Gros-Câlin, Romain Gary (Emile Ajar)

Gros-Câlin



Romain Gary (Emile Ajar)



Pas de personnage réel, j'ai mis ce roman dans cette catégorie à défaut d'en trouver une qui conviendrait mieux. C'est un roman, hein, pas un documentaire. Ce n'est pas une histoire vraie.



Je n'ai plus ce livre que j'avais emprunté, et je ne trouve pas le texte de la quatrième de couverture sur le Web. Mais voici deux extraits :

"Un matin (...) j'ai pris Gros-Câlin sur mes épaules et je suis sorti dans la rue. Je me suis promené partout avec mon python la tête haute, comme si c'était naturel. Je peux dire que je suis arrivé à susciter de l'intérêt. Je n'ai même jamais été objet de tant d'attention. (...) Parfois bien sûr, on nous faisait des réflexions désagréables. Une femme avec poitrine, dit en élevant la voix :
- Celui-là, il cherche à se faire remarquer.
C'était vrai. Mais qu'est-ce qu'on doit faire, se noyer ?
J'ai passé depuis des journées entières à me promener dans les rues avec Gros-Câlin. Ce qui cause les préjugés, les haines, le mépris, c'est le manque de contact humain, de rapports, on se connaît pas, voilà. Je faisais en somme une tournée d'information."

"La vie est une affaire sérieuse, à cause de sa futilité."




J'ai tiré ce bouquin par hasard dans un rayon de la bibliothèque municipale, attirée par le titre un jour où j'étais en manque d'affection. Ensuite en lisant la 4e de couv' je me suis rendu compte que Gros-Câlin est un python. Cela m'a paru drôle, original et loufoque. Mon impression s'est confirmée au cours de ma lecture. C'est plaisant à lire, même si le sujet n'est finalement pas si drôle que ça, mais rien de vraiment tragique tout de même. C'est l'histoire toute simple d'un type qui a besoin d'affection. Il est confronté à la solitude des grandes villes. Un sujet très actuel donc. J'ai apprécié l'écriture de Romain Gary.