez soi, mais Milal demanda à Lysia et Lhurim s’ils ne voulaient pas plutôt rester avec lui. Ils acceptèrent. Milal ne voulait pas être seul face à Farol quand il rentrerait. | |
| | | milal
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| Sujet: Re: Le monde de Milal Dim 31 Aoû - 18:37 | |
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3/Gaparox, l’administrateur.
Farol a les cheveux châtains clairs de sa mère et les yeux marron de son père. Il aime beaucoup son petit frère, ils chevauchent ensemble avec l’ancien étalon du père. Bien qu’ils persistent à rester différents. Farol est meilleur cavalier, cependant Milal est meilleur à la course à pied. Milal estime l’air venu de la montagne meilleur que celui de Tsiamphen, lui est persuadé du contraire. Farol eut une enfance difficile et vécut de douloureux évènements, notamment la mort de son père, mais aussi celle de son maître Tine qui lui avait appris la magie blanche. Il souffrit beaucoup après cette mort et si Milal n’était pas né, il ne s’en serait sûrement pas sorti. Maintenant, il a laissé la magie et est heureux. Toutefois, la magie noire ne cesse jamais d’hanter celui qui s’en est approché. Il entreprit donc de lire d’anciens écrits sur la création du monde, sa répartition, sur les peuples, leurs traditions, leurs symboles…
Une nuit où la lune était voilée et que les étoiles se montraient timides, Farol se rendit dans la petite mansarde accotée à la maison. En apparence, elle avait l’air correcte, pourtant quand on s’en approchait, elle avait plutôt mauvaise mine. D’un rose grotesque, elle possédait une seule fenêtre donnant en partie sur un mur de la cité et sur la maison. Il y resta de longues heures et en sortit le lendemain matin relativement tôt. La nuit suivante, il fit de même et les nuits suivantes également. Et c’est ainsi qu’une rumeur fut lancée. On disait que Farol rencontrait le diable la nuit.
La mère des deux enfants, lorsqu’elle se rendit au marché quelques jours plus tard sur la place du quartier, fit son possible pour taire ces rumeurs : − Pourquoi dites-vous que mon fils rencontre les démons la nuit ? lança-t-elle. − On entend parfois d’étranges bruits Marwyna ! annonça sa voisine avec dureté. − Cela prouve quelque chose ? Non. (Parlant maintenant à tout le monde Tout ce que vous voulez faire, c’est vous acharnez contre lui parce qu’il travaille la nuit pendant que vous, vous traînez dans les tavernes toute la nuit à vous soûler comme des nains, cria-t-elle. − Faut nous comprendre Marwyna. Nous, ça ne nous dérange pas qu’y se couche pas la nuit, signala le marchand de poisson. − C’est vrai ça, il a raison, jugèrent les autres dont certains ne savaient pas franchement de quoi il était question. − C’qui nous dérange et nous fait peur, c’est qu’il parle au diable, continua le marchand plus sévère. Les plus âgés d’entres nous ont déjà connu la guerre et n’ont pas forcément envie de la revoir. − Il faut qu’il parte, déclara la voisine en détachant chaque syllabe. − Qu’il quitte cette cité, proclama le marchand. − Il va ramener la peste dans la cité en plus s’il reste, s’exclama un autre. − Cela ne vous arrive pas de faire des bruits bizarres quand vous travaillez, désespéra-t-elle. − Ben si, bien sûr, bégayèrent les autres tout gênés. Un bref instant de silence s’installa sur la place puis quelqu’un proféra : − Mais pas la nuit. On travaille le jour nous ! - Il part ou il mourra ! - Pauvre folle ! murmura Marwyna.
Certains se penchèrent du côté de Marwyna. Les autres du côté du marchand. Soudain la voisine ne pouvant plus contenir sa colère déclencha la bagarre en frappant violemment sa voisine qui répliqua ensuite. Des poings furent alors envoyés des deux côtés, la nourriture servit de projectiles. Des gens criaient, des enfants pleuraient et il se forma alors un nuage de poussière. Le sang giclait sur le sol, la peau et les vêtements. Des stands furent complètement détruits. Une odeur de sanglier régna bien vite sur le marché. La place devint un véritable champ de bataille. Puis tout à coup, une quinzaine de cavaliers surgit d’une rue. À leur approche tout le monde s’échappa et coura dans tous les sens. C’était des gardes de la cité envoyés par l’administrateur pour régler cette affaire. Ils avaient pour ordre de mettre tout le monde aux arrêts. Hommes, femmes, enfants, tout le monde. Quelques personnes échappèrent cependant aux cavaliers. Marwyna fut prise. La prison était grande, mais ne put accueillir tout ce monde. On relâcha donc les enfants, ce qui fit nettement plus de place.
Le palais se trouvait sur une hauteur de la cité. Il était immensément grand et beau. Plus beau que celui du roi. Lorsqu’on entrait dans la demeure de l’administrateur, par une grande porte en bois qui donnait sur une grande cour, on pouvait distinguer trois grandes parties. À droite, se trouvaient les bâtiments publics où tout le monde pouvait y accéder. Cependant un côté était réservé à l’administrateur pour ses réunions privées et importantes. Et un peu plus loin, toujours sur la droite, se trouvait la prison. Elle possédait une vingtaine de cellules. À gauche, se trouvaient les appartements de l’administrateur. Il fallait gravir quelques marches pour y parvenir. L’entrée était gardée par deux hommes armés d'une lance et d'une épée. Il y avait des piliers pour soutenir les murs. Une grande fenêtre donnant sur un balcon appartenait au bureau privé de l’administrateur. Il y faisait ses discours lors des fêtes. Il habitait une luxueuse demeure avec son jardin, ses trois bassins, deux en forme d’étoile à quatre pointes où nageaient des poissons aux multiples couleurs, l’autre en rectangle où se baignait sa famille. À l’intérieur, il y avait une bibliothèque, une cuisine, une salle à manger, quatorze chambres toutes meublées d’un lit, d’une table et d’une chaise, d’une table de nuit, d’étagères, d’armoires, de coffres… Il y vivait avec les enfants de son frère. Il n’était toujours pas marié et désirait ne pas l’être. Son frère avait succombé à une dure maladie onze ans plus tôt en 3643. Sa femme décéda cinq ans après lui en 3648, laissant trois enfants à la charge de son beau-frère. L’aînée, Lysia, âgée de quinze ans, et ses deux petits frères nés en 3641 et 3643. Le dernier n’avait jamais vu son père. L’administrateur s’occupait des enfants du mieux qu’il le pouvait. Maintenant, plus âgés, il pouvait se permettre de les laisser sortir l’après-midi sans s’inquiéter. Et tout devant se trouvaient les logements réservés aux gardes retraités de la citadelle. Seulement ceux qui n’avaient pas de famille. Car dans leur jeunesse on recrutait de force les orphelins et on les envoyait en première ligne. Ils se battaient fièrement, étaient récompensés par leurs supérieurs et revenaient tous avec une jambe cassée ou plus de bras du tout. Si bien qu’aucune femme ne s’en approchait. Du coup, l’administrateur décida qu’ils logeraient dans une partie de sa grande demeure. Ils avaient tous une chambre, une salle de bain, un jardin, bref tout ce qu’on pouvait attendre d’une bonne auberge. Ceux qui avaient eu plus de chance à la guerre recevaient une aide pour leur famille mais ne logeaient pas au palais.
Dernière édition par milal le Sam 4 Oct - 23:12, édité 1 fois | |
| | | milal
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| Sujet: Re: Le monde de Milal Jeu 11 Sep - 18:47 | |
| 5/Un adversaire de taille. Milal partit chercher le matériel nécessaire pour mettre leur plan à exécution. Ils feraient ça à la nuit tombée, mais quelqu’un devait prévenir Lysia. Lhurim y alla. Il frappa à la grande porte et demanda à voir son amie. On le fit entrer sans lui poser de question. Lysia se trouvait dans son jardin. Elle était seule dans le bassin et se détendait dans l’eau. Lhurim l’appela et s’approcha d’elle doucement. Il lui parla alors de leur plan. Elle n’était pas convaincue que cela marcherait, mais accepta car elle ne voulait pas rester enfermée ici toute sa vie. Lhurim voulut repartir, mais là ce fut plus compliqué. Le capitaine lui demanda s’il était bien un ami de Milal. Il répondit difficilement aux questions qui lui étaient posées. Néanmoins, il sortit sans trop de complications. Le reste de la matinée se passa vite. Milal réussit à chaparder quelque nourriture au marché. Il se fit des provisions. Ils auraient une longue route à faire car il avait décidé d’aller à Bloykom. Là-bas, tous trois seraient en sécurité. Milal songea à ce qu’avait dit Ghirval. Pourquoi les gens disaient-ils que son frère rencontrait le diable ? Avaient-ils peur de lui ? Cachait-il quelque chose quand il disait qu’il avait beaucoup à faire ?
Milal ne se préoccupait pas de ces rumeurs qui semblaient vraies mais en avait plus que marre. Il voulait en avoir le cœur net. C’est pourquoi, la nuit, lorsque son frère le cru endormi et qu’il se trouvait dans sa cabane, il s’éclipsa de la maison et vint se dissimuler sous la fenêtre derrière un buisson de manière à entendre et à discerner ce qu’il faisait réellement sans être vu.
L’intérieur de la mansarde était mal rangé. Partout des livres, des filtres, des potions posées en tas par terre, sur la table, sur la chaise, dans les étagères, si bien que l’on ne pouvait pas être à deux dans cette pièce. Le parquet était en bois. Les murs, recouverts d’épaisses couches de peinture grise, ressemblaient à des navires en perdition endommagés au fil du temps. La porte était en bois avec une poignée de fer. La cheminée, faite de pierres de tailles différentes transmettait une chaleur et une grande lueur à la salle.
Milal prêta l’oreille pour savoir s’il parlait mais ce n’était pas la peine. Il attendit donc patiemment en fixant tantôt le paysage qui s’étendait devant lui, tantôt Farol dans sa lecture silencieuse.
Il lisait un livre sur la création de l’Argauno. Ce livre racontait que l’Objet fut conçu en secret en 2934 par un représentant de chaque royaume de ce monde. L’Objet fut conçu dans le but de faire cesser la grande bataille contre Mahna et d’unir les hommes, les mihns et les lutins contre ceux qui prétendaient être maître du monde. L’Objet puisait sa force en enfermant l’âme des personnes mortes en son cœur. Les personnes qui le conçurent n’avaient pas pensé qu’il put être utilisé pour faire le mal. Ils s’en étaient malheureusement rendus compte trop tard et avaient décidés d’écrire ce qu’il pouvait se passer s’il arrivait qu’on l’utilise. Ce livre se trouvait à Thaurdirim dans la même tour où se trouvait l’Objet, seulement, jamais personne n’a su déchiffrer le plan qui indiquait la position de ce livre. Ce fut la raison pour laquelle l’Objet n’avait jamais été utilisé. Le livre que lisait Farol possédait un exemplaire du plan et un dessin de l’Objet. Il était en fait surmonté d’une pyramide qui collait parfaitement à la forme du cylindre. Ces deux parties constituaient l’Objet. Entre les deux volumes se trouvait un cercle où tournaient les âmes. Ce cercle avait une couleur bleue et accroissait la puissance de sa lumière lorsqu’un individu mourait. L’Objet ne pouvait être détruit que par le cœur-innocent. Celui qui avait été choisi possédait d’immenses pouvoirs qu’il découvrait petit à petit. Cependant, il n’était pas à l’abri de toute attaque. Il ne pouvait détruire l’Objet qu’en le regardant, en le tenant dans ses mains et en prononçant les mots suivants dans un langage qui n’était connu que par quelques personnes en ce temps, dont le cœur-innocent :
« Objet de sérénité, d’amour, de puissance, de paix, Soumets-toi à ma seule volonté. Je suis le cœur innocent. Affaiblis-toi de ta lumière et meurs. Libère les âmes que tu enfermes en ton cœur. Et laisse-nous reconstruire ce monde de nos mains si meurtries. Va, Esprit, va, je te libère de ton châtiment, Va rejoindre ta fratrie… ».
Milal attendit de longues heures dans la pénombre de la nuit. Une nuit avec un vent froid venu des montagnes où la lune exprimait sa compassion envers les êtres cadavériques. Il écoutait le silence de la nuit qui n’était interrompu que par quelques rares animaux pleurant la mort d’un des leurs. Les étoiles ne se montrèrent qu’un peu plus tard. Puis, deux heures après, Farol se mit à rire. Ce n’était pas un rire semblable aux autres. C’était un rire autoritaire, démoniaque, un rire de triomphe. C’était un rire à vous faire refroidir le sang. Milal frissonna et perçut quelques mots malgré son rire incessant et brutal. Ces mots parlaient de cruauté, d’esclavage, de soumission, de malheur. En bref, de mal. Farol continuait à rire et à parler de malheur. Une demi-heure plus tard, après s’être replongé dans sa consciencieuse lecture, la faible lueur émanant de la cheminée et produisant de la chaleur s’éteignit. Farol referma donc le précieux livre qu’il tenait entre les mains, ouvrit la porte et la referma délicatement après avoir examiné méticuleusement chaque coin de la pièce une dernière fois.
Dernière édition par milal le Jeu 11 Sep - 18:56, édité 1 fois | |
| | | milal
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| Sujet: Re: Le monde de Milal Jeu 11 Sep - 18:53 | |
| Il scruta l’horizon pendant un petit moment et s’engouffra vers l’intérieur de la cité dans les tavernes qui regorgeaient de voyageurs, de marchands discutant affaire, et de buveurs des plus abominables. Il ne s’aperçut pas qu’il était suivi par quelqu’un. C’était Milal. La taverne où l’aîné entra était bondée de monde. La salle était grande. Éclairée par plusieurs lanternes dégageant une odeur d’encens qui se mêlait à la fumée des pipes des habitués. Le patron est un homme d’une cinquantaine d’années. Châtain aux yeux verts, il demanda à Farol ce qu’il voulait boire. Celui-ci prit une bière. Il y avait près du bar un homme qui relatait ses aventures pleines de rebondissements. Quelques enfants étaient assis par terre et étaient ébahis par ses aventures.
Il était apparemment parti un beau jour de mois de juillet vers là où on dit ne jamais revenir. Il avait traversé la mer, assis dans une barque et s’était retrouvé dans un endroit peuplé par des ogres. Ceux-ci, menacés par un géant qui voulait les mangeait, l’avait envoyé au géant pour qu’il lui demande de ne pas les manger et de revenir triomphant s’il voulait vivre. Il avait du affronter milles dangers pour dire cela. Il était finalement revenu auprès des ogres, vainqueur, au bout de plusieurs années. Il s’était séparé d’eux un an après pour retourner au royaume des hommes. Il parcourait le pays pour raconter ses aventures rocambolesques et gagnait sa vie au bon vouloir des gens qu’il rencontrait qui très souvent étaient plaisant avec lui car c’était un remarquable parleur.
Farol l’écouta quelques instants et vint s’asseoir à une table. Il y avait une quinzaine de buveurs assis autour d’une table et qui regardait deux personnes jouer aux dés. Farol prit une chaise et s’assit à leur table. Il attendit patiemment le moment où il pourrait intervenir et regarda la partie de dés. Elle était presque finie. Il n’eut pas longtemps à attendre. Quelqu’un lui demanda pourquoi il restait ici au lieu d’aller travailler. Il répondit : − J’ai chose plus importante à faire que d’écouter tes imbécillités, bougre d’idiot. − Tu me réponds ? − Oui, tu me demandes quelque chose, je te réponds. − Tu veux te battre c’est ça ? rugit l’étranger. − Pourquoi, tu le désires tant que ça ? − Non, mais si tu réponds pas à ma question, c’est en effet ce qui va arriver, s’énerva-t-il. − Je croyais que tu ne voulais pas que je réponde, rétorqua Farol tranquillement. − Tu veux vraiment te battre, toi ? − Pourquoi, tu le veux, toi, l’interrogea-t-il avec un sourire ironique. − Tu commences sérieusement à me taper sur les nerfs, riposta-t-il ? − Ainsi je te tape sur les nerfs, je ne vois pas de quelle façon je pourrais le faire, ironisa Farol. − Tu le fais exprès ou quoi, pauvre idiot. − Qui traites-tu d’idiot, toi-même ou celui que tu seras dans deux secondes ? − Je sens que tu veux vraiment un poing dans ta jolie tête de minet ? − Allons, allons, je voulais juste savoir quelque chose ? − Qu’est-ce que tu voulais savoir sur moi ? − Si tu veux le savoir, aide-moi, mentit-il en posant une somme d’argent sur la table. − Ok…, vu sous ce point de vue…, dit-il en saisissant le sac d’or. Mais dis-moi, quel est donc ton nom ? − Le tien d’abord ? − Groemkin. Donne-moi le tien à présent. − Farol. Maintenant, dis-moi, que faisais-tu donc avant d’aller traîner dans ces tavernes ? − J’étais à la maréchalerie ! − Non, je veux dire, avant de commencer cette vie-là. − Ah, j’étais soldat dans l’armée du roi. − Très bien, tu sais donc te battre ! − Je te préviens, si tu t’avises de reparler de ça, je te transperce des pieds à la tête ! lança violemment Groemkin en frappant du poing. − Excuse-moi, je voulais dire, tu as déjà connu des guerres, répondit Farol. − Oui, j’en ai connu, et qu’est-ce que cela peut bien te faire ? − Ça m’intéresse, c’est tout ! − Bon et bien voilà, j’en ai eu marre de ce stupide roi et je suis parti. − Tu serais prêt à le voir disparaître de la surface de la terre ? − Bien évidemment, plus que tout au monde. − Pourquoi ? − Il n’a jamais voulu m’accorder sa confiance et n’a jamais laissé un bataillon sous mon commandement. À quoi bon rester avec lui après ça ? baissa-t-il d’intensité. − C’est parfait, et… est-ce que tu as des amis ? − Oui, pourquoi ? − C’est moi qui pose les questions, lança-t-il violemment, combien ici dans cette cité seraient prêt à voir ce roi mourir ? − Je sais pas moi, une cinquantaine ! − Bien, bien, va les chercher ! Qu’ils se préparent maintenant. S’ils refusent donne-leur ces deux sacs d’or. Qu’ils se le partagent entre eux. Si ce que je veux faire aboutit, ils en auront le double toi le triple évidemment. Fais vite et procurez-vous des chevaux et des armes dès ce soir, nous avons un long trajet à faire. - Pourquoi, il faudra se battre ? − Ne me dis pas que tu ne veux plus te battre, ce serait, vraiment dommage pour toi, dit-il en posant une dague sur la table.
Groemkin regarda l’arme et dit : − C’est bon, j’ai compris. Tu les auras tous ici dans trois-quarts d’heure. − Parfait, je préfère cela, finit-il en remettant sa dague à l’endroit où elle se trouvait. | |
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